À l'Expo 2020 de Dubaï, le Pavillon du Koweït trace la voie vers un avenir plus durable

Le Pavillon koweïtien de l'Exposition 2020 de Dubaï permet au pays d’afficher ses progrès en tant que nation postpétrole. (Fourni)
Le Pavillon koweïtien de l'Exposition 2020 de Dubaï permet au pays d’afficher ses progrès en tant que nation postpétrole. (Fourni)
Le Pavillon koweïtien de l'Exposition 2020 de Dubaï permet au pays d’afficher ses progrès en tant que nation postpétrole. (Fourni)
Le Pavillon koweïtien de l'Exposition 2020 de Dubaï permet au pays d’afficher ses progrès en tant que nation postpétrole. (Fourni)
Le Pavillon koweïtien de l'Exposition 2020 de Dubaï permet au pays d’afficher ses progrès en tant que nation postpétrole. (Fourni)
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Publié le Vendredi 17 décembre 2021

À l'Expo 2020 de Dubaï, le Pavillon du Koweït trace la voie vers un avenir plus durable

  • Le Koweït s'est distingué, avec ambition et panache, à l'occasion de la première exposition universelle organisée dans le monde arabe
  • Conçu par Marco Pestalozza, le Pavillon koweïtien, d’une superficie de 5 600 mètres carrés, se trouve sur un grand terrain central, près d'Al-Wasl, dans le quartier de la Durabilité

DUBAΪ: Depuis leur création, au milieu du XIXe siècle, les expositions universelles ont offert aux pays de toutes tailles et de tous niveaux de richesse une rare opportunité: organiser leur propre langage national et projeter leur image préférée – qu’elle appartienne au passé, au présent ou au futur – devant un public mondial.


Des éléments spécifiques du patrimoine, de la culture et de l'économie d'une nation sont ainsi élaborés avec le plus grand soin et exposés dans des pavillons souvent superbes et tentaculaires, conçus pour montrer le caractère et les qualités nationales distinctes du pays. C'est de cette manière, en communiquant à travers leurs pavillons, que les nations participantes se définissent sur la scène mondiale.


Prise dans son ensemble, une exposition universelle peut donc être décrite au mieux comme un miroir rose de la civilisation à un moment précis. Cette «grande représentation» constitue un amalgame de nations dans leur état idéalisé; le monde dépeint comme il voudrait être vu. Et tout le monde est invité.

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Le Pavillon koweïtien de l'Exposition 2020 de Dubaï permet au pays d’afficher ses progrès en tant que nation postpétrole. (Fourni)

Le Koweït s'est distingué, avec ambition et panache, à l'occasion de la première exposition universelle organisée dans le monde arabe. L'ampleur de la présence de ce petit royaume du Golfe à l'Expo 2020 de Dubaï indique clairement que beaucoup de réflexion et d'attention ont été consacrées à la conception, au contenu et au sens de son Pavillon.


La ville de Koweït a l'habitude de raconter son histoire à travers son architecture. Elle a subi un certain nombre d’importantes transformations depuis l'avènement de l'urbanisation pétrolière, souvent grâce à des initiatives de développement ambitieuses menées par l'État qui ont constamment cherché à remplacer l'ancien par le nouveau.


Après 1950, presque toutes les structures prépétrolières du centre urbain historique de la capitale ont été transformées pour laisser place à une nouvelle métropole moderne. Et, depuis 2003, un cycle de développement renouvelé a remplacé ce paysage moderniste par quelque chose de plus nouveau encore. À l'Expo 2020, l'ambition du Koweït est en phase avec son passé, son présent et son avenir.

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L'entonnoir du Pavillon du Koweït de l'Expo 2020 de Dubaï est un clin d'œil à l’histoire de son développement urbain. (AFP)

Conçu par l'architecte italien Marco Pestalozza, l’élégant Pavillon koweïtien, d’une superficie de 5 600 mètres carrés, se trouve sur un grand terrain central, près d'Al-Wasl, dans le quartier de la Durabilité. Il se distingue par sa forme irrégulière et presque circulaire ainsi que par ses panneaux extérieurs dorés aux motifs géométriques.


L'architecture du Pavillon est un clin d'œil à l'histoire du développement urbain du Koweït. Un entonnoir, inspiré des tours emblématiques construites pour stocker l'eau dessalée peu après l'indépendance du pays, en 1961, occupe son centre. Il s'étend du niveau du sol jusqu’au toit.


