Dans un hôpital de la banlieue de Rome débordé par le Covid, «la pression est constante»

Un patient atteint de Covid respire de l'oxygène à travers un masque au sein de l'unité de soins intensifs de l'hôpital Casalpalocco, au sud de Rome, le 13 octobre 2021. (Photo, AFP)
Un patient atteint de Covid respire de l'oxygène à travers un masque au sein de l'unité de soins intensifs de l'hôpital Casalpalocco, au sud de Rome, le 13 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 31 décembre 2021

Dans un hôpital de la banlieue de Rome débordé par le Covid, «la pression est constante»

  • Comme ses voisins européens, l'Italie est actuellement confrontée à un important rebond des contaminations
  • Presque 100 000 nouveaux cas (98 020) ont ainsi été enregistrés mercredi, et plus de 600 000 personnes sont actuellement positives

ROME: "Nous sommes débordés de demandes d'hospitalisation (...) la pression est constante", soupire Antonino Marchese, qui dirige un hôpital Covid dans la banlieue de Rome, où le service de réanimation compte plus de 70% de non-vaccinés, alors que le gouvernement encourage vivement la vaccination.

"La situation est pesante", confie à l'AFP le docteur Marchese, directeur sanitaire de l'hôpital Casalpalocco, qui accueille actuellement 111 patients pour une capacité de 120 lits, dont 35 en réanimation. A l'origine spécialisé en cardiologie, cet établissement est désormais entièrement dédié aux malades du Covid. 

"Cette situation dure déjà en gros depuis un mois. Nous sommes systématiquement pleins", déplore-t-il en réajustant ses lunettes sur son visage encadré de cheveux bouclés poivre et sel. Au niveau national, le taux d'occupation des patients Covid en réanimation a grimpé de 10 à 13% entre le 17 et le 29 décembre.

Comme ses voisins européens, l'Italie est actuellement confrontée à un important rebond des contaminations. Presque 100 000 nouveaux cas (98 020) ont ainsi été enregistrés mercredi, et plus de 600 000 personnes sont actuellement positives.

Face à cette augmentation liée au variant Omicron, le gouvernement de Mario Draghi a décidé mercredi soir d'exiger le pass vaccinal dans les transports, les hôtels, les terrasses de restaurants, les foires et congrès ainsi que les piscines et salles de gym.

Ces mesures entreront en vigueur à la fin des vacances scolaires le 10 janvier, selon le décret-loi "introduisant des mesures urgentes pour contenir la diffusion de l'épidémie de Covid-19" adopté lors du conseil des ministres.

Jusqu'ici, pour prendre le train et l'avion, il suffisait d'être en possession d'un pass sanitaire "de base", qui pouvait être obtenu grâce à la vaccination mais aussi avec un test négatif.

Le pass vaccinal, baptisé en Italie "pass sanitaire renforcé", s'obtient seulement avec un cycle vaccinal complet ou après guérison du Covid. Le pass vaccinal n'est actuellement exigé que pour certaines catégories professionnelles comme le personnel de santé et les forces de l'ordre.

«Indescriptible»

Quelque 85,8% de la population âgée de plus de 12 ans est vaccinée, mais avec ces mesures le gouvernement espère convaincre une partie des 6 millions de plus de 12 ans récalcitrants au vaccin, qui représentent la grande majorité des malades du Covid finissant en réanimation et risquent de mettre en surchauffe le système sanitaire national. 

A Casalpalocco, "le pourcentage dépasse les 70%, à 72-73% de patients non vaccinés", confirme le Dr Marchese en consultant les derniers chiffres sur son ordinateur. En réanimation, les patients intubés ou ayant subi une trachéotomie, dont certains ne sont pas conscients, sont surveillés par un ballet d'infirmiers en combinaison intégrale. 

A un autre étage, deux patients sortis de réanimation s'apprêtent à rentrer enfin chez eux.

"Je suis ici depuis le 6 décembre (...) j'allais très mal quand je suis arrivé", raconte Roberto Cassina, 53 ans. "Je n'étais pas vacciné", reconnaît-il. Et quand on lui demande s'il se fera vacciner, il reste évasif: "Je ne sais pas, je dois y réfléchir (...) J'ai encore des doutes".

En revanche, dans la chambre d'en face, Gianpaolo Coin, lui aussi sur le départ, répond sans ambiguïté par l'affirmative, confessant avoir eu "très peur". "Avec ma femme, nous avons cru que nous allions mourir", avoue cet homme de 75 ans au bord des larmes, "c'est indescriptible".

Le gouvernement a aussi décidé mercredi de supprimer la quarantaine de dix jours pour les cas contacts vaccinés ou guéris du Covid. Les non vaccinés devront quant à eux continuer à respecter une quarantaine de dix jours.

Cet assouplissement des règles de quarantaine vise à empêcher la paralysie de certains secteurs comme les transports, où le nombre important d'employés en quarantaine a conduit par exemple à l'annulation de nombreux trains.

Enfin, les structures sportives seront soumises à des jauges: 35% pour les enceintes couvertes et 50% pour celles en plein air.

"Je trouve ces directives du gouvernement absolument fondamentales, et même selon ma modeste opinion on devrait arriver à une décision unitaire au moins au niveau européen sur l'obligation vaccinale", "parce que c'est seulement comme cela qu'on pourra gagner cette bataille", estime le Dr Marchese. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.