Grichka, l'un des frères Bogdanoff, a «rejoint les étoiles»

Grichka Bogdanoff, l'un des jumeaux stars des années 80 et habitué des plateaux de télé, est décédé mardi à Paris à l'âge de 72 ans. (Photo, AFP)
Grichka Bogdanoff, l'un des jumeaux stars des années 80 et habitué des plateaux de télé, est décédé mardi à Paris à l'âge de 72 ans. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 28 décembre 2021

Grichka, l'un des frères Bogdanoff, a «rejoint les étoiles»

  • L'annonce de ce décès a suscité des réactions émues de personnalités de la télévision et... des moqueries sur les réseaux sociaux
  • Beaucoup de mystère entoure la biographie des jumeaux qui ont rencontré de nombreux ennuis judiciaires

PARIS: Tenues de cosmonaute, ouvrages scientifiques controversés et visages d'"extraterrestres": Grichka Bogdanoff, l'un des jumeaux stars des années 80 et habitué des plateaux de télé, est décédé mardi à Paris à l'âge de 72 ans.

"Entouré de l’amour de sa famille et des siens, Grichka Bogdanoff s’est éteint paisiblement (...) pour rejoindre ses étoiles", a écrit sa famille dans un communiqué transmis à l'AFP. Elle n'a pas souhaité revenir sur les causes de son décès.

"Le temps est à présent au recueillement. Merci", a indiqué à l'AFP l'agent des deux frères, en réaction aux informations du Monde affirmant que Grichka était mort du Covid et que son frère jumeau Igor hospitalisé pour les mêmes raisons.

L'annonce de ce décès a suscité des réactions émues de personnalités de la télévision et... des moqueries sur les réseaux sociaux.

"Je viens d'apprendre la disparition de Grichka, je suis vraiment très affecté", a réagi sur Twitter l'animateur Cyril Hanouna qui les recevait régulièrement sur son plateau. "Il va beaucoup me manquer. C'était un garçon d'une intelligence incroyable et d'une autodérision qui forçait le respect. J'ai des souvenirs de fou avec lui. Je pense fort à Igor et à sa famille. Très triste".

"Très peiné par la mort de mon ami Grichka Bogdanoff. Mes meilleures pensées vont bien sûr vers Igor", a affirmé de son côté le journaliste Eric Naulleau sur Twitter.

Rendus célèbres dans les années 1980 par leur émission de science-fiction "Temps X" sur TF1, où ils évoluaient dans un décor de vaisseau spatial avec des combinaisons futuristes, Igor et Grichka étaient devenus l'objet de railleries pour leurs visages profondément transformés qu'ils avaient eux-mêmes qualifiés "d'extraterrestres".

Leurs ouvrages scientifiques avaient aussi suscité leur lot de controverses et leur avaient valu les foudres d'une partie de la communauté scientifique, critiquant la "faible valeur" de leurs travaux.

«Définitivement présumé innocent»

Ils avaient été accusés de plagiat par l'astrophysicien américain Trinh Xuan Thuan pour l'une de leurs publications les plus connues, "Dieu et la science", entretien avec le philosophe Jean Guitton (1991).

En 2010, l'hebdomadaire Marianne publie des extraits d'un rapport du CNRS selon lequel les thèses, et d'autres articles des deux frères, n'ont "pas de valeur scientifique". En 2012, 170 scientifiques revendiquent leur "droit au blâme" après la condamnation d'un chercheur du CNRS critiquant des écrits des jumeaux.

Marianne sera condamné pour diffamation en 2014 mais, peu après, les frères seront en revanche déboutés d'une action engagée auprès du tribunal administratif de Paris contre le CNRS.

Beaucoup de mystère entoure la biographie des jumeaux qui ont rencontré de nombreux ennuis judiciaires. Récemment encore, ceux-ci ont entaché leur projet de reprise de leur émission culte "Temps X" avec le groupe Canal.

Les deux frères avaient été renvoyés en janvier en correctionnelle pour "escroquerie". Le procès devait avoir lieu les 20, 21 et 27 janvier 2022. 

"Cette procédure s'éteint donc" pour Grichka Bogdanoff, ont déclaré par communiqué à propos de Grichka Bogdanoff les avocats des deux frères, Me Edouard de Lamaze et Eric Morain. "Il restera définitivement présumé innocent", ont-ils ajouté.

Ils étaient accusés d'avoir escroqué un millionnaire souffrant de troubles bipolaires pour régler leurs déboires financiers et relancer l'émission.

Malgré les polémiques, Grichka et Igor Bogdanoff ont préservé une notoriété. Ces dernières années, ils étaient des invités récurrents de l'émission de Cyril Hanouna, "Touche pas à mon poste!".

Célibataire, Grichka Bogdanoff n'avait pas d'enfant.


La manifestation de soutien à Le Pen "n'est pas un coup de force", dit Bardella

La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
Short Url
  • « Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française.
  • « Cela nous semblait nécessaire que nous puissions nous exprimer directement aux Français.

STRASBOURG : La manifestation de soutien à Marine Le Pen prévue dimanche à Paris « n'est pas un coup de force », mais une mobilisation « pour la démocratie », a assuré mercredi Jordan Bardella, président du Rassemblement national, à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.

« Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française », a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.

« Cela nous semblait nécessaire (...) que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants », a-t-il ajouté.

Cette condamnation, que le RN qualifie de « scandale démocratique », compromet grandement ses chances de concourir une quatrième fois à la fonction suprême en 2027.

Pour Jordan Bardella, cela ne change « absolument rien » à sa relation avec Marine Le Pen, « si ce n'est qu'elle est peut-être encore plus forte qu'elle ne l'a été par le passé ».

« Je suis à ses côtés, je vais continuer à l'être (...) Nous allons évidemment mener le combat », a assuré l'eurodéputé qui faisait son retour au Parlement européen après avoir manqué les deux premiers jours de la session.

Il a qualifié de « bonne nouvelle » l'annonce de la justice qu'une décision en appel devrait être rendue « à l'été 2026 », donc bien avant la présidentielle.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Short Url
  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
Short Url
  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».