A Rome, les studios de Cinecittà rêvent d'un nouvel âge d'or

L'entrée principale des studios de cinéma Cinecitta le 17 novembre 2021 à Rome. Autrefois le terrain de prédilection des plus grands réalisateurs et acteurs italiens, de Federico Fellini à Sophia Loren, les légendaires studios de cinéma de Rome Cinecitta prévoient un lifting bien nécessaire. (Laurent Emmanuel/AFP)
L'entrée principale des studios de cinéma Cinecitta le 17 novembre 2021 à Rome. Autrefois le terrain de prédilection des plus grands réalisateurs et acteurs italiens, de Federico Fellini à Sophia Loren, les légendaires studios de cinéma de Rome Cinecitta prévoient un lifting bien nécessaire. (Laurent Emmanuel/AFP)
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Publié le Dimanche 19 décembre 2021

A Rome, les studios de Cinecittà rêvent d'un nouvel âge d'or

  • Autrefois baptisée «Hollywood sur Tibre», Cinecittà - «la ville du cinéma» en italien - a vu naître plus de 3.000 films, dont 51 oscarisés
  • Les légendaires studios romains, passés sous contrôle public en 2017, vont toucher 260 millions d'euros avec l'ambition de devenir d'ici 2026 «un important pôle cinématographique européen»

ROME : Ils sont éternellement associés à l'âge d'or du cinéma italien, depuis longtemps révolu: écrasés par les mastodontes hollywoodiens, les studios de Cinecittà espèrent retrouver de leur lustre d'antan grâce aux fonds du plan de relance européen.

Les légendaires studios romains, passés sous contrôle public en 2017, vont toucher 260 millions d'euros avec l'ambition de devenir d'ici 2026 «un important pôle cinématographique européen», au moins à la hauteur de la concurrence de Pinewood et Shepperton près de Londres, Babelsberg en Allemagne et Korda en Hongrie.

Leur retard est significatif. Faute de pouvoir répondre à la demande du marché - exponentielle avec les séries et les programmes TV -, Cinecittà renonce à 25 millions d'euros de chiffres d'affaires par an, selon le quotidien économique IlSole24ore.

Dans le nouveau plan, 172 millions d'euros sont prévus pour l'adaptation de la capacité de production - doublement de la surface des studios (qui s'étendent actuellement sur 40 hectares) -, la création de cinq nouveaux plateaux et la reconstruction et l'agrandissement de cinq autres.

Douze millions d'euros financeront une piscine intérieure pour les tournages sous-marins, un théâtre avec un écran vert à 360° et deux décors pour la réalité virtuelle avec des panneaux LED.

«Pour Cinecittà, il s'agit vraiment d'une opportunité unique car elle réunit deux situations difficiles à reproduire: le plan de relance et un marché en pleine explosion», explique à l'AFP Nicola Maccanico, directeur général de Cinecittà. «C'est dans ce contexte de marché que l'idée de relancer Cinecittà est né (...) dans l'idée d'en fait un pôle de référence pour le nouveau marché de la production audiovisuelle en Europe».

En cas de succès, «nous lui redonnerions la lumière qui la caractérise et qu'elle mérite».

Le moment est d'autant plus propice pour les studios que la filière, en Italie, a le vent en poupe.

Selon l'Observatoire européen de l'audiovisuel en effet, en 2019, avant la pandémie, l'Italie était le pays européen le plus prolifique avec 312 productions nationales, contre 240 en France et 237 en Allemagne.

- Parc d'attraction -

Autrefois baptisée «Hollywood sur Tibre», Cinecittà - «la ville du cinéma» en italien - a vu naître plus de 3.000 films, dont 51 oscarisés. Des colosses internationaux comme «Ben-Hur» (1959) de William Wyler ou des films emblématiques comme «La Dolce Vita» (1960) de Federico Fellini y ont été tournés.

Inaugurés en 1937 à la périphérie sud de la capitale en tant que machine de propagande mussolinienne, les studios ont été témoins des différents bouleversements de l'histoire contemporaine de l'Italie: la fascisme, les bombardements alliés de 1944, l'utilisation des studios comme logements pour les personnes déplacées par la guerre, le «miracle» économique des années 1950/60, puis le déclin.

La concurrence de la télévision, la crise de l'industrie cinématographique italienne et l'abandon des grandes productions internationales ont relégué «la fabrique des rêves» dans la hiérarchie des grands studios depuis la fin des années 1960. Des «blockbusters» y sont parfois tournés, comme «Gangs of New York» de Martin Scorsese (2002), «Anges et Démons» de Ron Howard (2009) ou «6 Underground» de Michael Bay (2019), mais ils sont rares.

Pour diversifier ses sources de revenus, Cinecittà accueille le public depuis 2011. Des groupes de touristes italiens et étrangers déambulent entre les studios, dont le plus connu est l'imposant Teatro 5 - le préféré de Fellini et le plus grand d'Europe -, ou se promènent dans des décors en plein air de la Rome antique ou de la Florence du XVe siècle.

Un parc d'attractions sur le thème du cinéma a aussi ouvert ses portes dans la banlieue de Rome en 2014: Cinecittà World, conçu par le décorateur Dante Ferretti, trois fois récompensé par un Oscar.

«Certains studios hollywoodiens sont dans le même état que Cinecittà, c'est-à-dire dans une forme de crise, et l'ouverture des studios au public est une façon d'équilibrer les comptes», explique Jean Gili, critique et professeur émérite à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.


Jacquemus dévoile sa nouvelle campagne sous le soleil d’Égypte

La campagne présente des visuels saisissants devant la Grande Pyramide de Gizeh. (Instagram)
La campagne présente des visuels saisissants devant la Grande Pyramide de Gizeh. (Instagram)
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  • La maison de couture française Jacquemus a dévoilé mercredi sa dernière campagne, "La croisière", qui se déroule entièrement en Égypte
  • La campagne, réalisée par le photographe et réalisateur égyptien Mohamed Sherif, met en scène le mannequin brésilien et néo-zélandais Angelina Kendall et le mannequin égyptien Mohamed Hassan

DUBAI : La maison de couture française Jacquemus a dévoilé mercredi sa dernière campagne, "La croisière", qui se déroule entièrement en Égypte et a été filmée au cours d'un voyage de 24 heures du Caire à Assouan.

La campagne, réalisée par le photographe et réalisateur égyptien Mohamed Sherif, met en scène le mannequin brésilien et néo-zélandais Angelina Kendall et le mannequin égyptien Mohamed Hassan, et fusionne la haute couture avec les paysages historiques et naturels de l'Égypte.

Elle présente des images saisissantes devant la grande pyramide de Gizeh, le long du Nil, sur une terrasse en bois au bord de la rivière et dans des fermes luxuriantes entourées de palmiers.

Sur les photos et les vidéos, on voit Kendall porter des pièces de la collection Jacquemus, notamment un manteau volumineux à pois avec des manches exagérées et une longue traîne, une robe rouge audacieuse et un ensemble deux pièces sculptural imprimé banane, entre autres.

Quant à Hassan, il portait un costume blanc cassé à la coupe décontractée, une chemise à rayures jaunes et blanches glissée dans un pantalon noir à jambes larges, ainsi qu'un ensemble entièrement noir composé d'une chemise à col ouvert et d'un pantalon taille haute.

En plus des photos, une série de courtes vidéos du voyage, montrant les paysages du Caire à Assouan, ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com