Le nouveau texte constitutionnel, proposé à référendum le 1er novembre prochain, a maintenu dans son article 4 le caractère national et officiel de tamazight.
L’article 223 de la mouture adoptée par le Parlement considère comme «irréversible» le caractère constitutionnel de cette langue. Mieux, dans le préambule réécrit du nouveau projet, une erreur historique est réparée : l’Algérie est présentée désormais comme «terre d’islam, partie intégrante du Grand Maghreb, pays arabe et amazigh».
Au-delà des critiques logiques sur la formulation de l’article 4 et du caractère toujours «minoré» de tamazight par rapport à l’arabe, qui reste la «langue officielle de l’Etat», la publication de la mouture du projet constitutionnel a provoqué des réactions hystériques de rejet de la part d’une partie de l’opinion conservatrice, la même qui s’est empressée de dénoncer la constitutionnalisation de tamazight en 2016, sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika.
La faune de détracteurs est hétéroclite : elle va des néo-baathistes, aux islamistes B.C.B.G., en passant par quelques cadres de l’aile conservatrice du FLN ou encore des activistes anti-hirak, figures de la faschosphère nationale.
Pour tous ces gens, la décision de la commission d’experts chargés de réviser la Constitution de maintenir tamazight comme langue nationale et officielle est une «graves atteinte aux constantes nationales» et «au statut exclusif» que doit garder la langue arabe, «désormais menacée».
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