L'OMS émet une nouvelle alerte sanitaire alors que l’Omicron se propage

Une infirmière prépare un vaccin pour des patients dans un site de vaccination du service municipal de santé (GGD), à Leyde, aux Pays-Bas, le 18 décembre 2021. (Photo de Marco de Swart, ANP / AFP)
Une infirmière prépare un vaccin pour des patients dans un site de vaccination du service municipal de santé (GGD), à Leyde, aux Pays-Bas, le 18 décembre 2021. (Photo de Marco de Swart, ANP / AFP)
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Publié le Dimanche 19 décembre 2021

L'OMS émet une nouvelle alerte sanitaire alors que l’Omicron se propage

  • D’après l’OMS, le nombre de cas a quadruplé ces trois derniers jours
  • L'OMS a averti que les hôpitaux de certains pays ne pourraient pas faire face

LE CAIRE / BEYROUTH : Les chefs de la santé mondiale ont émis samedi un nouvel avertissement concernant la menace posée par le variant du coronavirus Omicron, alors que l'Égypte enregistrait ses premiers cas et que le Liban imposait un couvre-feu aux personnes non vaccinées.

L'Omicron a été signalé dans 89 pays et le nombre de cas avait quadruplé ces trois derniers jours, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé.

Le variant se propage rapidement dans les pays avec des niveaux élevés d'immunité, mais on ne sait pas si cela est dû à sa capacité à échapper à l'immunité, à sa transmissibilité accrue inhérente ou à une combinaison des deux.  «Il existe encore des données limitées sur la gravité clinique de l'omicron», a révélé l'OMS.

«Plus de données sont nécessaires afin de comprendre le profil de gravité et comment la gravité est affectée par la vaccination et l'immunité existante. Il n’y a toujours pas de preuves évaluées par des pairs de l’efficacité du vaccin contre l’Omicron».

L'OMS a averti que les hôpitaux de certains pays ne pourraient pas faire face.

«Les admissions à l'hôpital au Royaume-Uni et en Afrique du Sud continuent d'augmenter, et étant donné l'augmentation rapide du nombre de cas, il est possible que de nombreux systèmes de santé soient rapidement débordés».

Aux États-Unis, les craintes grandissent à New York d'un retour au cauchemar de 2020, lorsque la ville était le centre mondial de la pandémie. «Omicron est arrivé», a averti le maire de New York, Bill de Blasio.

«Et nous devons être honnêtes sur le fait que ça va très vite et que nous devons aller plus vite», a-t-il ajouté.

En Europe, les gouvernements audacieux rétablissent déjà les restrictions pour lutter contre la pandémie, qui a tué plus de 5 millions de personnes depuis l'apparition de la pandémie en Chine en décembre 2019.

Paris a annulé ses feux d'artifice annuels du Nouvel An, la chef de l'UE Ursula von der Leyen a averti que l'Omicron pourrait être la variante dominante en Europe d'ici la mi-janvier, l'Irlande ordonne la fermeture des bars et des restaurants à 20 heures, le Danemark ferme les cinémas et autres lieux et Londres Le maire Sadiq Khan a déclaré un «incident majeur» pour donner aux institutions plus de latitude pour faire face à la recrudescence.

Paris a annulé ses feux d'artifice annuels du Nouvel An, et la président de la Commission européenne Ursula von der Leyen a averti que l'Omicron pourrait être le variant dominant en Europe d'ici la mi-janvier, l'Irlande ordonne la fermeture des bars et des restaurants à 20 heures, le Danemark ferme les cinémas et autres lieux et à Londres Le maire Sadiq Khan a déclaré l’état d’un «incident majeur» pour donner aux institutions plus de latitude afin de faire face à la montée des cas.

L'Égypte a enregistré ses trois premiers cas d'omicron samedi, au plus fort de la saison touristique économiquement vitale. Trois Égyptiens ont été testés positifs à leur retour de l'étranger, a indiqué le ministère de la Santé. Le secteur du tourisme, qui souffrait des confinements mondiaux depuis deux  ans, venait de commencer à se redresser et comptait sur les visiteurs de fin d'année.

Le Liban a enregistré 60 cas d'Omicron, mais le ministre de la Santé Firass Abiad a déclaré que «le virus se propageait rapidement... deux fois et demie plus vite que le variant Delta».

Les services de sécurité ont imposé un couvre-feu de trois semaines de 17:00 à 6:00 heures du matin pour les habitants non vaccinés, avec des amendes pour ceux qui le violent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.


