La résilience financière du Golfe pour aider à une reprise «difficile»

Des voitures de police patrouillent le quartier d'Al-Ras, célèbre pour ses marchés d'or et d’épices, lors d’un confinement absolu, à la suite de la pandémie (COVID-19), à Dubaï,  aux Émirats arabes unis, le 31 mars 2020 (Reuters)
Des voitures de police patrouillent le quartier d'Al-Ras, célèbre pour ses marchés d'or et d’épices, lors d’un confinement absolu, à la suite de la pandémie (COVID-19), à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le 31 mars 2020 (Reuters)
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Publié le Mercredi 30 septembre 2020

La résilience financière du Golfe pour aider à une reprise «difficile»

  • La dette souveraine d'Abou Dhabi est classée AA par S&P
  • Le prix du pétrole est prévu à 50 dollars le baril pour les deux prochaines années, et n'augmentera à 55 dollars qu’en 2023.

DUBAI : La région du Golfe devrait faire face à une reprise difficile après le choc économique dû à la pandémie du coronavirus (COVID-19), mais on peut s’attendre à ce que la résilience financière générale réduise la crise pour ses principales économies.

Tel était le message des analystes principaux de S&P Global, la prestigieuse agence de notation, lors d'un webinaire à Dubaï lundi.

Trevor Cullinan, directeur des notations souveraines, a déclaré qu'un « redressement automatique » du ralentissement économique était improbable, et que les perspectives dépendent en général d'une reprise de l'économie et du commerce mondial, ainsi que du marché pétrolier.

« Les changements structurels du prix du pétrole ont eu un effet sur les recettes              publiques, entraînant des déficits publics plus importants et des bilans gouvernementaux plus faibles », a ajouté Cullinan.

La plupart des notations gouvernementales ont été revues à la baisse ces dernières années ; le pétrole a baissé par rapport à des niveaux historiquement élevés, mais des notations souveraines de la région, seuls le Bahreïn et Oman avaient été classés avec de moindres cotes.

Cullinan a déclaré qu'il prévoit une « amélioration relativement modérée de l’équilibre budgétaire et de la croissance du PIB » à la suite du choc pandémique. Le prix du pétrole est prévu à 50 dollars le baril pour les deux prochaines années, et n'augmentera à 55 dollars qu’en 2023.

Ces prévisions sont tempérées par la position relativement forte du système bancaire dans la région. Les banques saoudiennes en particulier ont vu une croissance « assez acceptable » au premier semestre 2020, ce qui devrait se poursuivre pendant le reste de l'année, selon Ben Young, directeur des institutions financières chez S&P.

Young a déclaré que bien que la pression sur le système bancaire baisse, il pourrait encore absorber 36 milliards de dollars supplémentaires avant de voir subir de graves dommages à ses capitaux de base.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ludovic Pouille: «Plus de cent soixante entreprises françaises sont implantées en Arabie saoudite»

L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille (Photo, Ludovic Pouille).
L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille (Photo, Ludovic Pouille).
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  • L'ambassadeur a exprimé sa confiance dans l'augmentation exponentielle des investissements entre la France et l'Arabie saoudite
  • Il a également rappelé que la France «est le deuxième plus grand investisseur étranger dans plusieurs secteurs, notamment celui de l'énergie et de l'aéronautique» en Arabie saoudite

ALGER: L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille, a récemment participé au pavillon de Business France lors du salon Saudi Food Show, un événement majeur accueillant pour la première fois plus de vingt entreprises françaises.

Dans ses déclarations, le diplomate a souligné l'engagement croissant des entreprises françaises à rejoindre la Vision 2030, une initiative ambitieuse visant à diversifier l'économie saoudienne et à stimuler la croissance dans divers secteurs.

 

L'ambassadeur a exprimé sa confiance dans l'augmentation exponentielle des investissements entre la France et l'Arabie saoudite, soulignant que la présence croissante de sociétés françaises au salon Saudi Food Show en est un indicateur clair.

Deuxième investisseur étranger

Ajoutant qu’à l'heure actuelle, «près de cent soixante entreprises françaises sont implantées en Arabie saoudite», témoignant de la forte présence et de l'engagement continu des entreprises françaises sur ce marché dynamique.

