La Turquie et l'Afrique s'entendent pour renforcer leurs liens

Le président Recep Tayyip Erdogan a promis d'envoyer 15 millions de doses de vaccins anti-Covid en Afrique, laissée pour compte dans la distribution mondiale malgré l'apparition et l'identification pour la première fois du nouveau variant Omicron en Afrique du Sud et au Botswana. (Photo, AFP)
Le président Recep Tayyip Erdogan a promis d'envoyer 15 millions de doses de vaccins anti-Covid en Afrique, laissée pour compte dans la distribution mondiale malgré l'apparition et l'identification pour la première fois du nouveau variant Omicron en Afrique du Sud et au Botswana. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 18 décembre 2021

La Turquie et l'Afrique s'entendent pour renforcer leurs liens

  • Ankara s'est beaucoup investi en Afrique ces deux dernières décennies sous les auspices de M. Erdogan pour développer les liens diplomatiques
  • Ce sommet de deux jours, qui s'est achevé samedi, est le troisième du genre, destiné à renforcer le partenariat avec le continent

ISTANBUL: La Turquie et une centaine de responsables africains, réunis deux jours durant à Istanbul, se sont engagés à renforcer leurs liens et leur coopération, illustrant l'investissement croissant d'Ankara sur le continent.

Au terme de cette réunion samedi, le président Recep Tayyip Erdogan a promis d'envoyer 15 millions de doses de vaccins anti-Covid en Afrique, laissée pour compte dans la distribution mondiale malgré l'apparition et l'identification pour la première fois du nouveau variant Omicron en Afrique du Sud et au Botswana.

Ankara s'est beaucoup investi en Afrique ces deux dernières décennies sous les auspices de M. Erdogan pour développer les liens diplomatiques mais aussi économiques et commerciaux, en particulier dans le domaine de la défense.

Ce sommet de deux jours, qui s'est achevé samedi, est le troisième du genre, destiné à renforcer le partenariat avec le continent dont le chef de l'Etat a visité plus d'une trentaine de pays.

En octobre, il avait déjà convié les hommes d'affaires africains à un Forum économique sur les rives du Bosphore, faisant notamment valoir l'absence de passé colonial de la Turquie en Afrique.

Dans une allocution samedi, M. Erdogan a annoncé que la Turquie prendrait en charge l'acheminement des 15 millions de doses destinées à enrayer la propagation de la pandémie sur le continent.

Les chercheurs turcs ont développé leur propre vaccin, le "Turkovac" et déposé une demande d'approbation d'urgence: dès que ce sera fait, ce vaccin sera partagé avec l'Afrique a promis le président.

Explosion du volume d'échanges

Au cours de la semaine écoulée, le nombre d'infections au coronavirus a augmenté de 57 % sur le continent, l'Afrique du Sud étant le pays le plus touché.

M. Erdogan a par ailleurs exprimé le souhait de renforcer les échanges avec l'Afrique dans un grand nombre de domaines, dont la santé, la défense, l'énergie et l'agriculture et les technologies.

"Le potentiel réel entre nous va bien au-delà de nos objectifs actuels", a-t-il insisté.

En clôturant le sommet, il a annoncé l'ouverture prochaine de nouvelles ambassades de Turquie en Afrique, afin de porter leur nombre total à 49 représentations - contre 43 actuellement - sur les 55 pays de l'Union Africaine.

Ankara compte également 38 bureaux commerciaux, a-t-il souligné.

Le volume d'échanges entre la Turquie et l'Afrique est passé en 20 ans de 5,4 milliards de dollars à 25,3 milliards en 2020.

Sur les seuls onze premiers mois de 2021, il a atteint 30 milliards de dollars, a précisé le chef de l'Etat qui vise un objectif de 75 milliards pour l'avenir.

Nouveau rendez-vous en 2024

Un mémorandum d'accord signé pour la période 2022-2026, dont l'AFP a obtenu copie, prévoit également de "renforcer la collaboration" avec l'Afrique dans cinq domaines principaux: outre le commerce et les investissements, la "paix, sécurité et gouvernance; l'éducation, les jeunes et le "développement des femmes"; le "développement des infrastructures et de l'agriculture" et la "promotion des systèmes de santé résilients".

En matière de défense, la Turquie dispose déjà d'une base militaire en Somalie et pousse son avantage avec ses ventes de drones: le modèle TB2 de la société privée Bayraktar - dirigée par un des gendres du président - est le plus demandé après ses succès vantés ces dernières années en Libye et en Azerbaïdjan.

Le Maroc et la Tunisie ont pris livraison de leur premiers drones de combat turcs en septembre et l'Angola a récemment exprimé son intérêt pour ces aéronefs sans pilote lors de la visite de M. Erdogan sur place en octobre.

La Turquie a également signé en août un accord de coopération militaire avec le Premier ministre d'Ethiopie, Abiy Ahmed, englué dans une guerre contre les rebelles du Tigré, avec lequel M. Erdogan s'est entretenu à huis clos vendredi.

Le chef de l'Etat a également eu un rendez-vous privé avec le président du Nigeria, Muhammadu Buhari.

Un nouveau rendez-vous avec le continent a été annoncé pour 2024, cette fois en Afrique.

Selon le ministre des Affaires étrangères turc Mevlut Cavusoglu, seize chefs d'Etat et 102 ministres africains ont pris part à cette réunion.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.