Covid: 60 navires de croisière dans le viseur des autorités sanitaires américaines

Le coronavirus avait provoqué la suspension des activités de croisière pendant plus d'un an. (Photo, AFP)
Le coronavirus avait provoqué la suspension des activités de croisière pendant plus d'un an. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 27 décembre 2021

Covid: 60 navires de croisière dans le viseur des autorités sanitaires américaines

  • Ces 60 navires ont atteint le «seuil» fixé par les «Centers for Disease Control and Prevention» pour mériter une telle enquête
  • Selon le quotidien Washington Post, plusieurs navires se sont vu refuser l'escale dans plusieurs ports des Caraïbes

MIAMI : Plus de 60 navires de croisière font l'objet d'enquêtes par les autorités sanitaires américaines après l'apparition de cas de Covid-19 à bord, peut-on lire dimanche sur le site des CDC, principale agence de santé publique aux Etats-Unis.

Ces 60 navires ont atteint le "seuil" fixé par les "Centers for Disease Control and Prevention" pour mériter une telle enquête.

Selon le quotidien Washington Post, plusieurs navires se sont vu refuser l'escale dans plusieurs ports des Caraïbes.

L'un d'eux, le Carnival Freedom n'a ainsi pas été autorisé à amarrer dans l'île néerlandaise de Bonaire.

"On navigue à bord d'une boîte de Petri", ce récipient utilisé dans les laboratoires pour la culture de bactéries, a affirmé Ashley Peterson, une passagère du Carnival Freedom âgée de 34 ans, au Washington Post. "J'ai l'impression d'avoir passé la semaine dernière à un évènement super-propagateur".

Dans un communiqué à l'AFP, Carnival Cruises a confirmé qu'un "petit nombre à bord avait été isolé en raison d'un test positif à la Covid". "S'il s'avère nécessaire d'annuler une escale, nous ferons de notre mieux pour trouver une destination alternative".

Le Carnival Freedom est arrivé à Miami dimanche matin, a désembarqué tous ses passagers, et "prendra le départ pour son prochain voyage comme prévu", a affirmé la compagnie.

Mercredi, une autre compagnie, Royal Caribbean International, avait indiqué que cinquante-cinq personnes avaient été testées positives à la Covid-19 à bord d'un de ses navires parti le 18 décembre de Floride.

«Nervosité»

Parmi les personnes infectées figurent des passagers et des membres d'équipage, bien que 95% des personnes à bord soient vaccinées contre le coronavirus.

Le bateau n'a pas été autorisé à s'arrêter à Curaçao et Aruba, îles des Antilles néerlandaises. Il devait rester en mer jusqu'à son retour à Fort Lauderdale, en Floride, prévu dimanche.

"Même si nous ne pouvons pas descendre, nous avons tous nos amis avec nous", commente Brij Patel, une croisiériste de 45 ans, tentant de rester "optimiste".

Il s'agissait du second foyer de coronavirus à être identifié sur un bateau de Royal Caribbean en moins d'une semaine.

Brenda Hammer, une touriste de 69 ans devant embarquer à bord d'un des autres navires de la compagnie, l'Odyssey of the Seas, a confié sa "nervosité": "Je ne suis plus sûre de vouloir y aller", dit-elle.

Le coronavirus avait provoqué la suspension des activités de croisière pendant plus d'un an.

Elles avaient repris en juin avec une série de mesures pour tenter de garder le virus à distance, comme le vaccin obligatoire pour les employés et les passagers de plus de 12 ans pour Royal Caribbean par exemple.

Mais le variant Omicron, très contagieux, représente un nouveau défi.

Le nombre de cas de Covid-19 aux Etats-Unis continue ainsi d'augmenter, avec près de 190 000 nouveaux cas quotidiens sur les sept derniers jours en moyenne, selon les chiffres de l'université Johns Hopkins.

En février 2020, la quarantaine imposée dans un port japonais aux passagers d'un navire de croisière, le "Diamond Princess", avait été l'un des épisodes marquants du début de la pandémie.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.