Les Argentins par milliers de nouveau dans la rue, pour le souvenir de 2001

Des dizaines de syndicats, mouvements sociaux, partis situés à la gauche du gouvernement péroniste (de centre gauche) ont investi la Plaza de Mayo, aux pieds du palais présidentiel Casa Rosada, le théâtre même des pires affrontements de "l'estallido", l'explosion sociale des 19-20 décembre 2001. (Photo, AFP)
Des dizaines de syndicats, mouvements sociaux, partis situés à la gauche du gouvernement péroniste (de centre gauche) ont investi la Plaza de Mayo, aux pieds du palais présidentiel Casa Rosada, le théâtre même des pires affrontements de "l'estallido", l'explosion sociale des 19-20 décembre 2001. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 21 décembre 2021

Les Argentins par milliers de nouveau dans la rue, pour le souvenir de 2001

  • Pour le deuxième jour consécutif, le coeur de Buenos Aires s'est rempli lundi de manifestants en hommage au soulèvement populaire de la "grande crise" économique de 2001
  • L'Argentine avait vu en décembre 2001 des années d'endettement continu, de plans d'austérité et au final une crise de liquidités avec gel des dépôts bancaires

BUENOS AIRES : Pour le deuxième jour consécutif, le coeur de Buenos Aires s'est rempli lundi de manifestants, plusieurs dizaines de milliers, pour divers rassemblements en hommage au soulèvement populaire de la "grande crise" économique de 2001, aux 39 personnes mortes pendant la répression.

En mi-journée, des dizaines de syndicats, mouvements sociaux, partis situés à la gauche du gouvernement péroniste (de centre gauche) ont investi la Plaza de Mayo, aux pieds du palais présidentiel Casa Rosada, le théâtre même des pires affrontements de "l'estallido", l'explosion sociale des 19-20 décembre 2001.

Le rassemblement, qui avait été précédé dimanche soir d'une "veillée" par ces mêmes organisations, tenait à la fois de l'hommage et de la mobilisation social, dans un contexte économique actuel qui pour eux sonne comme une possible répétition de l'histoire : un lourd endettement de l'Argentine et l'épée de Damoclès d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) qui rimerait avec austérité.

"2001-2021 : Vive la rébellion populaire contre les +ajusteurs+". "A bas l'ajustement !" "Dehors le FMI", pouvait-on lire sur de grandes banderoles sur la place, où étaient aussi exposées des photos des manifestations et des affrontements de 2001, de la répression, des victimes.

 

La crise de 2001, descente financière aux enfers jusqu'à l'explosion

La grande crise de décembre 2001 en Argentine a vu culminer deux années de récession, sur fond d'endettement record et de plans d'austérité, en un défaut de paiement historique, une explosion sociale réprimée dans le sang, et la succession de trois chefs d'Etat en deux semaines.

- 3ème trimestre 1998 : début d'une récession, dans l'onde de choc de la crise financière mondiale.

- 24 Octobre 1999 : le chef de l'opposition Fernando De la Rua est élu président à la tête d'une alliance centriste, battant le candidat péroniste.

- 10/12/99 : Carlos Menem transmet à M. De La Rua la présidence,et une dette publique de 114 milliards de dollars.

- 29/05/00 : Annonce d'un plan d'économies de 938 millions de pesos/dollars, incluant des baisse des salaires de 12 à 15% pour les fonctionnaires.

- 18/12/00 : montage par le FMI d'un plan de sauvetage de 39,7 milliards de dollars sur deux ans, connu comme le "blindaje".

- 16/03/01 : plan d'austérité pour économiser quelque 2 mds USD et répondre aux engagements vis-à-vis du FMI. 

- 19/03/01 : Manifestations à Buenos Aires et sa périphérie. Démission du ministre de l'Economie Ricardo Lopez Murphy remplacé par Domingo Cavallo, déjà ministre sous Carlos Menem, et président de la Banque centrale sous la dictature.

- 27/04/01 : M. Cavallo annonce une nouvelle baisse des dépenses publiques de 900 millions de pesos pour respecter en 2001 un déficit de 6,5 Mds USD autorisé par le FMI.

- 11/07/01 : Plan "déficit budgétaire zéro". Réduction de 13% des salaires des fonctionnaires et des retraites, nouveau plan d'ajustement.

- 25/10/01 : L'Etat ne peut reverser aux provinces sa quote-part fixée à 1,364 milliard de pesos mensuellement.

- 03/12/01 : Le gouvernement, pour éviter la fuite des capitaux, limite les sorties d'argent vers l'étranger et les retraits en liquide, qui ne pourront dépasser 250 pesos par semaine.