Il a également rappelé que la France «est le deuxième plus grand investisseur étranger dans plusieurs secteurs, notamment celui de l'énergie et de l'aéronautique» en Arabie saoudite.

Le Saudi Food Show, qui se tient au Riyad Front jusqu'au 23 mai, offre une plate-forme unique pour les entreprises françaises et saoudiennes afin d'explorer de nouvelles opportunités de collaboration dans le secteur alimentaire et des boissons.


La zone économique du canal de Suez signe des contrats de projets évalués à 3,2 milliards de dollars

Plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation. (Shutterstock)
Plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation. (Shutterstock)
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  • Ces chiffres reflètent les efforts continus et les activités de l’Autorité malgré l’impact négatif des événements régionaux sur les recettes portuaires
  • Concernant les investissements chinois dans la zone économique spéciale, M. Gamal el-Din a expliqué que 42 projets ont déjà commencé à être exploités

RIYAD: La zone économique du canal de Suez, située en Égypte, a conclu des contrats pour entreprendre 144 projets d’une valeur de 3,2 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) entre juillet 2023 et avril 2024, contre 4,9 milliards de dollars entre juillet 2022 et mai 2023.

Cette baisse est due aux attaques qui ont lieu en mer Rouge depuis le mois d’octobre, entraînant d’importantes perturbations économiques mondiales et affectant notamment le trafic maritime de conteneurs et le commerce mondial.

Cette situation se traduit par une baisse de 50% du commerce sur le canal de Suez au cours des deux premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente, et une baisse de 32% du commerce via le canal de Panama, comme l’a rapporté le Fonds monétaire international (FMI) dans un article de blog publié en mars.

Dans un communiqué publié par le Cabinet égyptien, Walid Gamal el-Din, président de l’Autorité générale pour la zone économique du canal de Suez, révèle que sur les 144 projets dans ses zones industrielles et ports, 67 ont obtenu les approbations finales, tandis que 77 ont obtenu une première approbation.

Il ajoute que plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation.

Ces chiffres reflètent les efforts continus et les activités de l’Autorité malgré l’impact négatif des événements régionaux sur les recettes portuaires.

Nouveaux emplois

La création de nouveaux emplois s’inscrit également dans la mission de l’entité d’attirer des entreprises de toute la région en facilitant l’accès aux marchés et aux talents locaux.

En outre, le président de l’Autorité a révélé que les taux d’exécution des projets d’investissement avaient atteint 77% dans les zones industrielles et 71% dans les ports.

Concernant les investissements chinois dans la zone économique spéciale, M. Gamal el-Din a expliqué que 42 projets ont déjà commencé à être exploités et que 12 autres projets sont en attente de licences d’exploitation. De plus, 40 projets sont en train de finaliser les procédures d’obtention de permis de construction.

Pour ce qui est des projets relatifs à l’hydrogène vert, le président a précisé qu’entre le mois de janvier et le mois d’avril, 12 accords-cadres et 6 protocoles d’accord ont été conclus, et un protocole supplémentaire devrait être signé prochainement.

Walid Gamal el-Din a par ailleurs donné un aperçu de l’avancement des travaux de développement dans les ports de l’Autorité. Il a mentionné que le taux d’exécution des projets s’élevait à 94% dans le port d’Ain Sokhna, à 86% dans le port Est de Port-Saïd et à 93,8% dans le port Ouest de Port-Saïd.

Il a ensuite mentionné que le taux d’exécution des projets était de 73,7% dans le port d’Al-Arich et de 75% dans la zone Ouest de Qantara.

Le président a également évoqué les opérations de soutage des navires et les services maritimes dans les ports de l’Autorité. Il note que l’Autorité a mis en œuvre la première opération de soutage de navires avec du carburant vert dans le port Est de Port-Saïd en août 2023.

Il a également indiqué que certains travaux de développement dans la zone ismaélienne orientale ont atteint un taux d’exécution de 100%.

