Derniers vœux du quinquennat pour Macron, à l'approche de la présidentielle

Le président français Emmanuel Macron dirige un conseil de défense sanitaire depuis la résidence de vacances présidentielles du Fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas, dans le sud de la France, le 27 décembre 2021.(Nicolas Tucat / Pool / AFP)
Le président français Emmanuel Macron dirige un conseil de défense sanitaire depuis la résidence de vacances présidentielles du Fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas, dans le sud de la France, le 27 décembre 2021.(Nicolas Tucat / Pool / AFP)
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Publié le Vendredi 31 décembre 2021

Derniers vœux du quinquennat pour Macron, à l'approche de la présidentielle

  • Pour ses derniers vœux du quinquennat, le chef de l'État va «dresser la liste des défis du pays pour 2022, dont la présidence française de l'Union européenne (PFUE) et la gestion de la pandémie»
  • En guise de plaidoyer, l'Élysée a posté jeudi sur les réseaux une vidéo récapitulative de 2021, qui mélange exploits sportifs et scientifiques à des décisions et slogans présidentiels

PARIS : Emmanuel Macron présente vendredi à 20H00 de nouveaux vœux sous Covid, l'occasion de mettre en avant son bilan à quatre mois de la présidentielle, malgré un climat plombé par la flambée épidémique de Covid-19 qui vampirise une fois de plus l'actualité.

Il y a un an, après dix mois d'épidémie, le chef de l'État lançait, assis à côté d'un feu de cheminée à l'Élysée: «L'espoir est là», allusion aux débuts de la campagne vaccinale qu'il demandait à son gouvernement d'accélérer. Il promettait «une économie plus forte» et «un nouveau matin français».

Depuis, trois vagues successives ont à chaque fois douché l'espoir d'une sortie rapide de la crise. En 2018 et 2019, c'est à la lumière de deux autres violentes secousses, celle des «gilets jaunes» puis de la réforme contestée des retraites qu'il adressait ses vœux pour la Nouvelle année.

Cette fois, pour ses derniers vœux du quinquennat, le chef de l'État, tout juste revenu de son lieu de villégiature varois de Brégançon, va «dresser la liste des défis du pays pour 2022, dont la présidence française de l'Union européenne (PFUE) et la gestion de la pandémie», mais aussi »regarder avec lucidité les mois écoulés et avec pragmatisme les mois à venir», indique l'Élysée sans détail.

Celui qui n'a pas encore indiqué s'il se représenterait en 2022 - ce dont personne ne doute - devrait ainsi défendre sa gestion de la crise sanitaire et souligner les bonnes nouvelles sur le front de l'économie et de l'emploi.

Massivement soutenue par l'État, la croissance doit atteindre 6,7% en 2021 puis 3,6% pour 2022, selon la Banque de France. Le chômage reste au plus bas depuis 2008, à 8,1%.

Les adversaires de M. Macron se sont hâtés vendredi de présenter des vœux aux accents électoraux. Sur fond de drapeau français pour Marine Le Pen, qui a salué «une année cruciale» en invitant les Français à «faire» la présidentielle. Même décor pour Eric Zemmour, qui a lancé «adieu Emmanuel Macron».

C'est sans drapeau que la candidate du PS Anne Hidalgo a demandé aux Français de suivre avec elle «le chemin du courage et de la justice».

- Castex sur le terrain -

Gérard Larcher, président du Sénat, a souhaité devant une paire de drapeaux français et européens retrouver pour 2022 «cohésion, confiance et participation» lors de l'élection présidentielle d'avril.

Les vœux de Valérie Pécresse et de Yanick Jadot étaient également attendus dans l'après-midi.

En guise de plaidoyer, l'Élysée a posté jeudi sur les réseaux une vidéo récapitulative de 2021, qui mélange exploits sportifs et scientifiques à des décisions et slogans présidentiels. Du positif et peu d'images médicales.

Si aucune annonce sanitaire n'est attendue - les voeux ne s'y prêtent pas -, le président pourrait en revanche évoquer la présidentielle, non pour déclarer sa candidature mais pour assurer de nouveau son maintien malgré le Covid.

Alors que le 1er janvier donnera le coup d'envoi de la présidence française de l'UE, M. Macron rappellera ses grandes ambitions pour ce semestre qui lui permettra de pousser quelques dossiers. Même si le court délai de cette présidence tournante, largement formelle, n'y suffiront pas.