- 05/12/01 : Le FMI refuse de verser 1,264 Md USD pour non respect du déficit zéro.

- 13/12/01 : Grève générale, la 7e depuis l'arrivée au pouvoir de De La Rua.

- 19/12/01 : Pillages à Buenos Aires, sa périphérie et dans plusieurs provinces. 

Fernando de la Rua décrète l'état de siège, à la suite d'affrontements qui font une dizaine de morts.

- Dans la nuit, des milliers de personnes convergent, organisant des concerts de casseroles, vers le Palais présidentiel, puis le Parlement.

- 20/12/01:

- Saccages et affrontements entre manifestants et forces de l'ordre font de nouveaux morts à Buenos Aires. Le bilan final s'élèvera près de 40 morts et des centaines de blessés dans tout le pays.

- Le ministre de l'Economie Domingo Cavallo démissionne à l'aube.

- M. De La Rua propose la formation d'un gouvernement d'unité nationale, rejeté par l'opposition péroniste. Il démissionne et quitte le palais présidentiel en hélicoptère.

- 23/12/01 : Le parlement élit le péroniste Adolfo Rodriguez Saà, qui décrète un moratoire unilatéral sur la dette, le défaut de paiement le plus important de l'histoire: 100 milliards de dollars

- 28/12/01: Nouvelles manifestations a Buenos Aires contre les retraits bancaires toujours limités

- 30/12/01 : Démission de M. Rodriguez Saà.

- 01/01/02 : Le parlement élit le péroniste Eduardo Duhalde qui annonce "la faillite" de l'Argentine et "la fin du système économique pervers".

- 02/01/02 : La dette publique est officiellement de 141,252 miliards de dollars, 54% du PIB.

- 06/01/02 : Le Parlement approuve la loi d'urgence économique qui met fin à la parité de "un pour un" et ouvre la voie à la dévaluation du peso (70% à terme), douloureuse première étape du redressement.

"Le 20 décembre est un jour anniversaire très important en Argentine", a expliqué à l'AFP Gabriel Solano, un militant du Parti ouvrier. "Mais, 20 ans après, nous voyons une situation plus ou moins semblable : grande pauvreté, misère et de nouveau un pacte avec le FMI qui menace le peuple d'un plan d'ajustement. Nous revenons ici, Plaza de Mayo, dire que nous ne voulons plus de plan d'ajustement pour le peuple".

Ce décembre 2001, l'Argentine avait vu des années d'endettement continu, de plans d'austérité et au final une crise de liquidités avec gel des depôts bancaires, exploser en des pillages de magasins, des émeutes et au bout de 48 heures la démission du président Fernando de la Rua. Son éphémère successeur Adolfo Rodriguez Saà décrétait le plus grand défaut de paiement de l'histoire (100 milliards de dollars).

La "Gran crisis" de 2001, a laissé chez les Argentins un trauma durable, et une incertitude constante des lendemains financiers, mais aussi le souvenir d'un soulèvement qui fit céder un exécutif aux politiques néolibérales. Et de ce fait, est régulièrement invoqué par un large éventail politique, allant de l'extrême gauche au péronisme.

Lundi après-midi, la Plaza de Mayo, vidée dans le calme d'une première manifestation, se remplissait de nouveau, au son de fanfares et grosses caisses, de plusieurs milliers de personnes, cette fois à l'appel de syndicats et mouvements de gauche distincts de la mi-journée, comme le PCR (Parti communiste révolutionnaire), ou proches du péronisme, tels le MUP (Mouvement d'unité populaire) et le Mouvement Evita (Peron). Un autre rassemblement était prévu pour la fin de journée.


L'Allemagne aux urnes, sous pression de l'extrême droite et de Trump

Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
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  • Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.
  • Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

BERLIN : Alors qu'elle est déstabilisée par les crises, l'Allemagne vote dimanche pour des élections législatives où l'opposition conservatrice part largement favorite après une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et l'essor de l'extrême droite.

Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.

« Nous traversons une période très incertaine », constatait Daniel Hofmann, rencontré à la sortie d'un bureau de vote à Berlin.

Selon cet urbaniste de 62 ans, qui se dit préoccupé par la « sécurité européenne » sur fond de guerre en Ukraine, le pays a besoin d'un « changement, une transformation ».

Récession économique, menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du « parapluie » américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité : c'est le « destin » de l'Allemagne qui est en jeu, a déclaré samedi le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.

Ce dernier semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l'ère du social-démocrate Olaf Scholz. D'après les derniers sondages, il recueillerait environ 30 % des intentions de vote.

Visiblement détendu, souriant et serrant de nombreuses mains, le conservateur de 69 ans a voté à Arnsberg, dans sa commune du Haut-Sauerland, à l'ouest.