Près de 15% du trafic maritime mondial transite par le canal de Suez, la route maritime la plus courte entre l’Europe et l’Asie. Le canal de Suez constitue également une source importante de devises pour l’Égypte.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion à Pékin pour le renforcement des liens financiers saoudo-chinois

Le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan et son homologue chinois, Lan Fo’an. (X/@MAAljadaan)
Le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan et son homologue chinois, Lan Fo’an. (X/@MAAljadaan)
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  • Le ministre saoudien des Finances et son homologue de Pékin ont coprésidé la 3e réunion du sous-comité financier du Comité mixte sino-saoudien de haut niveau
  • M. Al-Jadaan a souligné que la Chine était un partenaire clé dans la transformation du Royaume dans le cadre de la Vision 2030

RIYAD: De hauts responsables saoudiens et chinois tiennent des réunions conjointes à Pékin pour la promotion de la croissance économique internationale.

Le ministre et le nouveau vice-ministre des Finances du Royaume, respectivement Mohammed al-Jadaan et Abdelmohsen al-Khalaf, ainsi que des responsables du ministère des Finances, du Centre national pour la privatisation (PCN) et de la banque centrale saoudienne devraient participer à ces réunions les 20 et 21 mai à Pékin.

Des responsables de l’Autorité du marché des capitaux, de la Zakat, de l’Autorité fiscale et douanière ainsi que du Fonds national de développement font également partie de cette délégation, ainsi que des représentants du Fonds saoudien pour le développement et du Fonds national des infrastructures.

Dans un message publié sur son compte X, M. Al-Jadaan confie: «Aujourd’hui [le 20 mai], j’ai rencontré le ministre chinois des Finances, Lan Fo’an, dans le cadre de ma visite en Chine. Nous avons discuté des moyens de renforcer la coopération financière, commerciale et d’investissement entre l’Arabie saoudite et la Chine afin de renforcer la prospérité et la croissance de l’économie mondiale.»

Le ministre saoudien des Finances et son homologue de Pékin ont coprésidé la 3e réunion du sous-comité financier du Comité mixte sino-saoudien de haut niveau, au cours de laquelle M. Al-Jadaan a souligné que la Chine était un partenaire clé de la transformation du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, selon un communiqué du ministère saoudien des Finances.

Ce document précise que le ministre participera à une table ronde organisée par le PCN en coopération avec la Banque industrielle et commerciale de Chine.

M. Al-Jadaan s’entretiendra également avec divers ministres, responsables et investisseurs chinois. L’accent sera mis sur les récentes évolutions économiques et financières, les intérêts communs et les perspectives d’investissement en Arabie saoudite, conformément aux objectifs de l’initiative Vision 2030 du Royaume.

Par ailleurs, M. Al-Khalaf et le vice-ministre chinois des Finances, Liao Min, coprésideront une table ronde parrainée par le ministère chinois des Finances et organisée par la Banque de développement de Chine et la China Investment Corp.

M. Al-Jadaan a également déclaré avoir rencontré le président de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières, Wu Qing, avec qui il a discuté des dernières évolutions sur les marchés financiers mondiaux.

La visite du ministre dans cette puissance asiatique intervient après une table ronde du Forum économique du Qatar, le 14 mai, pendant laquelle il a exhorté les planificateurs financiers à optimiser leurs stratégies afin de réduire les «fuites économiques» et d’éviter le gaspillage de ressources ou de fonds.

Appelant à l’adoption de politiques budgétaires prudentes, le ministre a affirmé lors de l’événement que les dépenses en période d’inflation mondiale entraînent une augmentation des coûts des projets, ce qui, selon lui, alimente davantage l’inflation et «surchauffe» l'économie.

Les liens diplomatiques et économiques entre l’Arabie saoudite et la Chine se sont renforcés ces dernières années et, au mois de novembre, la banque centrale du Royaume, également connue sous le nom de «Sama», et la Banque populaire de Chine ont signé un accord d’échange de devises locales d’une valeur de 6,93 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro). L’accord durera trois ans, mais la banque centrale chinoise avait déclaré qu’il pourrait être prolongé, deux ans plus tard, d’un commun accord.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com