Pendant la journée, le Pavillon ressemble à une pépite d'or non traité qui évoque le terrain vallonné du désert du Koweït. Des écrans projettent des images familières de chameaux qui se promènent sur les dunes.


La nuit, le Pavillon se transforme. L'or ne domine plus, mais un projecteur bleu illumine «l'enveloppe» – le nom donné au large entonnoir en pente situé au sommet du Pavillon.

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L'entonnoir du Pavillon du Koweït de l'Expo 2020 de Dubaï est un clin d'œil à l’histoire de son développement urbain. (AFP)

La transition esthétique du jour à la nuit qu’opère bâtiment montre de quelle manière, simple mais efficace, le Pavillon transmet ses thèmes centraux: connectivité, durabilité et diversification hors du pétrole.


Le pétrole a été découvert en quantités commerciales au Koweït en 1938 et son industrie a commencé en 1946. En 1950, le souverain du Koweït a annoncé son intention d'utiliser la nouvelle richesse pétrolière du pays, qui augmente de façon exponentielle, pour faire de la capitale «la ville la mieux planifiée et la plus socialement progressiste au Moyen-Orient», dévoilant un projet de modernisation mené par l'État et articulé autour du développement urbain et de la protection sociale.


En entrant dans le Pavillon, les visiteurs sont accueillis par un grand écran incurvé sur lequel est diffusé en boucle un film qui explore le patrimoine koweïtien, révèle le présent du Royaume et offre un aperçu de ses futurs jeux. L'histoire est racontée du point de vue d'une fillette de 8 ans, ce qui traduit l'accent mis par le Koweït sur la promotion du rôle des futures générations de femmes dans le cadre de son engagement en faveur du progrès social.

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Les visiteurs du Pavillon découvrent le patrimoine culturel et le riche héritage du Koweït. (Fourni)

Du rez-de-chaussée, les visiteurs gravissent un escalier incurvé et ils sont accueillis par une nouvelle vidéo qui offre une vue imprenable sur la ville actuelle de Koweït vue de la chaussée cheikh Jaber al-Ahmed al-Sabah. Dans ce film, la foisonnante vie marine du Koweït figure également en bonne place, notamment avec des photos de dauphins qui jouent dans les vagues.


Quittant le présent, l'histoire que raconte le Pavillon se déplace vers le passé. Les visiteurs sont guidés à travers une série d'expositions qui explorent le patrimoine culturel et le riche héritage du Koweït, remontant à environ sept mille ans. Des artefacts minutieusement recréés de l'île de Failaka – dont le nom dériverait d’un mot grec ancien signifiant «avant-poste» – constituent le point culminant de ce voyage dans le passé.


Ces images contrastent avec l'histoire du Koweït en tant que nation progressiste postpétrole: elles décrivent les changements substantiels que le pays a subis. De la ville portuaire à la puissance pétrolière à la démocratie arabe naissante, qui a donné naissance à une société culturelle dynamique, en passant par l'invasion irakienne et le krach économique du Koweït, il ne fait aucun doute que l'histoire nationale du Koweït est aussi riche que variée.

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Le Pavillon koweïtien de l'Exposition 2020 de Dubaï permet au pays d’afficher ses progrès en tant que nation postpétrole. (Fourni)

Si l’on excepte le Qatar, le Koweït est le seul pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dont le pavillon est situé dans le quartier de la Durabilité de l'exposition. Ce choix peut paraître insolite si l’on considère l’apparente contradiction entre son pilier économique, l'industrie pétrolière, et la nécessité de passer à d'autres sources d'énergie plus durables.


Cependant, les concepteurs du Pavillon du Koweït assument pleinement cette apparente dichotomie; ils soulignent le véritable désir du Royaume de se diversifier. Peut-être plus que la plupart des autres, ce Pavillon offre une photographie d'une nation disposée à embrasser le changement dans le présent comme dans l'avenir.


En effet, l'avenir figure en bonne place dans les expositions du Pavillon. Pour éviter une trop grande utilisation des écrans tactiles pendant la pandémie, les concepteurs ont choisi d'utiliser la technologie de détection de mouvement pour que les visiteurs puissent explorer la Vision 2035 du Koweït sans le moindre contact physique avec les équipements.


Les sept piliers de la Vision 2035 ont pour mission de consolider le leadership du Koweït dans la région, de la diversification de son économie et du développement de ses infrastructures de soin à la mise en valeur de son capital humain en passant par son positionnement mondial. La notion de durabilité est présente à travers chacun des piliers, comme dans chaque facette des expositions du Pavillon.