Trump arrive en Arabie saoudite pour entamer une tournée dans le Golfe

 Donald Trump s'est envolé lundi pour l'Arabie saoudite dans le cadre de sa première tournée au Moyen-Orient depuis son retour au pouvoir. (AFP)
Donald Trump s'est envolé lundi pour l'Arabie saoudite dans le cadre de sa première tournée au Moyen-Orient depuis son retour au pouvoir. (AFP)
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  • Dans une concomittance quasi orchestrée, le président américain a décollé à destination de Ryad depuis la base militaire Andrews, dans la banlieue de Washington, à peu près au moment où était annoncée par le Hamas la libération de l'otage Edan Alexander
  • Lors de cette tournée majeure, Donald Trump doit aussi se rendre au Qatar et aux Emirats arabes unis

JOINT BASE ANDREWS: L'avion présidentiel de Donald Trump s'est posé peu avant 9h50 (6h50 GMT) mardi à Ryad, première étape d'une tournée dans le Golfe pendant laquelle il entend surtout récolter d'énormes contrats et promesses d'investissements.

Après l'Arabie saoudite, le président américain doit se rendre au Qatar et aux Emirats arabes unis.

Donald Trump s'est envolé lundi pour l'Arabie saoudite dans le cadre de sa première tournée au Moyen-Orient depuis son retour au pouvoir, qu'il espère riche en contrats économiques mais qui sera également dominée par les conflits et tensions dans une région en pleine effervescence.

Dans une concomitance quasi orchestrée, le président américain a décollé à destination de Ryad depuis la base militaire Andrews, dans la banlieue de Washington, à peu près au moment où était annoncée par le Hamas la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander, retenu dans la bande de Gaza depuis les attaques sanglantes du 7 octobre 2023 en Israël.

Lors de cette tournée majeure, Donald Trump doit aussi se rendre au Qatar et aux Emirats arabes unis.

Mais il pourrait ajouter une étape car il a évoqué lundi la possibilité d'aller en Turquie jeudi pour des discussions entre l'Ukraine et la Russie à Istanbul, qui restent cependant à confirmer.

"Je pense que la réunion de jeudi en Turquie entre la Russie et l'Ukraine pourrait déboucher sur un bon résultat, et je pense que les deux dirigeants devraient être présents", a-t-il dit en référence aux présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky.

Ce dernier a dit qu'il y sera mais le maître du Kremlin n'a pas pour l'instant répondu.

"Beau geste" du Qatar 

Le voyage de M. Trump dans le Golfe s'annonce intense.

L'ancien promoteur immobilier "espère décrocher des promesses d'investissement", analyse Anna Jacobs, chercheuse à l'Arab Gulf States Institute à Washington, à un moment où sa politique protectionniste déstabilise l'économie américaine et inquiète l'opinion publique.

Ryad, Doha et Abou Dhabi déploieront tout leur faste pour un dirigeant très sensible à la pompe monarchique, en plus d'annoncer d'énormes contrats et commandes, qui pourraient aller de la défense à l'aviation en passant par l'énergie ou l'intelligence artificielle.

Le déplacement est cependant déjà entaché d'une polémique, alors que la famille royale qatarie escompte faire cadeau aux Etats-Unis d'un luxueux Boeing 747-8 Jumbo, estimé à 400 millions de dollars par des experts et que le président américain compte utiliser comme son prochain Air Force One.

"Je pense que c'est un beau geste venant du Qatar. Je suis très reconnaissant", a déclaré Donald Trump. L'opposition démocrate crie, elle, à la "corruption".

L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont par ailleurs décidé, avec les autres pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), d'augmenter fortement leur offre de pétrole. De quoi mettre Donald Trump, que toute baisse du cours du brut enchante, dans les meilleures dispositions.

Le président américain rencontrera à Ryad les dirigeants des six pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn, Qatar, Koweït et Oman), dont l'influence diplomatique ne cesse de croître, comme en témoigne le rôle de médiation joué par certains d'entre eux dans la guerre en Ukraine ou le conflit à Gaza.

Il sera question des grands sujets régionaux allant des discussions entre les Etats-Unis et l'Iran sur le nucléaire, dont une nouvelle session s'est achevée dimanche à Oman, aux attaques des Houthis du Yémen, avec lesquels Washington vient de conclure un cessez-le-feu. La Syrie et bien sûr Gaza, où les Américains ont annoncé une initiative humanitaire, seront également à l'agenda.

Les spécialistes de la région jugent par contre qu'une normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël, projet un temps cher à Donald Trump, n'est plus d'actualité à l'heure où la bande de Gaza, assiégée et pilonnée par les forces israéliennes, vit une catastrophe humanitaire.

Certains experts imaginent plutôt des tractations américano-saoudiennes dans lesquelles Israël serait laissé de côté, par exemple sur le nucléaire civil.

L'une des inconnues du voyage concerne une éventuelle décision du président américain sur la manière dont les Etats-Unis désignent le Golfe.

Des articles de presse lui prêtent l'intention de le nommer "Golfe d'Arabie" ou "Golfe arabique", et non plus "Golfe persique", au risque de braquer les Iraniens.