Des internautes palestiniens vent debout contre la «censure» de Facebook

La police des frontières israélienne patrouille alors que les employés de la municipalité de Jérusalem se préparent à démolir une maison appartenant à une famille palestinienne, qui, selon les autorités israéliennes, a été construite sans permis, dans le quartier arabe de Jérusalem-Est à Silwan, le 29 décembre 2021. (AFP)
La police des frontières israélienne patrouille alors que les employés de la municipalité de Jérusalem se préparent à démolir une maison appartenant à une famille palestinienne, qui, selon les autorités israéliennes, a été construite sans permis, dans le quartier arabe de Jérusalem-Est à Silwan, le 29 décembre 2021. (AFP)
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Publié le Vendredi 31 décembre 2021

Des internautes palestiniens vent debout contre la «censure» de Facebook

  • Le 4 décembre, la journaliste Christine Rinawi a publié sur son compte Facebook une vidéo montrant les forces de sécurité israéliennes tirer à Jérusalem sur un Palestinien couché au sol, abattu
  • Meta, la maison mère de Facebook, a estimé que les images, violentes, violaient ses normes

JÉRUSALEM : Sous le hashtag "Facebook bloque Jérusalem", militants et journalistes palestiniens mènent depuis un mois une campagne contre le géant américain des réseaux sociaux accusé d'effacer, par le biais de ses algorithmes, des contenus pro-palestiniens de sa plateforme.

Le 4 décembre, la journaliste Christine Rinawi a publié sur son compte Facebook une vidéo montrant les forces de sécurité israéliennes tirer à Jérusalem sur un Palestinien couché au sol, abattu après avoir mené une attaque au couteau contre un civil israélien.

Peu de temps après la publication, la journaliste, suivie par près de 400.000 personnes sur le réseau social, constate que la photo a été retirée de son compte, qui avait déjà été restreint quand elle avait partagé des images d'une autre attaque à Jérusalem.

Dans les deux cas, Meta, la maison mère de Facebook, a estimé que les images, violentes, violaient ses normes.

Pour la journaliste palestinienne, il s'agit plutôt d'une "traque" numérique contre des Palestiniens, dit-elle à l'AFP. Correspondante pour la chaîne publique Palestine TV, Mme Rinawi se défend de partager ses opinions personnelles mais affirme agir au titre de journaliste.

Le média en ligne Maydan Al-Quds a subi un sort similaire. Son compte principal, suivi par plus de 1,2 million de personnes, a tout bonnement été supprimé, puis une deuxième page, suivie par 80.000 personnes, a à son tour disparu.

« Faire taire » les Palestiniens

La rédaction hésite à créer des nouvelles pages Facebook "puisqu'elles pourraient être de nouveau supprimées", explique la journaliste Baraa Abou Ramoz, accusant le géant américain de vouloir "faire taire la voix de Jérusalem".

L'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch a dénoncé récemment une "censure" de Facebook pour avoir supprimé "injustement" des publications pro-palestiniennes en mai, au moment d'une flambée de violences en Israël et dans les Territoires palestiniens.

Selon Sada Social, un mouvement plaidant pour les "droits numériques des Palestiniens", 600 comptes ou publications pro-palestiniens ont été restreints ou supprimés en 2021, un record.

Pour Rama Youssef, porte-parole de la campagne "Facebook bloque Jérusalem", la plateforme obéit à un "double standard".

Sollicité par l'AFP, Meta a assuré appliquer les mêmes règles à tous les internautes, "sans distinction". 

"Nous avons une équipe dévouée, qui comprend des arabophones et des hébréophones, qui s'assurent de la sécurité de notre communauté en veillant à retirer les contenus nuisibles, tout en répondant à toute erreur d'exécution aussi vite que possible", a déclaré un porte-parole de l'entreprise.

L'utilisation du terme "martyr", souvent utilisé par les Palestiniens pour qualifier des personnes tuées par les forces israéliennes, lors d'une attaque ou non, reste problématique car interdit par le réseau social, relève Iyad al-Rifai, spécialiste palestinien des médias.

Meta "invoque la loi américaine qui considère les assaillants comme des terroristes", explique celui qui dit avoir eu plusieurs entretiens avec des responsables de l'entreprise. Interrogée sur sa politique concernant ce mot, Meta n'a pas commenté.

Suppressions massives 

D'après Sada Social, des comptes ont aussi été effacés parce qu'ils appartiennent, selon Meta, à des personnes liées au mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza et est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis.

Depuis plusieurs années, le département "cyber" du ministère israélien de la Justice travaille à signaler les contenus qu'il juges néfastes. Il a signalé "des dizaines de milliers" de publications et de comptes pro-palestiniens, estime l'Arab Center Washington D.C.

Selon cet institut de recherche, les entreprises des réseaux sociaux se sont alignées sur les signalements. Meta n'a pas souhaité commenter mais a assuré travailler à peaufiner ses algorithmes pour différentier les contenus journalistiques des autres.

Mais cela reste insuffisant, estime M. Rifai qui s'inquiète que la suppression massive de comptes dissuade les Palestiniens de s'exprimer en ligne.

Après avoir présenté en février un plan aux géants du web pour muscler la lutte contre l'antisémitisme en ligne, le gouvernement israélien a de son côté déposé cette semaine au Parlement un projet de "loi Facebook" visant à réglementer les incitations à la haine sur les réseaux sociaux.

Mais des organisations de la société civile et des médias locaux estiment que ce projet confère trop de pouvoir aux autorités pour purger le web de contenus qui constitueraient une menace à la "sécurité nationale" ou à la "sécurité publique", des expressions parfois "vagues" et "sujettes à différentes interprétations", souligne dans un éditorial le quotidien Haaretz.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.