Syrie: privés d'eau chaude chez eux, des Alépins optent pour le hammam

Un employé  vérifie la brochure de l'installation à l'entrée de Hammam al-Qawas, un bain turc traditionnel, dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, le 16 décembre 2021.(AFP)
Un employé vérifie la brochure de l'installation à l'entrée de Hammam al-Qawas, un bain turc traditionnel, dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, le 16 décembre 2021.(AFP)
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Publié le Jeudi 30 décembre 2021

Syrie: privés d'eau chaude chez eux, des Alépins optent pour le hammam

  • Aujourd’hui, à cause des coupures de courant en Syrie, dont les infrastructures énergétiques ont été ravagées par dix ans de guerre, les bains publics sont de nouveaux prisés par les habitants
  • Mais dans les hammams, l'eau est chauffée en continu dans un grand réservoir grâce au bois ou au mazout

ALEP: Si Mohammed attend son tour dans un hammam d'Alep ce n'est pas le signe d'un retour à la mode des bains turcs en Syrie mais parce que c'est le seul moyen de pouvoir se laver avec de l'eau chaude.    

Populaires depuis des centaines d'années au Levant, les hammams étaient des lieux de rencontres pour les habitants et les voyageurs désireux de se détendre et se laver dans une atmosphère chaleureuse. 

Aujourd’hui, à cause des coupures de courant en Syrie, dont les infrastructures énergétiques ont été ravagées par dix ans de guerre, les bains publics sont de nouveaux prisés par les habitants des grandes villes souhaitant profiter d'eau chaude.

"A la maison, nous utilisons principalement l'électricité pour chauffer l'eau, mais le courant est coupé la plupart du temps", explique à l'AFP Mohammed Hariri, 31 ans, dans le hammam El-Qawwas, à Alep, dans le nord de la Syrie. 

Le peu d'eau chaude dont il dispose suffit à peine à satisfaire les besoins des cinq membres de sa famille. 

Mais dans les hammams, l'eau est chauffée en continu dans un grand réservoir grâce au bois ou au mazout.  

"Ici, on prend notre temps pour se baigner, mais aussi pour manger, chanter et danser", confie l'homme qui a attendu son tour une demi-heure dans le hammam qui grouille de monde. 

Ce bain public fait partie d'une cinquantaine de hammams de la vieille ville d'Alep, inscrite au patrimoine de l'Unesco. La plupart ont été endommagés pendant les violents affrontements entre forces du régime et insurgés que la deuxième ville du pays a connus entre 2012 et 2016.

Depuis, seuls dix hammams ont rouvert. 

Sous une coupole en pierres dans le hammam, Omar Radwane, le fils du gérant, jette un oeil sur la liste des réservations pour les jours suivants. 

Affluence 

"Nous avons rouvert le hammam en 2017 après la fin des combats à Alep, mais on n'aurait jamais imaginé une telle affluence", dit-il. 

Les rationnements de courant peuvent atteindre près de 20 heures par jour dans certaines zones du pays tenues par le régime, en raison du manque de fioul et de gaz pour faire fonctionner ses centrales. 

Le conflit en Syrie, qui a débuté en 2011, a ravagé les réseaux d'électricité et les infrastructures gazières et pétrolières à travers le pays. Le régime de Bachar al-Assad a par ailleurs perdu le contrôle des principaux champs pétroliers tandis que les sanctions occidentales empêchent les importations d’hydrocarbures de l'étranger.

Jalal el-Helou, 53 ans, est un habitué du hammam El-Qawwas. "Je viens ici au moins une fois par mois pour purifier mon corps et me détendre", déclare ce père de trois enfants. Chez lui, il ne peut se laver que rapidement à l'eau tiède ou froide ou alors la chauffer avec le bois disponible, en l'absence de carburant. 

Le brouhaha s'intensifie dans le hammam à mesure qu'affluent les clients drapés de leur serviette. Près d’une fontaine en marbre, certains se changent avant un massage et un bain chaud. 

Après le bain, ils boivent un thé et parfois même dînent sur des airs de chants traditionnels alépins. 

"Autrefois, le hammam était un lieu de loisir, mais aujourd'hui c'est devenu une nécessité au moins une ou deux fois par mois", explique à l'AFP Nader Meshleh, fonctionnaire de 58 ans.

Ce père de six enfants a attendu longtemps son tour pour entrer dans la salle chaude. "Ma dernière douche remonte à deux semaines parce que les enfants ont la priorité" à la maison, dit l'homme, en fumant son narguilé près de la fontaine.


Sisi rencontre Burhan au Caire pour discuter du rétablissement de la stabilité au Soudan

 La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
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  • Les 2 dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux
  • La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays

DUBAI : Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le président du Conseil souverain transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah Al-Burhan, se sont rencontrés lundi au Caire pour discuter des moyens de rétablir la stabilité et de promouvoir le développement au Soudan.

Les deux dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux et d'aborder diverses questions régionales, a rapporté Ahram Online.

La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays.

M. Al-Burhan a déclaré Khartoum "libérée" du contrôle des forces de soutien rapide en mars, après une importante poussée militaire.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023 en raison de différends concernant l'intégration des forces de soutien rapide dans l'armée, a fait des dizaines de milliers de morts, les deux parties étant accusées d'avoir commis des atrocités.

Le Soudan reste profondément divisé, l'armée contrôlant le nord et l'est du pays, tandis que les forces de sécurité soudanaises détiennent la majeure partie du Darfour et certaines parties du sud.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.