Explosion dans un camp palestinien au Liban: une douzaine de blessés et un mort

Des soldats libanais et des premiers intervenants sont photographiés à l'extérieur du camp de réfugiés palestiniens de Burj al-Shemali à la suite d'une explosion à l'extérieur de la ville portuaire méridionale de Tyr, le 10 décembre 2021. (Mahmoud Zayyat / AFP)
Des soldats libanais et des premiers intervenants sont photographiés à l'extérieur du camp de réfugiés palestiniens de Burj al-Shemali à la suite d'une explosion à l'extérieur de la ville portuaire méridionale de Tyr, le 10 décembre 2021. (Mahmoud Zayyat / AFP)
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Publié le Samedi 11 décembre 2021

Explosion dans un camp palestinien au Liban: une douzaine de blessés et un mort

  • Selon la source militaire, la déflagration a été causée par un incendie dans le dépôt situé dans le camp de Bourj al-Chemali près de la ville de Tyr
  • Les pompiers dépêchés sur les lieux tentaient en fin de soirée d'éteindre les flammes dans le dépôt situé près d'une mosquée

TYR: Une forte explosion s'est produite vendredi dans un dépôt d'armes et de munitions dans un camp de réfugiés palestiniens au Liban, a indiqué une source militaire libanaise, faisant état de douze de blessés.

Mais un responsable palestinien dans le camp Abou Rachid al-Beik a démenti la présence de munitions et d'armes dans le dépôt, qui selon lui contenait des bouteilles de gaz et d'oxygène.

Selon la source militaire, la déflagration a été causée par un incendie dans le dépôt situé dans le camp de Bourj al-Chemali près de la ville de Tyr (sud). Elle a dit ignorer dans l'immédiat l'origine de l'incendie. 

Les pompiers dépêchés sur les lieux tentaient en fin de soirée d'éteindre les flammes dans le dépôt situé près d'une mosquée, selon des habitants.

Plusieurs ambulances sont entrées dans le camp et l'armée libanaise s'est déployée tout autour, selon un photographe de l'AFP sur place.

"Un incendie s'est déclaré dans un dépôt de munitions et d'armes et de produits alimentaires appartenant au mouvement islamiste palestinien Hamas dans le camp, provoquant l'énorme explosion", d'après la source militaire libanaise.

Il y a eu 12 blessés, selon un dernier bilan.

Maha, une résidente du camp, a affirmé à l'AFP avoir entendu une première explosion suivie de plusieurs déflagrations successives.

Le Liban accueille plus de 175 000 réfugiés palestiniens, pour la plupart dans les 12 camps du pays, selon des chiffres officiels datant de 2020. Un chiffre en deçà des estimations, qui vont jusqu'à 500 000.

En vertu d'un accord de longue date, l'armée libanaise ne pénètre pas dans ces camps, où la sécurité est assurée par des factions palestiniennes.

Des armes légères sont aux mains des factions palestiniennes dans ces camps qui ont connu ces dernières décennies des attaques, des assassinats et des heurts entre groupes armés rivaux.  

Un Palestinien a péri dans une explosion survenue dans un camp de réfugiés palestiniens près de Tyr dans le sud du Liban, a indiqué samedi un responsable local.

Un court-circuit dans un entrepôt contenant des bouteilles d'oxygène pour les patients atteints du Covid-19 serait à l’origine de l'explosion dans le camp de Bourj al-Chemali, selon le mouvement islamiste palestinien Hamas présent dans le camp. 

L'explosion, qui s'est produite vendredi soir, a coûté la vie à un Palestinien qui a succombé à ses blessures et fait quelques blessés, a précisé le responsable palestinien, Abou Rachid al-Beik.

Le Hamas a démenti les informations de médias locaux et de source militaire libanaise selon lesquelles l'explosion avait eu lieu dans un dépôt d'armes et de munitions.

"Un court-circuit dans un dépôt contenant des bonbonnes de gaz et des bouteilles d'oxygène destinées aux patients atteints du coronavirus" est à l'origine de l'explosion, a déclaré l'organisation dans un communiqué.

Des caisses de désinfectants et de détergent, qui devaient être distribués aux habitants du camp dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, se trouvaient également dans l'entrepôt, a ajouté le groupe.

L'explosion a provoqué un énorme incendie qui a endommagé des bâtiments voisins. Mais "l'impact a été limité", selon le Hamas.

Le Liban accueille plus de 192.000 réfugiés palestiniens, pour la plupart dans les 12 camps du pays, selon des chiffres officiels datant de 2020.

En vertu d'un accord de longue date, l'armée libanaise ne pénètre pas dans ces camps, où la sécurité est assurée par des factions palestiniennes.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.