PARIS: "Plus d'une contamination sur trois (au Covid-19) semble liée au variant Omicron" à Paris au vu des criblages réalisés, a indiqué mardi le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal.
S'il représentait "10% des contaminations ce week-end, nous sommes probablement au-delà aujourd'hui et très au-delà dans certaines régions, notamment en Ile-de-France, en particulier à Paris", a déclaré M. Attal.
Le taux d'incidence du Covid-19 atteint "une nouvelle fois un record" en France, à 537 cas pour 100.000 habitants, a-t-il précisé.
Alors que le gouvernement avait initialement prévu de valider un projet de loi sur le pass vaccinal le 5 janvier pour une "adoption définitive avant la fin du mois de janvier", "un conseil des ministres extraordinaire se tiendra lundi prochain dans lequel le projet de loi sera présenté", a annoncé par ailleurs le porte-parole.
Conseil des ministres 27 décembre pour accélérer l'adoption du pass vaccinal
Un conseil des ministres exceptionnel aura lieu lundi 27 décembre pour adopter le projet de loi sur le pass vaccinal, "en situation" d'être examiné dès la même semaine au Parlement, a annoncé mardi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Le gouvernement, qui consulte mardi les groupes parlementaires sur ce pass devant remplacer le pass sanitaire, vise une "adoption définitive" par le Parlement "dès la première quinzaine du mois de janvier", a précisé M. Attal.
"Le Premier ministre l'a annoncé aux élus ce matin: nous avons décidé d'accélérer et d'avancer ce calendrier", afin d'avoir le pass vaccinal "sans attendre".
Alors que le gouvernement avait initialement prévu de valider le projet de loi sur le pass vaccinal le 5 janvier pour une "adoption définitive avant la fin du mois de janvier", "un conseil des ministres extraordinaire se tiendra lundi prochain dans lequel le projet de loi sera présenté", a-t-il détaillé.
Cette présentation avancée "permettra au Parlement d’être en situation d'examiner ce texte dès la semaine prochaine, entre Noël et le jour de l'an", a encore précisé M. Attal.
Vendredi, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé qu'un projet de loi serait présenté "début janvier" pour transformer le pass sanitaire en pass vaccinal, un test négatif ne suffisant plus pour entrer dans les lieux soumis au pass (restaurants, musées, cinéma, etc.).
L'instauration d'un pass sanitaire avait soulevé des débats houleux au Parlement qui a prolongé en novembre ce pass jusqu'au 31 juillet 2022, soit après l'élection présidentielle d'avril.
Les services de soins critiques accueillent en France plus de 3.000 patients atteints du Covid-19 pour la première fois depuis mai, selon les chiffres publiés lundi par les autorités sanitaires.
Plutôt que sur des restrictions aux déplacements et aux activités, le gouvernement compte sur la vaccination pour enrayer la reprise de l'épidémie, très nette depuis l'arrivée de la "cinquième vague" en novembre.
Bruxelles fixe à neuf mois la durée du certificat vaccinal faute de rappel
La Commission européenne a fixé à neuf mois, après une première vaccination complète, la durée de validité du certificat vaccinal contre le Covid-19 pour les voyages au sein de l'Union, afin d'encourager les rappels, selon un communiqué publié mardi.
Cette mesure, qui aura une valeur contraignante pour les Vingt-Sept, entrera en vigueur le 1er février, sauf objection d'une majorité qualifiée d'Etats membres ou d'une majorité d'eurodéputés. La Commission, qui a mené des consultations au préalable, se montre confiante sur une approbation.
La durée de validité des certificats vaccinaux, fixée à 270 jours, "donnera aux citoyens et aux entreprises la certitude dont ils ont besoin pour planifier leurs voyages en toute confiance", a estimé le commissaire européen Didier Reynders, chargé du dossier.
"Il appartient maintenant aux États membres de veiller à ce que les rappels soient effectués rapidement afin de protéger notre santé et de garantir la sécurité des voyages", a-t-il ajouté.
Si l'UE règlemente l'usage de ce certificat vaccinal dans le cadre des voyages intra-européens, son utilisation par les Etats membres à d'autres fins (accès aux restaurants, aux concerts ou autres événements) relève des législations nationales.
L'Union européenne a mis en place l'été dernier un certificat Covid commun --attestant d'une vaccination, d'une infection au Covid-19 de moins de six mois, ou d'un test négatif--, pour permettre aux Européens de voyager entre les Etats membres le plus librement possible, sans se voir imposer de test ou de quarantaine en plus.
Mais l'émergence du variant Omicron a conduit sept Etats membres (Portugal, Irlande, Chypre, Lettonie, Italie, Grèce, Autriche) à introduire de nouvelles restrictions d'urgence, et à réclamer aux voyageurs européens, même vaccinés, la présentation d'un test négatif pour entrer sur leur territoire.