Le Liban extrade trois accusés de viol en Égypte

 Les autorités libanaises ont remis aux autorités égyptiennes trois des accusés dans l'affaire du viol collectif d'une jeune femme dans un hôtel du Caire (Fichier/AFP).
Les autorités libanaises ont remis aux autorités égyptiennes trois des accusés dans l'affaire du viol collectif d'une jeune femme dans un hôtel du Caire (Fichier/AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 27 septembre 2020

Le Liban extrade trois accusés de viol en Égypte

  • Le ministère public a confronté les accusés à des enregistrements vidéo de leurs crimes et à une déclaration de la victime
  • L'affaire remonte à 2014, mais elle n’a été rendue publique qu’en juillet 2020

LE CAIRE: Les autorités libanaises ont remis à l’Égypte trois des accusés dans l'affaire du viol collectif d'une jeune femme dans un hôtel du Caire, connue sous le nom de l’incident du Fairmont.

Le parquet égyptien a déclaré avoir reçu un message d'Interpol afin d’arrêter les suspects en fuite pour l'attaque contre une femme de 18 ans à l'hôtel Fairmont Nile City au Caire en 2014.

Le parquet a confronté les accusés à des enregistrements vidéo de leurs crimes et à une déclaration de la victime. Il a également interrogé les accusés sur la manière dont le crime s'est produit et le rôle de chacun d'eux, et les a en outre interrogés sur la méthode de leur fuite vers le Liban.

Après qu'Amr Hafez et Amir Zayed ont été arrêtés pour un incident similaire, le parquet a enquêté sur six autres accusés.

Parmi les accusés, se trouvaient Nazli Karim, fille de l'actrice Noha Al-Amrousy, et Ahmed Al-Ganzouri, l'organisateur de la fête de l'hôtel Fairmont le soir du crime.

À la fin du mois dernier, l'Agence nationale de presse libanaise a annoncé que la Direction des forces de sécurité intérieure avait reçu une lettre d'Interpol-Egypte contenant les noms de sept citoyens égyptiens qui se trouvaient au Liban et qui sont accusés d'avoir violé une femme.

Après enquête, il a été constaté que cinq des accusés s'étaient vraiment rendus sur le territoire libanais, deux d'entre eux l’ayant quitté depuis et trois s’y trouvaient toujours.

L'agence libanaise a ajouté que les accusés avaient fui leur hôtel sans leurs bagages pour échapper aux forces de sécurité libanaises. Celles-ci les ont finalement arrêtés dans le village de Fatqa, à 30 km au nord-est de Beyrouth, le 28 août.

Le parquet égyptien avait ordonné l’incarcération de trois suspects en détention provisoire pour une période de quatre jours dans l'attente de l'enquête, et en a libéré trois autres après paiement d’ une caution de 100 000 livres égyptiennes (6 338 dollars), un autre étant assigné à résidence.

Le ministère public a également amené les accusés au bureau de médecine légale pour déterminer l'ampleur de leur consommation de drogue, et a pu éplucher les messages de leurs téléphones portables.

Il est à signaler que l'un des accusés, A.T., est le fils d'un célèbre entraîneur de football.

Des sites de médias égyptiens ont rapporté que les autorités chargées de l'enquête ont renouvelé leurs contacts avec l’Interpol pour arrêter le fils d'un homme d'affaires célèbre, qui se trouve actuellement à Londres, en raison d'informations indiquant son implication dans cette affaire.

Celle-ci remonte à 2014, mais est devenue publique à la fin du mois de juillet 2020 lorsque sont apparues sur les réseaux sociaux, des histoires sur de jeunes égyptiens, issus de familles riches, attirant une femme lors d'une fête au Fairmont dans une chambre d'hôtel, après avoir mis un stupéfiant dans sa boisson, tout en filmant l'incident.

L’accusation a commencé son enquête sur l’affaire au début du mois d’août, après avoir reçu une plainte du Conseil national des femmes, une institution gouvernementale égyptienne qui s’occupe des affaires féminines. La plainte comprenait le témoignage de la jeune femme et les dépositions de personnes qui avaient fourni des informations sur l’incident.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

Short Url
  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Short Url
  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

Short Url
  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".