La Turquie ouvrira un hôpital de $45 millions pour les réfugiés syriens avec l’aide de l’UE

L'établissement de 250 lits, situé dans le district frontalier de Dortyol dans la province de Hatay, est un projet de collaboration entre le ministère turc de la Santé et l'UE. (Photo fournie)
L'établissement de 250 lits, situé dans le district frontalier de Dortyol dans la province de Hatay, est un projet de collaboration entre le ministère turc de la Santé et l'UE. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 17 décembre 2021

La Turquie ouvrira un hôpital de $45 millions pour les réfugiés syriens avec l’aide de l’UE

  • L’établissement de 250 lits situé dans la province de Hatay devrait ouvrir ses portes début 2022
  • Il est prévu de créer un centre de santé pour la communauté locale et les réfugiés

ANKARA: Un nouvel hôpital développé avec le soutien de l'UE devrait ouvrir ses portes au début de l'année prochaine dans le sud de la Turquie dans le but d’aider à répondre aux besoins d'une communauté toujours croissante de réfugiés syriens.

L'établissement de 250 lits, situé dans le district frontalier de Dortyol dans la province de Hatay, est un projet de collaboration entre le ministère turc de la Santé et l'UE. Il devrait coûter environ 40 millions d’euros, le projet étant géré par le ministère turc et l'Agence française de développement.

«Il s’agit d’une mesure indispensable», a déclaré à Arab News Omar Kadkoy, analyste de la politique migratoire du groupe de réflexion Tepav, basé à Ankara.

«Il existe plusieurs centres de soins pour migrants à travers la Turquie qui fournissent des services médicaux limités, mais la construction d'un hôpital allègera la pression sur l'infrastructure sanitaire globale de Hatay tout en garantissant la qualité des services pour les membres de la communauté d'accueil et les Syriens», a-t-il expliqué.

Les autorités s'attendent à ce que l'établissement serve environ 6 000 patients par jour et contribue à créer un centre de santé pour la communauté locale et les réfugiés, en particulier ceux qui viennent de zones de guerre.

Kadkoy a signalé que l'hôpital aiderait à remédier à la grave pénurie de capacités dans le nord-ouest de la Syrie.

«Le système de santé du nord-ouest s’efforce de répondre aux besoins médicaux de 4 millions de Syriens, tout en subissant de temps en temps les attaques de l'armée syrienne et de ses alliés. Pour couronner le tout, la pandémie de la Covid-19 continue d'aggraver la situation du système de santé déjà très sollicité dans la région», a-t-il déclaré.

Hatay abrite plus de 430 000 Syriens enregistrés, qui représentent 26,4% de la population totale de la province. C'est la troisième plus grande communauté de ce type dans le pays, après Istanbul (plus de 530 000) et Gaziantep (environ 450 000). Il y a environ 4 millions de Syriens dans l’ensemble la Turquie.

Metin Corabatir, président du Centre de recherche sur l'asile et la migration à Ankara, a souligné que la population croissante de réfugiés dans les provinces frontalières avait rendu l'accès aux services de santé difficile, non seulement pour les habitants mais aussi pour les migrants.

«Par conséquent, l'aide de la communauté internationale pour construire et rénover les infrastructures de santé nécessaires dans les régions ciblées est très importante pour la gestion des questions de santé pour tous, pas seulement pour les groupes défavorisés», a-t-il déclaré à Arab News.

Corabatir a également souligné la nécessité de fournir des services de traduction dans les établissements de santé.

«Un marché lucratif se développe autour des hôpitaux pour les réfugiés qui cherchent désespérément à accéder aux services de santé. Comme ils ne parlent pas couramment le turc, ils doivent payer d'importantes sommes d'argent à des groupes qui les aident avec des services de traduction», a-t-il éclairci.

Mais tout le monde n'a pas les moyens de payer, a-t-il ajouté.

«Par conséquent, des services de traduction gratuits devraient faire partie intégrante de ces nouveaux projets de soins de santé», a indiqué Corabatir.

L'UE a jusqu'à présent accordé à la Turquie un financement de 780 millions d’euros pour les soins de santé, ce qui a permis de financer 430 ambulances et plus de 177 centres de santé pour réfugiés.

Dans le cadre d'un programme de longue date financé par l'UE, connu sous le nom de projet Sihhat, le gouvernement turc a cherché à améliorer l'accès aux soins de santé pour les réfugiés syriens dans 29 provinces.

Des centaines de médecins et de travailleurs de la santé syriens ont de plus reçu une formation en Turquie dans le cadre de programmes de l'Organisation mondiale de la santé.

La construction du nouvel hôpital de Dortyol fait suite à la ratification par la Turquie, en novembre, d’un accord de 79,3 millions d’euros avec l'UE visant à améliorer les infrastructures de santé pour les réfugiés dans le pays.

L'accord porte sur la construction et la rénovation de plusieurs centres de santé, d’unités de physiothérapie et de réadaptation dans les hôpitaux publics, ainsi que sur l'achat d'équipements et de fournitures médicales.

Kadkoy a reconnu: «Il est crucial pour l'UE et la Turquie de poursuivre cette coopération, car la sauvegarde du bien-être des groupes vulnérables est une obligation universelle et la construction de l'hôpital n'est qu'un signe supplémentaire que le partage des responsabilités est sans limite.»

«L'accord turco-russe a jusqu'à présent protégé le nord-ouest de la Syrie des offensives militaires à grande échelle et de leurs conséquences sanglantes. Mais la situation reste fragile. Une escalade militaire pourrait pousser des milliers de personnes à traverser la frontière à la recherche de la sécurité et d’une assistance médicale. De ce fait, la construction de l'hôpital représente une mesure de précaution visant à contenir l'issue d'un scénario similaire s'il se produit à l'avenir», a-t-il soutenu.

Un autre hôpital, dans la province de Kilis, dans le sud de la Turquie, à la frontière avec la Syrie, est aussi en cours de construction en partenariat avec l'UE.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.