L'un des aspects les plus remarquables du Pavillon koweïtien réside dans la place réservée à la connectivité, conformément au thème général de l'Expo 2020 de Dubaï: «Connecter les esprits, créer l'avenir». L'objectif fondamental, à travers cette architecture étonnante et ce récit captivant, est de connecter les gens les uns aux autres en mêlant l'environnement et les meilleurs aspects de l'humanité.

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Toutes les générations sont accueillies au Pavillon, reflétant la jeunesse et l'énergie du Koweït. (Fourni)

Bien qu’il s’agisse, bien sûr, un clin d'œil au thème de l'Expo d'aujourd'hui, il fait également référence à l'histoire du Koweït en tant que connecteur de peuples et de cultures. Port actif et animé, sa capitale est une ville cosmopolite et connectée depuis des siècles.
Et cela continue d'être le cas. L'Autorité publique koweïtienne pour l'information civile estime que la population du pays était d'environ 4,4 millions d'habitants en 2019, les non-Koweïtiens représentant près de 70% de ce total.


Le dialecte, la nourriture et la musique du Koweït contiennent des traces des riches influences de l'Irak, de l'Iran, de Zanzibar, d'Oman et des autres cultures avec lesquelles le peuple koweïtien est entré en contact au cours de siècles entiers de commerce, de voyages, d'immigration et d'acculturation.


À l'Expo 2020, l'histoire que le Koweït a choisi de raconter à travers son Pavillon est multiforme. Elle reflète la nature diversifiée de sa société, de l'accent mis sur la durabilité à l'autonomisation de ses jeunes pour diriger le pays et son peuple vers l'avenir.


Le Koweït présente des antécédents de transformations culturelles. À l'Expo 2020, la nation montre qu'elle a l'intention de faire avancer son programme de développement Vision 2035 sous l'angle de la durabilité.


Visiter ce Pavillon offre aux invités une compréhension plus critique de la situation actuelle du Koweït – et, peut-être plus important encore, de sa vision d’avenir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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La reprise de la guerre à Gaza a «déclenché un nouvel enfer», affirme le CICR

La reprise de la guerre à Gaza a "déclenché un nouvel enfer" dans le territoire palestinien où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis son attaque le 7 octobre 2023, a averti lundi le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). (AFP)
La reprise de la guerre à Gaza a "déclenché un nouvel enfer" dans le territoire palestinien où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis son attaque le 7 octobre 2023, a averti lundi le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). (AFP)
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  • "Gaza subit et endure des morts, des blessés, des déplacements multiples, des amputations, des séparations, des disparitions, des famines et un déni d'aide et de dignité à grande échelle"
  • "Cela inclut le traumatisme des familles des otages israéliens qui font face à un cauchemar sans fin, et des familles des prisonniers palestiniens", a-t-il ajouté

DOHA: La reprise de la guerre à Gaza a "déclenché un nouvel enfer" dans le territoire palestinien où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis son attaque le 7 octobre 2023, a averti lundi le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

"Gaza subit et endure des morts, des blessés, des déplacements multiples, des amputations, des séparations, des disparitions, des famines et un déni d'aide et de dignité à grande échelle, et juste au moment où le cessez-le-feu (...) laissait croire aux gens qu'ils avaient survécu au pire, un nouvel enfer s'est déclenché", a déclaré Pierre Krähenbühl lors d'une conférence sur la sécurité à Doha, au Qatar, l'un des pays médiateurs.

"Cela inclut le traumatisme des familles des otages israéliens qui font face à un cauchemar sans fin, et des familles des prisonniers palestiniens", a-t-il ajouté.

Selon lui, "plus de 400 travailleurs humanitaires et 1.000 travailleurs de la santé ont été tués à Gaza, parmi lesquels 36 de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge".

"Cette horreur et cette déshumanisation nous hanteront pendant des décennies", a-t-il encore dit.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le territoire israélien, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Plus tôt cette année, les deux parties sont convenues d'une trêve qui a duré près de deux mois, avant que Israël ne reprenne son offensive militaire dans la bande de Gaza le 18 mars.

Depuis cette date, les opérations militaires de l'armée israélienne ont fait au moins 2.151 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas qui fait désormais état de 52.243 morts depuis le 7 octobre 2023.


