Le chef de la diplomatie américaine en Grèce pour calmer les tensions avec la Turquie

Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, à Thessalonique le 28 septembre (Photo, Giannis Papanikos/POOL/AFP).
Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, à Thessalonique le 28 septembre (Photo, Giannis Papanikos/POOL/AFP).
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Publié le Lundi 28 septembre 2020

Le chef de la diplomatie américaine en Grèce pour calmer les tensions avec la Turquie

  • Le secrétaire d'Etat américain s'est entretenu avec son homologue grec Nikos Dendias à Thessalonique, dans le nord de la Grèce
  • Les tensions sont vives depuis des semaines entre Athènes et Ankara qui se disputent des gisements d'hydrocarbures en Méditerranée

ATHENES: Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a entamé lundi en Grèce des entretiens visant à favoriser une « désescalade » des tensions en Méditerranée orientale et encourager un dialogue naissant entre Athènes et Ankara.

Le secrétaire d'Etat s'est entretenu avec son homologue grec Nikos Dendias à Thessalonique, dans le nord de la Grèce. Aucun communiqué official n'a été publié à l'issue de la réunion.

Avant cette tournée, un haut responsable américain avait souligné la nécessité d'une « désescalade en Méditerranée orientale », soulignant à des journalistes que Mike Pompeo avait « exprimé sa profonde inquiétude ». 

Ce responsable a insisté sur la nécessité de « réduire le risque d'accidents ou d'incidents » et de « s'abstenir de toute mesure unilatérale qui attise les tensions », exhortant la Grèce et la Turquie à « parvenir à un accord ».

Le chef de la diplomatie américaine veut aussi « accompagner les développements positifs récents et la perspective d'une reprise du dialogue », a ajouté le haut responsable.

Les tensions sont vives depuis des semaines entre Athènes et Ankara qui se disputent des gisements d'hydrocarbures en Méditerranée. Les deux pays membres de l'Alliance atlantique, comme les Etats-Unis, ont toutefois annoncé la prochaine reprise de négociations bilatérales.

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis avait appelé vendredi à l'ONU le président turc Recep Tayyip Erdogan à « donner une chance » à la diplomatie au moment où les deux pays semblent avoir choisi l'apaisement.

Washington « encourage tous les Etats à résoudre les questions de délimitation maritime de manière pacifique et conformément au droit international », a souligné le haut responsable américain.

Coopération renforcée

Mike Pompeo doit se rendre mardi en Crète pour s'entretenir avec Kyriakos Mitsotakis et visiter la base navale de l'Otan dans la baie de Souda.

Mitsotakis, qui accueille le secrétaire d'Etat dans sa demeure familiale, cherche à établir une coopération militaire plus poussée avec les Etats-Unis.

Le secrétaire d'Etat a signé en octobre dernier à Athènes un accord de défense permettant aux forces américaines une plus large utilisation des installations militaires grecques.

Cet accord confère notamment un statut prioritaire aux Etats-Unis dans l'utilisation du port d'Alexandroupolis (nord), une porte d'entrée vers les Balkans et la Mer Noire à valeur stratégique pour la marine américaine et l'Otan.

La visite à Thessalonique se veut aussi un signe adressé aux Balkans sur la volonté américaine d'investissement dans la région, a-t-on expliqué au département d'Etat.

Pompeo doit signer un accord bilatéral dans le domaine des sciences et de l'énergie, et participer à une réunion de chefs d'entreprises du secteur de l'énergie.

Le secrétaire d'Etat américain se rendra ensuite mercredi et jeudi à Rome pour rencontrer les autorités italiennes, et évoquer notamment les efforts de l'administration de Donald Trump pour dissuader ses alliés européens d'accepter l'équipementier chinois Huawei dans le développement de leurs réseaux de téléphonie mobile ultrarapide 5G.

Dans un climat de conflit commercial sino-américain qui vire à la nouvelle Guerre froide, le président américain brandit la menace sécuritaire en accusant le groupe chinois d'être un outil de l'espionnage de Pékin. 

Mike Pompeo doit aussi participer au Vatican à une réunion sur la liberté de religion, sa priorité en matière de droits humains, organisée par l'ambassade américaine auprès du Saint-Siège.

Là aussi, il mettra en garde contre « la brutalité » de la Chine contre « ses minorités, y compris musulmanes ».


Gaza : le pape François appelle au « respect immédiat » de la trêve

Le  pape François (Photo AFP)
Le  pape François (Photo AFP)
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  • « J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.
  • « Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le  pape François a appelé samedi au « respect immédiat » du cessez-le-feu à Gaza et a plaidé en faveur d'un renforcement de l'aide humanitaire ainsi que du retour des otages.

« J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Merci à toutes les parties impliquées dans cet important résultat. J'espère que les parties respecteront immédiatement l'accord tel que convenu, et que tous les otages pourront enfin rentrer chez eux pour embrasser à nouveau leurs proches », a-t-il déclaré.

« Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

« Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de signes clairs d'espoir. J'espère que les autorités politiques des deux pays, avec l'aide de la communauté internationale, parviendront à une solution juste basée sur deux États », a-t-il encore déclaré. « Que chacun dise oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. »


La start-up Perplexity AI propose une fusion avec TikTok

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  • La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok,
  • Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA.

WASHINGTON : La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que la plateforme est menacée de disparition dans quelques heures.

TikTok est sous le coup d'une loi qui prend effet dimanche et qui impose à sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, de vendre le réseau social sous peine d'interdiction.

ByteDance a jusqu'ici refusé d'envisager une cession et, vendredi, TikTok a annoncé qu'il se préparait à débrancher l'application à l'expiration de la limite fixée par une loi votée au Congrès américain en avril 2024.

Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA, a précisé la source.

Les titres de cette holding seraient distribués en partie aux actionnaires existants de Perplexity AI et de ByteDance, le solde allant à de nouveaux investisseurs prêts à acquérir une participation dans le nouvel ensemble.

Les actionnaires de ByteDance qui ne souhaitent pas participer à cette nouvelle structure verront leurs titres rachetés.

Environ 60 % du capital de ByteDance sont détenus par des investisseurs institutionnels, 20 % par les fondateurs de l'entreprise et 20 % par ses salariés.

La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, « mais je ne vois pas un accord intervenir avec une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars », a expliqué la source proche du dossier.

Compte tenu de la nature de l'opération, très peu d'argent changerait effectivement de mains, l'idée étant d'attribuer aux parties prenantes des actions du nouveau conglomérat.

Cette union permettrait à Perplexity AI d'enrichir les contenus proposés à ses utilisateurs, selon la même source.

Lancé fin 2022 et soutenu par Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Perplexity AI combine un assistant IA et un moteur de recherche pour trouver des informations sur Internet.

Il se positionne comme un concurrent des grands moteurs de recherche, en premier lieu Google.

En décembre, la start-up a effectué une nouvelle levée de fonds qui a valorisé l'entreprise à 9 milliards de dollars.

D'autres investisseurs ont fait part de leur intérêt pour TikTok.

L'homme d'affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d'autres partenaires pour les activités américaines de l'application, en dehors de son puissant algorithme.

Samedi, Donald Trump a déclaré qu'il étudierait de près le dossier une fois investi à la présidence des États-Unis, et qu'un report de 90 jours de la mise en œuvre de la loi serait « probablement décidé ».


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.