Des enseignants iraniens protestent contre l'oppression

Les enseignants manifestent en brandissant des banderoles disant « Nous souffrons, mais en silence. Les enseignants se soulèvent pour mettre fin à la discrimination. (CNRI)
Les enseignants manifestent en brandissant des banderoles disant « Nous souffrons, mais en silence. Les enseignants se soulèvent pour mettre fin à la discrimination. (CNRI)
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Publié le Samedi 25 décembre 2021

Des enseignants iraniens protestent contre l'oppression

  • Les manifestants ont scandé « libérez tous les enseignants emprisonnés » et « libérez tous les prisonniers politiques »
  • Des responsables du CNRI ont déclaré que les manifestations avaient commencé le 15 décembre, pour réclamer un meilleur traitement des enseignants

CHICAGO : Les enseignants en Iran ont continué de protester dans plus de 100 villes cette semaine contre les politiques oppressives du régime des mollahs qui les ciblent, ont déclaré vendredi des responsables du Conseil national de la Résistance iranienne, basé aux États-Unis.

Des responsables du CNRI ont déclaré que les manifestations avaient commencé le 15 décembre, exigeant un meilleur traitement des enseignants. Le parlement iranien contrôlé par les mollahs a réagi en introduisant et en adoptant une loi qui prévoit un « classement » des enseignants que les manifestants et le CNRI ont qualifié de « leurre ».

Dans une résolution approuvée à l'unanimité par les groupes d'enseignants, ils ont juré de ne pas rester silencieux contre l'oppression et les arrestations d'enseignants.

« Ils ont exigé la libération inconditionnelle de tous les enseignants emprisonnés, l'arrêt des convocations, des interrogatoires et fausses poursuites dans des tribunaux injustes contre les enseignants. Ils se sont engagés à faire tout leur possible pour soutenir les enseignants emprisonnés », a déclaré la présidente du CNRI, Maryam Radjavi.

« Avec leurs protestations courageuses aujourd'hui, les enseignants iraniens ont montré qu'ils ne reculeraient pas malgré les leurres, les menaces et les mesures répressives du régime des mollahs. Le mouvement des enseignants se poursuivra jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Même si elle était mise en œuvre, déclare Radjavi, la législation « n'aurait pas répondu aux exigences minimales des enseignants ». Les dirigeants de la protestation ont qualifié le projet de loi de « coup de poignard » contre la liberté des enseignants et ont juré de poursuivre leur mouvement.

Malgré les menaces et les mesures répressives mises en œuvre par le régime en réponse aux manifestations, les enseignants ont organisé une manifestation à grande échelle à Téhéran devant l'Organisation de la planification et du budget et dans pas moins de 100 autres villes et villages en dehors des bureaux du ministère de l'Éducation.

Les manifestants ont scandé « libérez tous les enseignants emprisonnés », « libérez tous les prisonniers politiques », « nous avons entendu trop de promesses, mais pas vu de justice » et « les moyens de subsistance, la dignité sont notre droit inaliénable », alors qu'ils protestaient contre le régime.

Dans plusieurs villes, telles que Téhéran, Mashhad et Shiraz, les forces répressives ont pris d’assaut les enseignants pour les disperser, mais ont été contraintes de battre en retraite face à la résistance des enseignants et aux slogans « vous, sans vergogne ».

À Téhéran, les forces de sécurité de l'État ont tenté de disperser les enseignants à la sortie des stations de métro pour les empêcher de se regrouper. Mais ils se sont rassemblés devant les stations de métro.

De nombreux enseignants avaient été convoqués par des agents de renseignement et de sécurité et mis en garde contre l'organisation de manifestations.

A Mashhad, les SSF ont empêché les enseignants d'entrer ou de sortir du lieu de rassemblement. À Chiraz, le bureau du procureur avait envoyé des SMS aux enseignants, les mettant en garde contre toute participation à la manifestation.

Radjavi a exhorté les jeunes iraniens, en particulier les étudiants du secondaire et de l'université, à se joindre aux protestations de leurs enseignants.

« La première leçon des enseignants iraniens insurgés est d'être libres et courageux face à l'oppression des mollahs. Le mouvement des enseignants se poursuivra jusqu'à ce que leurs demandes soient satisfaites », dit Radjavi.

Elle ajoute : « Les manifestations traduisent la détermination du peuple iranien à renverser le régime des mollahs, qui est la principale cause d'oppression, de corruption, de chômage et de pauvreté.

L'ampleur des manifestations a embarrassé les mollahs iraniens. Les mouvements de protestation ont été signalés à Shiraz, Ispahan, Kermanshah, Kerman, Ramhormoz, Marivan, Ardabil, Lahijan, Yazd, Qazvin, Ilam, Karaj, Hamedan, Arak, Mashhad, Ahvaz, Rasht, Bandar Abbas, Neyshabur, Bushehr, Tabriz, Qom, Khorramshahr , Kashan, Sari, Najafabad, Nowshahr, Javanrud, Sanandaj, Kazerun, Firuzabad, Golpayegan, Borujerd, Khorramabad, Zanjan, Semnan, Neyriz, Bahmai, Mamasani, Jahrom, Shirvan, Izeh, Malayer, Babol, Chut, Gorgan, Abade , Darab, Lordegan, Mahshahr, Shahreza, Shahrekord, Sarbandar, Andimeshk, Bandar Khomeini, Pol Dokhtar, Lamerd, Sabzevar, Amol, Bukan, Bojnurd, Ferdows, Ashkanan, Nourabad, Aligudarz, Gachsaran, Shahin Shahr Dashtestan, Eslamaba Azna, Torbat Heydariyeh, Gotvand, Behbahan, Bandar Ganaveh, Delfan, Sardasht, Semirom, Bijar, Bafgh, Qorveh, Dehgolan, Divanderreh, Shahrud, Torbat Jam, Chalus, Baneh, Farashband, Shahrbabak et Abhar, a déclaré Radjavi.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.