Yémen: le bilan des frappes américaines sur un centre de détention de migrants monte à 68 morts 

Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts. (AFP)
Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts. (AFP)
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  • Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts
  • "La défense civile a annoncé que 68 migrants africains avaient été tués et 47 blessés dans l'agression américaine ayant visé un centre (abritant des) migrants illégaux dans la ville de Saadah"

SANAA: Des médias des rebelles houthis au Yémen ont affirmé lundi que le bilan des frappes américaines ayant visé un centre de détention de migrants dans le nord du Yémen était monté à 68 morts.

"La défense civile a annoncé que 68 migrants africains avaient été tués et 47 blessés dans l'agression américaine ayant visé un centre (abritant des) migrants illégaux dans la ville de Saadah", a rapporté la chaîne de télévision des rebelles, Al-Massirah.

 


Israël frappe un fief du Hezbollah près de Beyrouth

Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés. (AFP)
Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés. (AFP)
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  • Des chaînes de télévision locales ont rapporté que le bâtiment ciblé était un "hangar" et ont diffusé des images montrant un important incendie éclatant sur place
  • Dimanche également, l'armée israélienne, qui a maintenu des troupes dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël, a dit avoir "éliminé un terroriste du Hezbollah" dans le sud du Liban

BEYROUTH: Israël a frappé dimanche la banlieue sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis le cessez-le-feu ayant mis fin à plus d'un an de guerre entre le Hezbollah et Israël, qui dit avoir visé un entrepôt de "missiles de précision" du mouvement.

Après la frappe contre le bastion du groupe pro-iranien, près de la capitale libanaise, les autorités ont demandé aux garants de l'accord de cessez-le-feu de "contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques".

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, disant viser combattants et infrastructures du mouvement très affaibli par la guerre et qui affirme respecter le cessez-le-feu.

Un journaliste de l'AFP a vu de la fumée s'élever au-dessus d'un bâtiment dans le quartier de Hadath après la frappe, l'agence de presse libanaise Ani faisant état de trois missiles tirés.

Des journalistes de l'AFP à Beyrouth ont entendu les sirènes des ambulances se dirigeant vers la banlieue sud.

La frappe est intervenue après un appel sur X de l'armée israélienne à évacuer de manière "urgente", laissant présager une frappe sur "des installations appartenant au Hezbollah" dans cette zone.

Des chaînes de télévision locales ont rapporté que le bâtiment ciblé était un "hangar" et ont diffusé des images montrant un important incendie éclatant sur place.

"Sur instruction du Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu et du ministre de la Défense Katz, l'armée a frappé avec force un entrepôt à Beyrouth où le Hezbollah avait stocké des missiles de précision, constituant une menace significative pour l'Etat d'Israël", a annoncé le bureau de M. Netanyahu dans un communiqué.

"Israël n'autorisera pas le Hezbollah à se renforcer ni à faire peser une quelconque menace de n'importe où au Liban", ajoute ce communiqué.

"Panique" 

L'armée a accusé le Hezbollah de "violation flagrante" des dispositions de la trêve entre Israël et le Liban, pour avoir stocké selon elle des missiles sur le site visé.

Le président libanais Joseph Aoun a appelé les Etats-Unis et la France, garants de l'accord de cessez-le-feu, à "assumer leurs responsabilités et contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques".

M. Aoun a mis en garde contre "la poursuite par Israël de ses actes de déstabilisation", qui aggravent les tensions et risquent "de saper la sécurité et la stabilité de la région".

La représentante des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis, a indiqué que la frappe avait "semé la panique et la crainte d'une reprise des violences parmi ceux qui aspirent désespérément à un retour à la normale".

"Nous exhortons toutes les parties à cesser toute action susceptible de compromettre davantage l'accord de cessation des hostilités et la mise en œuvre de la résolution 1701" qui a servi de base à l'accord de cessez-le-feu, a-t-elle ajouté.

Le 1er avril, une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth a tué un responsable du Hezbollah. Une autre frappe avait visé ce même secteur le 28 mars, pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de la trêve.

Dimanche également, l'armée israélienne, qui a maintenu des troupes dans le sud du pays, frontalier du nord d'Israël, a dit avoir "éliminé un terroriste du Hezbollah" dans le sud du Liban, où le ministère libanais de la Santé a fait état d'un mort dans une frappe de drone dans la matinée.

Au début de la guerre à Gaza en octobre 2023, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas, le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban, son fief, affirmant agir en soutien à son allié palestinien.

Ces hostilités ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2024 avec des bombardements israéliens intenses au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, dont la direction a été quasiment décimée.