Les négociations ont repris à Vienne la semaine dernière dans le but de tenter de relancer l'accord de 2015 entre l'Iran et les puissances mondiales.
Les États-Unis se sont retirés de l'accord sous le mandat de Donald Trump en 2018, et l'Iran a répondu en enrichissant de l'uranium à des niveaux interdits par l'accord.
«Nous continuons à cette heure, en ce jour, à favoriser la diplomatie parce qu’elle reste pour le moment la meilleure option, mais nous nous engageons activement avec nos alliés et partenaires sur des alternatives», a déclaré mardi le secrétaire d'État américain Antony Blinken.
Le président américain, Joe Biden, a révélé qu'il était prêt à relancer l'accord et les responsables iraniens maintiennent qu'ils sont sérieux au sujet des pourparlers.
Toutefois, Téhéran a été accusé de revenir sur les progrès accomplis plus tôt cette année et de gagner du temps.
Les commentaires de Blinken sont intervenus après que Biden a déclaré que Washington préparait des «mesures supplémentaires» contre Téhéran. Blinken a aussi fait écho à une déclaration des pays européens participant aux négociations.
«Le temps presse et l'Iran n'est toujours pas engagé dans de véritables négociations», a-t-il signalé. «À moins qu'il n'y ait des progrès rapides, l'accord sur le nucléaire iranien deviendra une coquille vide.»
L'accord de 2015 se désintègre depuis que Trump s’en est retiré. L'accord garantissait un allègement des sanctions contre l'Iran en échange de restrictions strictes sur son programme nucléaire, qui a été placé sous une surveillance minutieuse de l'ONU. Trump a ensuite réimposé les sanctions, incitant Téhéran à commencer à négliger les limites de l'accord sur ses activités nucléaires.
Les récents cycles de pourparlers sont dans l'impasse quant aux sanctions que Washington est prêt à lever et aux garanties exigées par l'Iran afin de se protéger contre la perspective d'un futur retrait américain.
L'Iran insiste sur la levée immédiate de toutes les sanctions selon un processus vérifiable. Les États-Unis ont affirmé qu’ils supprimeraient les restrictions «incompatibles» avec l'accord nucléaire si Téhéran recommençait à s’y conformer, ce qui implique qu'ils en laisseraient d'autres en place, comme celles imposées en tant que mesures antiterroristes ou relatives aux droits de l'homme.
L'Iran cherche en outre à obtenir des garanties qu’«aucune administration américaine» ne reviendra sur le pacte, mais Biden ne peut pas le promettre car l'accord nucléaire est un accord politique non contraignant et non un traité juridiquement contraignant.
«Comment pouvons-nous à nouveau faire confiance aux Américains? Et s'ils reniaient à nouveau l’accord? Par conséquent, la partie qui a violé l'accord devrait fournir des garanties que cela ne se reproduira plus jamais», a insisté mardi un haut responsable iranien.
«C’est à eux de résoudre ce problème, pas à nous. Ils peuvent trouver une solution et nous donner des garanties.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com