Parmi ses priorités figurent la création d'un budget d'investissement en Europe, avec modification des critères de Maastricht, la protection des frontières contre les migrants illégaux ainsi que l'instauration d'une taxe carbone pour les importations hors UE.

Autant de thèmes pouvant servir de tremplin à une future campagne.

Mais il devra capter l'attention de Français particulièrement pessimistes, dont seuls 17% pensent que 2022 sera meilleure que 2021, selon un sondage Odoxa réalisé par Internet les 21 et 22 décembre.

Non seulement 85% pronostiquent la poursuite de la crise sanitaire mais 60% un mouvement social de type «gilets jaunes». Santé et pouvoir d'achat se disputent la première place de leurs préoccupations.

Pour autant, M. Macron reste le favori des pronostics, puisque 53% le voient réélu.

Son Premier ministre sera, lui, sur le terrain vendredi soir, auprès de militaires, à l'hôpital Cochin et dans une caserne de pompiers, pour marquer son soutien aux soignants et aux forces de l'ordre chargées de veiller à la sécurité de la Saint-Sylvestre et aux contrôles des restrictions sanitaires.


A Marseille, Notre-Dame de la Garde, symbole de la ville, se refait une beauté

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  • "C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David
  • Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle

MARSEILLE: Cent mètres carrés de feuilles d'or à appliquer derrière un échafaudage surplombant la baie de Marseille, dans le sud de la France: un chantier monumental s'apprête à démarrer à Notre-Dame de la Garde pour redonner son éclat à la "Bonne Mère", statue de la vierge à l'enfant emblématique de la ville.

"C'est la chance d'une vie" d'avoir pu étudier "depuis la fin des années 1990 jusqu'à aujourd'hui" cette basilique, raconte l'architecte en charge des travaux de redorure et de restauration, Xavier David.

"On est enfin arrivé au plus haut, au plus précieux, au plus important", ajoute-t-il à propos de la redorure de la statue haute de 11,2 mètres et dont la couronne, à 225 mètres au-dessus de la Méditerranée, est le point culminant de la deuxième ville de France.

Pour évaluer avec précision les travaux, prévus de février à décembre, Xavier David a notamment descendu en rappel les quatre versants de la vierge dorée.

"Il faut voir aussi avec la main, on ne peut pas seulement voir avec l'oeil", explique celui qui arpente depuis plusieurs décennies l'étroit escalier en colimaçon situé dans les entrailles de la "Bonne-Mère", au sommet duquel on peut observer, par une trappe au milieu de la couronne de la statue, toute la ville de Marseille, sa baie et ses collines.

Après l'installation pendant plusieurs semaines d'un échafaudage enveloppé d'une bâche thermosoudée, les travaux porteront à la fin de l'été sur la surface de la statue, dont la dorure a été abîmée par le mistral, l'air marin et la pollution industrielle.

"La redorure de la statue a lieu à peu près tous les 30 ans", explique à l'AFP le père Olivier Spinosa, recteur du sanctuaire.

"Peu de personnel" 

Et de rappeler que la "Bonne Mère" est "véritablement une statue qui rassemble parce que, quand on arrive à Marseille, on la voit de loin, parce que, un jour ou l'autre, beaucoup de Marseillais se sont tournés vers elle, pour retrouver un peu de souffle, un peu d'espérance, de la joie".

"La vierge, c'est la mère, c'est l'enfant, c'est très méditerranéen, c'est l'amour, donc voilà, je crois que rien que pour ça, il faut la redorer", s'enthousiasme Nicole Leonetti, une retraitée marseillaise en visite à la basilique.

En amont de ce chantier de près de 2,5 millions d'euros, le diocèse de Marseille, propriétaire de l'édifice, a lancé une campagne de dons, proposant aux particuliers de financer une des 30.000 feuilles d'or nécessaires.

Le diocèse a également reçu le soutien de mécènes, comme l'armateur CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, basé à Marseille, ou encore le club de foot Olympique de Marseille et le groupe de spiritueux Pernod Ricard.

Lors du lancement de la campagne en mai, le cardinal de la ville, Jean-Marc Aveline, avait insisté sur "l'importance symbolique de Notre-Dame de la Garde", assurant que la "Bonne Mère" évoquait aux Marseillais des valeurs d'accueil et de dignité.