Son rival social-démocrate, visage plus fermé, a lui aussi glissé son bulletin dans l'urne, à Potsdam, à l'est de Berlin.

Les électeurs ont jusqu'à 18 heures (17 heures GMT) pour voter. Les premiers sondages sortie des urnes seront publiés dans la foulée.

Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

Le parti anti-migrant et pro-russe a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers perpétrés par des étrangers sur le territoire allemand.

L'AfD a également bénéficié du soutien appuyé de l'entourage de Donald Trump pendant des semaines.

Son conseiller Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, n'a cessé de promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.

« AfD ! » a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, accompagnant son message de drapeaux allemands.
Les élections législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, un événement particulièrement marquant en Allemagne.

Le conflit a mis fin à l'approvisionnement en gaz russe du pays, qui a accueilli plus d'un million d'Ukrainiens. La perspective d'une paix négociée « dans le dos » de Kiev et des Européens inquiète tout autant.

Interrogé sur ces élections allemandes, le président américain a répondu avec désinvolture qu'il souhaitait « bonne chance » à l'allié historique des États-Unis, qui ont leurs « propres problèmes ».

Le discours de son vice-président JD Vance à Munich, dans lequel il exhortait les partis traditionnels allemands à mettre fin à leur refus de gouverner avec l'extrême droite, a creusé un peu plus le fossé entre Washington et Berlin.

Friedrich Merz souhaite que l'Allemagne puisse « assumer un rôle de leader » en Europe.

Dans le système parlementaire allemand, il pourrait s'écouler des semaines, voire des mois, avant qu'un nouveau gouvernement ne soit constitué.

Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU devrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD), excluant ainsi toute alliance avec l'AfD, avec laquelle il a entretenu des relations tendues durant la campagne, notamment sur les questions d'immigration.

Les sondages lui attribuent 15 % des voix. Ce score serait son pire résultat depuis l'après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d'Olaf Scholz. Mais auparavant, le chancelier devra assurer la transition.

« J'espère que la formation du gouvernement sera achevée d'ici Pâques », soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz.

Un objectif difficile à atteindre si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints, faute de majorité de députés à eux deux, de devoir trouver un troisième partenaire.

La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5 % des suffrages pour entrer au Bundestag.


Sécurité européenne, Ukraine : réunion des ministres européens de la Défense lundi

Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
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  • Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien
  • Cette réunion des ministres de la Défense s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

PARIS : Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien et de renforcer la sécurité du Vieux continent, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à l'initiative de l'Estonie et de la France, rassemblera également les ministres de la Défense de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon cette source.

À cette occasion, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra à Tallinn aux côtés de son homologue estonien Hanno Pevkur, après avoir participé aux célébrations de la fête nationale estonienne.

La France déploie environ 350 militaires en Estonie dans le cadre d'un bataillon multinational de l'OTAN.

Cette réunion des ministres de la Défense, trois ans jour pour jour après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernement européens avaient été conviés à Paris par le président Emmanuel Macron. D'après un résumé obtenu de sources parlementaires, ils se seraient accordés sur la nécessité d'un « accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et auraient exprimé leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense.

Plusieurs pays membres avaient en revanche exprimé des réticences quant à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l'hypothèse d'un accord mettant fin aux hostilités.


Le ministre russe des Affaires étrangères effectue une visite en Turquie lundi

Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
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  • La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

ISTAMBUL : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est attendu en Turquie lundi, jour du troisième anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques turques.

M. Lavrov doit s'entretenir à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ont indiqué ces mêmes sources, précisant que les deux hommes discuteraient notamment d'une solution au conflit ukrainien.

Dimanche, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a confirmé à l'agence Tass qu'une délégation menée par Sergueï Lavrov devait se rendre prochainement en Turquie pour y discuter d'« un large éventail de sujets ».

La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.

Mardi, en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

Toutefois, ces dernières semaines, Moscou et Washington ont entamé un dialogue direct, alors que les relations se réchauffent entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Mardi, Russes et Américains se sont rencontrés en Arabie saoudite pour entamer le rétablissement de leurs relations, une réunion dénoncée par Volodymyr Zelensky qui redoute un accord sur l'Ukraine à leur insu.

M. Lavrov, dont la dernière visite en Turquie remonte à octobre, doit se rendre dans la foulée en Iran, un allié de la Russie.

La Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev, fournit des drones de combat aux Ukrainiens mais n'a pas participé aux sanctions occidentales contre la Russie.

Ankara défend parallèlement l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclame la restitution de la Crimée du Sud, occupée par la Russie depuis 2014, au nom de la protection de la minorité tatare turcophone de cette péninsule.