L’accord d’Abraham, un pas vers une paix globale au Moyen Orient, affirment les EAU

Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdallah bin Zayed, s'exprime dans un message préenregistré qui a été diffusé lors de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le mardi 29 septembre 2020, au siège de l'ONU à New York. (UNTV via AP)
Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdallah bin Zayed, s'exprime dans un message préenregistré qui a été diffusé lors de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le mardi 29 septembre 2020, au siège de l'ONU à New York. (UNTV via AP)
Badr bin Hamad bin Hamood AlBusaidi, ministre des Affaires étrangères d' Oman, s'exprime dans un message préenregistré qui a été diffusé lors de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le mardi 29 septembre 2020, au siège de l'ONU. (UNTV via AP)
Badr bin Hamad bin Hamood AlBusaidi, ministre des Affaires étrangères d' Oman, s'exprime dans un message préenregistré qui a été diffusé lors de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le mardi 29 septembre 2020, au siège de l'ONU. (UNTV via AP)
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Publié le Mercredi 30 septembre 2020

L’accord d’Abraham, un pas vers une paix globale au Moyen Orient, affirment les EAU

  • La position des EAU envers le soutien au peuple palestinien et la réalisation d'une solution à deux États est ferme
  • L'Iran a pris le contrôle de Grande Tunb, Petite Tunb et Abu Musa en 1971, « en violation flagrante du droit international. »

LONDRES : La signature de l’Accord d’Abraham avec Israël augmentera les perspectives d’une paix globale au Moyen-Orient, a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères des EAU.

Cheikh Abdullah bin Zayed a déclaré que l’accord négocié par les États-Unis et signé à Washington au début du mois a gelé l’annexion par Israël de la Cisjordanie occupée.

« L'appel à l'établissement d'un État Palestinien indépendant avec les frontières de 1967 et Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales et aux accords arabes et internationaux, demeurera une revendication ferme », a déclaré Cheikh Abdullah à l'Assemblée Générale des Nations Unies.

« Mon pays a déployé des efforts constants en utilisant tous les canaux diplomatiques existants pour maintenir notre refus total de l'annexion du territoire palestinien, et nous avons mis en garde contre son impact sur toutes les parties, et sur la sécurité de la région », a-t-il ajouté.

Les EAU et Bahreïn sont devenus les troisième et quatrième États Arabes à normaliser leurs relations avec Israël lorsqu'ils ont signé les accords à la Maison Blanche.

S'exprimant dans un message enregistré, Cheikh Abdullah a déclaré que les EAU espéraient que les accords donneraient aux Palestiniens et aux Israéliens l'opportunité de « reprendre les négociations pour parvenir à la paix. »

« La position des EAU envers le soutien au peuple palestinien et la réalisation de la solution à deux États est ferme », a-t-il déclaré.

Parlant des opportunités offertes par l’accord avec Israël, Cheikh Abdullah a déclaré que les EAU travailleraient pour s'assurer que l'accord ouvrira « de nouveaux horizons intellectuels dans la région, et créera une voie prospère pour les générations futures » qui méritent une région stable, et une meilleure réalité que les guerres et la pauvreté. »

Cheikh Abdullah a profité de son discours pour affirmer à nouveau que les EAU ont un « droit légitime de souveraineté » sur trois îles du Golfe, qui sont occupées par l'Iran.

L'Iran a pris le contrôle de Grande Tunb, Petite Tunb et Abu Musa en 1971, « en violation flagrante du droit international. »

Il a également appelé l'Iran à cesser de développer des missiles balistiques et d'armer les groupes terroristes.

Les EAU, a-t-il dit, sont particulièrement préoccupés par le fait que les restrictions imposées à l'Iran dans le cadre de son accord nucléaire avec les puissances mondiales vont bientôt arriver à expiration, « étant donné que l'accord nucléaire n'a pas atteint le résultat souhaité. »

Cheikh Abdullah s’est adressé de façon plus large aux pays qui s'immiscent dans les affaires Arabes.

« Les sujets explosifs, au Yémen, en Syrie, en Libye, en Irak et d'autres encore, sont liés à des ingérences flagrantes dans les affaires Arabes de la part de certains pays en vue de rétablir le contrôle et le colonialisme sur la région Arabe et la Corne de l'Afrique, qui ont provoqué des guerres sanglantes », a-t-il déclaré.

Avec l’Iran, les pays arabes sont de plus en plus préoccupés par le rôle de la Turquie dans la région après l’intensification de son engagement militaire dans des pays comme la Libye.

Il a déclaré que les EAU ont une vive inquiétude concernant l'ingérence militaire de la Turquie en Libye, qui est « une partie alarmante de l'ingérence régionale dans les affaires arabes qui a exacerbé la crise humanitaire, sapé les efforts pour parvenir à une solution pacifique et déstabilisé toute la région. »

Au sujet du Yémen, il a déclaré que les EAU saluaient les efforts déployés par l'Arabie saoudite pour restaurer la paix dans le pays, et a réitéré son soutien à l'Accord de Riyad, appelant à une position Yéménite unifiée pour parvenir à une solution durable.

« Nous croyons fermement que la stabilité au Yémen peut être rétablie, en particulier dans le contexte actuel, qui pourrait conduire à un cessez-le-feu complet et à une solution politique permanente sous les auspices de l'ONU. »

Cheikh Abdullah a annoncé la candidature des EAU à un siège non permanent au Conseil de Sécurité pour la période 2022-2023.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.