Marseille est "une ville où la population, pour la plupart, est arrivée d'ailleurs (...) à cause de divers problèmes de guerre, de famine, de misère, de corruption", avait détaillé le cardinal.

Le chantier ne concernera pas seulement la surface de la statue, mais aussi sa structure métallique ou encore les anges du clocher.

"Il y aura peu de personnel, seulement des compagnons très pointus, très compétents qui vont travailler sur la pierre, d'autres sur le fer, avant l'arrivée des doreurs" au mois d'août, explique Xavier David.

Une douzaine de doreurs travailleront "dans une sorte d'atmosphère stérile" à l'intérieur de l'échafaudage recouvert de la bâche.

La statue a été réalisée au XIXe siècle en "galvanoplastie", qui consiste à plonger un moule en plâtre dans un bain de cuivre.

Elle est la plus grande au monde réalisée avec cette technique, "qui donne en sculpture le travail le plus fin et le plus pérenne, puisque 140 ans plus tard, cette statue est encore parfaitement intacte", explique l'architecte. "A la condition qu'on lui apporte un soin particulier tous les 25-30 ans."


Paris appelle les forces rwandaises à «quitter instamment la RDC»

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  • "La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa
  • Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame

PARIS: Paris appelle les forces rwandaises à "quitter instamment" la République démocratique du Congo et le groupe armé M23 qu'elles soutiennent à "se retirer immédiatement des territoires dont il a pris le contrôle", a affirmé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie française Christophe Lemoine, selon qui le ministre Jean-Noël Barrot est attendu à Kigali après s'être rendu à Kinshasa.

Dans la capitale congolaise, M. Barrot s'est entretenu dans la matinée avec le président Félix Tshisekedi avant de s'envoler pour Kigali où il doit rencontrer Paul Kagame.

Comme l'avait fait Emmanuel Macron lors d'un échange téléphonique avec son homologue rwandais il y a quelque jours, le chef de la diplomatie française, "redira cette position: le retrait des troupes rwandaises" du territoire de la RDC, selon Christophe Lemoine.

La démarche diplomatique française s'inscrit "en soutien aux processus" de Luanda et de Nairobi", des médiations conduites par l'Angola et le Kenya, respectivement au nom de l'Union africaine et de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, a-t-il précisé.

Le groupe armé antigouvernemental M23 a pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. Il a indiqué jeudi qu'il continuerait sa "marche de libération jusqu'à Kinshasa".


Larcher au PS: «censurer à nouveau le gouvernement» serait «irresponsable»

Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
Le président du Sénat français Gérard Larcher (C) s'exprime après le discours du Premier ministre français François Bayrou (non vu) au Sénat, la chambre haute du parlement français, à Paris le 15 janvier 2025. (AFP)
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  • Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable"
  • Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi

PARIS: Le président LR du Sénat Gérard Larcher a appelé jeudi les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", alors qu'une réunion cruciale pour trouver un compromis entre Assemblée et Sénat sur le projet de budget de l'État doit s'ouvrir à 9h30.

"Il faut qu'ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays", a déclaré Gérard Larcher sur France 2. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique?", a-t-il interrogé.

Si la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, parvient à s'entendre jeudi ou vendredi, le texte de compromis reviendra au vote à l'Assemblée lundi et au Sénat mardi. Dans la chambre basse, le Premier ministre François Bayrou devrait faire usage du 49 alinéa 3 de la Constitution, pour le faire adopter sans vote et donc s'exposer à une motion de censure des députés.

"Est-ce qu'on peut continuer à jouer de cette manière? Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront  clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat. "Mais l'idée de censurer à nouveau le gouvernement m'apparaît une idée irresponsable".

Interrogé sur le point d'achoppement spécifique de l'aide médicale d'État (AME) avec la gauche mais aussi les macronistes, qui appartiennent à la coalition gouvernementale, Gérard Larcher a souhaité que la réduction de son enveloppe par le Sénat ne soit pas "caricaturée".

"Bien entendu, les soins d'urgence, les grossesses, la prévention, les vaccins, tout ceci est maintenu", a-t-il assuré, "mais nous réduisons l'enveloppe de l'aide médicale d'État et nous mettons sous condition d'avis médical un certain nombre d'interventions".

La droite souhaite diminuer de 200 millions les crédits alloués à l'AME réservée aux étrangers en situation irrégulière. In fine, la version commune proposée devrait acter cette réduction, selon une source parlementaire.