L'Europe et les Etats-Unis frappés par le raz-de-marée Omicron

Les contaminations à la Covid-19 se sont encore multipliées mardi à travers le monde
Les contaminations à la Covid-19 se sont encore multipliées mardi à travers le monde
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Publié le Mercredi 05 janvier 2022

L'Europe et les Etats-Unis frappés par le raz-de-marée Omicron

  • Confrontés à une inquiétante cinquième vague, les Etats-Unis ont enregistré un record mondial de plus d'un million de cas sur 24 heures
  • La France a enregistré de son côté plus de 270000 cas en 24 heures, un niveau record

PARIS: Un million de cas en 24 heures aux Etats-Unis, 270.000 en France, plus de 200.000 au Royaume-Uni: les contaminations à la Covid-19 se sont encore multipliées mardi à travers le monde, menaçant certains secteurs de dysfonctionnements importants. 

De nombreuses personnalités figurent parmi les nouveaux "positifs": du roi de Suède Carl XVI Gustaf et son épouse, la reine Silvia, au président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et à son homologue du Botswana Mokgweetsi Masisi, en passant par le gardien du Paris SG Gianluigi Donnarumma et les footballeurs Lucas Hernandez et Tanguy Nianzou du Bayern Munich, pas moins de huit joueurs sont touchés. 

Confrontés à une inquiétante cinquième vague, les Etats-Unis ont enregistré un record mondial de plus d'un million de cas sur 24 heures, selon les données de l'université Johns Hopkins arrêtées lundi soir. 

Ce chiffre est cependant à prendre avec précaution car le nombre de cas enregistré le lundi est généralement très élevé, surtout après un week-end de trois jours comme c'était le cas avec le Nouvel An aux Etats-Unis. Cela représente néanmoins plus du double des cas enregistrés le lundi précédent, après le week-end de trois jours de Noël. 

Record également en Australie, avec près de 50.000 cas quotidiens, ce qui provoque une ruée sur les tests de dépistage malgré leur coût. 

Vertige 

La France a enregistré de son côté plus de 270.000 cas en 24 heures, un niveau record. Le ministre de la Santé, Olivier Véran a évoqué des chiffres qui donnent le "vertige". 

Le taux de positivité, soit la proportion de cas chez les personnes testées, dépasse désormais 15% dans le pays, proche de ses records de l'automne 2020. 

Le Royaume-Uni a lui enregistré mardi un nouveau record de plus de 200.000 cas en 24 heures, mais le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de nouveau refusé à durcir les mesures sanitaires. 

La vague actuelle de l'épidémie, relancée fin 2021 par l'arrivée du variant Omicron, considérablement plus contagieux que les précédents même si sa sévérité semble limitée, entraîne une hausse des absences pour maladie. Un phénomène qui provoque des dysfonctionnements dans plusieurs secteurs, notamment celui de la santé 

Au moins six centres hospitaliers du Royaume-Uni ont ainsi déclaré mardi des "incidents critiques", signifiant que la situation risquait d'affecter des soins prioritaires. 

Le manque de personnel affectait également la rentrée des classes en Angleterre, le gouvernement a renouvelé son appel aux professeurs retraités à venir en renfort. 

Face au raz-de-marée Omicron, la plupart des gouvernements ont imposé de nouvelles restrictions, incitant notamment au télétravail, tout en mettant la pression sur les non-vaccinés. 

En France, le gouvernement veut instituer un pass vaccinal au lieu du pass sanitaire: en vertu d'un texte dont l'examen a connu un couac dans la nuit en raison d'un blocage de l'opposition, mais qui devrait logiquement être adopté dans les prochains jours, les non-vaccinés n'auront plus accès aux activités de loisirs ou aux restaurants et bars. 

Chypre pourrait de son côté annoncer dès mercredi de nouvelles mesures, comme des restrictions pour les boîtes de nuit, les lieux de divertissement et les visites à domicile, alors que l'île affiche le taux le plus élevé de contaminations au monde (2.505 cas pour 100.000 habitants). 

La capitale indienne New Delhi a aussi imposé de nouvelles mesures, dont un confinement pendant les week-ends. 

Croisières touchées 

Les Philippines vont étendre les restrictions aux régions situées autour de la capitale Manille, avec quelque 25 millions d'habitants concernés: les non-vaccinés devront rester chez eux pendant toute la durée des restrictions - jusqu'à la mi-janvier - et ne pourront sortir que pour acheter des produits de première nécessité ou faire de l'exercice. 

La Chine a de son côté confiné plus d'un million d'habitants supplémentaires dans une localité du centre du pays après la découverte de trois cas asymptomatiques, à un mois des Jeux olympiques d'hiver de Pékin. 

L'épidémie commence à affecter de nouveau le secteur des croisières. L'Association brésilienne de croisières maritimes a annoncé lundi la suspension des croisières jusqu'au 21 janvier, en raison de "divergences" sur l'application des protocoles anti-Covid, après l'apparition de clusters sur trois navires. Près de 3.000 passagers, en majorité allemands, ont par ailleurs été débarqués lundi à Lisbonne après plusieurs cas à bord. 

La mode n'est pas épargnée. Le styliste italien Giorgio Armani a annoncé l'annulation de ses défilés prévus en janvier durant la Fashion week de Milan (Italie) et la semaine de la haute couture de Paris, en raison de l'augmentation des cas de Covid. 

L'extrême contagiosité du variant Omicron ne s'accompagne pas, pour l'heure, d'une hausse importante des décès. Depuis la découverte du virus en décembre 2019, la pandémie a tué plus de 5,4 millions de personnes, selon un décompte de l'AFP. 

Mais la multiplication des cas d'Omicron dans le monde pourrait accroître le risque d'apparition d'un nouveau variant plus dangereux, a averti mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.