Le monde est-il à la veille d'une nouvelle course aux armements qui pourrait propager l'arme nucléaire à une douzaine de pays ou plus dans les prochaines années ?
C'est l'une des questions qui hantent la prochaine Conférence d'examen du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Deux fois reportée en raison de la crise du Covid-19 la conférence qui, selon le TNP, devait se tenir une fois tous les 10 ans, est désormais prévue du 4 au 28 janvier à New York.
Si l'on regarde les cinq dernières décennies, c'est-à-dire depuis le lancement du traité en 1968, on peut observer trois phases distinctes dans la façon dont le monde considère la possession d'armes nucléaires.
Dans la première phase, avec la montée des sentiments antinucléaires dans le monde, il y avait beaucoup d'espoir que le TNP ouvre la voie à l'élimination éventuelle des armes nucléaires. Même ceux qui pensaient que les armes nucléaires et la doctrine de la destruction atomique mutuelle (MAD) avaient empêché une troisième guerre mondiale pensaient que le TNP était un pas de géant vers un éventuel désarmement nucléaire.
Ce qui s'est passé, cependant, était assez différent.
Au cours de la première décennie, un certain nombre de nouvelles puissances nucléaires ont émergé, parmi lesquelles la Chine, l'Inde, le Pakistan et (officiellement) Israël. Au moins 12 autres pays, parmi lesquels l'Iran sous le Shah, l'Afrique du Sud sous le régime de l'Apartheid et l'Argentine sous la junte militaire ont fait des pas de géant vers ce qu'on appelle « le statut de seuil », c'est-à-dire un pays qui a les moyens scientifiques, techniques et industriels de fabriquer des armes nucléaires, mais s'arrête juste avant de les fabriquer et de les stocker.
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