Face au «raz-de-marée Omicron», le Royaume-Uni mise sur la troisième dose de vaccin

Le ministre de la Santé Sajid Javid. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 13 décembre 2021

Face au «raz-de-marée Omicron», le Royaume-Uni mise sur la troisième dose de vaccin

Le ministre de la Santé Sajid Javid. (Photo, AFP)
  • Boris Johnson a annoncé avancer d'un mois l'objectif d'offrir cette piqûre de rappel à tous les plus de 18 ans en Angleterre
  • Le nombre total de cas d'Omicron détectés au Royaume-Uni a atteint 3 137, soit une augmentation de 65% par rapport au total de 1 898 cas recensés samedi

LONDRES : Face à "un raz-de-marée d'Omicron" qui déferle sur le Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé dimanche soir une forte accélération de la campagne de rappel vaccinal, avec l'objectif de proposer une troisième dose de vaccin contre la Covid-19 à tous les adultes d'ici fin décembre.

"Personne ne doit en douter : il y a un raz-de-marée d'Omicron qui arrive, et je crains qu'il ne soit désormais clair que deux doses de vaccin ne suffisent pas pour assurer le niveau de protection dont nous avons tous besoin", a déclaré Boris Johnson dans une allocution diffusée à la télévision à 20H00 (GMT et locales). "Mais la bonne nouvelle est que nos scientifiques sont convaincus qu'avec une troisième dose – une dose de rappel – nous pouvons tous relever notre niveau de protection".

Misant sur cette troisième dose pour éviter de submerger les hôpitaux et de paralyser l'économie, Boris Johnson a annoncé avancer d'un mois l'objectif d'offrir cette piqûre de rappel à tous les plus de 18 ans en Angleterre. Ils pourront désormais en bénéficier avant le Nouvel An.

Les autres nations du Royaume-Uni (Ecosse, Irlande du Nord et Pays de Galles) vont également accélérer leur programme de vaccination.

Pour accompagner ce branle-bas de combat, les centres de vaccination vont se multiplier, leurs horaires seront étendus, des militaires seront déployés, et des milliers de vaccinateurs seront formés, a détaillé le dirigeant conservateur.

Rapide augmentation

Le nombre total de cas d'Omicron détectés au Royaume-Uni a atteint 3 137, soit une augmentation de 65% par rapport au total de 1 898 cas recensés samedi, mais le nombre réel de cas serait en réalité bien supérieur.

Détecté au Royaume-Uni il y a seulement un peu plus de deux semaines, Omicron devrait être le variant dominant d'ici quelques jours, estime le gouvernement

Le Royaume-Uni est particulièrement touché par la pandémie avec plus de 146 000 morts et quelque 50 000 nouvelles contaminations enregistrées chaque jour.

Le niveau d'alerte Covid relevé

Les responsables de santé au Royaume-Uni ont annoncé dimanche relever le niveau d'alerte Covid. 

Le niveau passe de trois à quatre, ce qui est le deuxième niveau le plus élevé et indique que « la transmission est élevée et que la pression sur les services de santé est généralisée et importante ou en augmentation ». 

« Les premiers éléments montrent qu'Omicron se propage beaucoup plus rapidement que Delta et que la protection vaccinale contre les maladies symptomatiques d'Omicron est réduite », soulignent-ils. 

Bien que la gravité d'Omicron ne soit pas encore connue et « sera plus claire les prochaines semaines », ils notent qu'il y a « déjà » des hospitalisations dues à Omicron et qu'il est « probable » que leur nombre « augmente rapidement ».  

Fronde des conservateurs

Outre l'accélération de la campagne de rappel vaccinal, le dépistage va être étendu. À partir de mardi, les cas contacts totalement vaccinés de personnes testées positives à la Covid-19 seront priés d'effectuer quotidiennement des tests antigéniques pendant sept jours. Ceux qui ne sont pas vaccinés doivent rester isolés dix jours.

Ces annonces s'ajoutent à d'autres mesures présentées récemment par M. Johnson, dont le retour au télétravail et l'introduction du passeport sanitaire dans certains lieux comme les discothèques.

Soumises au vote des députés mardi, ces nouvelles mesures devraient être adoptées grâce au soutien du parti d'opposition travailliste, mais Boris Johnson s'expose à la défiance d'une partie de son camp conservateur. 

Parmi les frondeurs, le député Steve Baker a estimé les restrictions supplémentaires "disproportionnées". Il a déclaré sur SkyNews que comme lui, une soixantaine de députés conservateurs voteront contre les nouvelles mesures. 

Outre cette fronde dans ses rangs, Boris Johnson est fragilisé par une série de scandales liés à des fêtes supposées à Downing Street l'hiver dernier, au moment où les Britanniques était censés limiter les interactions sociales pour éviter la propagation du virus.

Le plus haut fonctionnaire britannique, Simon Case, est chargé de mener une enquête interne.

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Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.