Maroc: le niveau alarmant des élèves, symptôme d'un enseignement à bout de souffle

Des familles pas forcément aisées préfèrent se sacrifier et confier leurs enfants à des écoles privées ou à des institutions étrangères. (Photo, AFP)
Des familles pas forcément aisées préfèrent se sacrifier et confier leurs enfants à des écoles privées ou à des institutions étrangères. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 décembre 2021

Maroc: le niveau alarmant des élèves, symptôme d'un enseignement à bout de souffle

  • Les chiffres sont édifiants: seuls 9% des collégiens de l'enseignement public assimilent les programmes de français, d'arabe et de mathématiques
  • Classes surchargées, locaux délabrés, taux de déscolarisation élevé... Ces deux dernières décennies, les projets de réforme n'ont pas réussi à pallier les dysfonctionnements structurels qui plombent l'école marocaine

RABAT : "Une machine à reproduire les inégalités au sein de la société": une  étude officielle pointant les déficits d'apprentissage des élèves au Maroc a tiré la sonnette d'alarme sur un système éducatif public à bout de souffle.

"C’est parce que l’école n’arrive pas à offrir à la majorité des élèves le socle de compétences de base au niveau de l’enseignement fondamental, qu’elle devient une machine à reproduire les inégalités au sein de la société", constate le Conseil supérieur de l’Education, un organisme consultatif, dans un rapport publié récemment. 

"Cette crise peut représenter une menace sérieuse pour le développement de l’éducation", résume le Conseil qui concède que les réformes successives n'ont pas "apporté un effet positif notoire". 

Les chiffres sont édifiants: seuls 9% des collégiens de l'enseignement public assimilent les programmes de français, d'arabe et de mathématiques.

Loin derrière les élèves des collèges privés qui maîtrisent bien mieux le français, l'arabe et les maths (respectivement 62%, 38% et 49%), précise l'étude réalisée auprès de 37 000 "apprenants" (sur 8,7 millions).

Dans le primaire, le tableau est tout aussi noir. Moins de la moitié (42%) des écoliers du public ont un niveau satisfaisant en arabe, et un quart seulement en français (27%) et en mathématiques (24%). Le niveau est meilleur en milieu urbain que rural. 

"Ces chiffres sont désolants et démontrent que nous formons des citoyens analphabètes", déplore le syndicaliste Abderazzak Drissi, secrétaire général de la Fédération nationale de l'enseignement (FNE).

«Douloureux»

Classes surchargées, locaux délabrés, taux de déscolarisation élevé... Ces deux dernières décennies, les projets de réforme n'ont pas réussi à pallier les dysfonctionnements structurels qui plombent l'école marocaine.  

Même des familles pas forcément aisées préfèrent se sacrifier et confier leurs enfants à des écoles privées ou à des institutions étrangères. 

"Je paie près de 400 euros par mois. C'est beaucoup mais c'est indispensable pour garantir un meilleur apprentissage du français et de l'anglais à mes deux enfants, ce que l'école publique ne peut plus leur assurer", témoigne Siham, une cadre du secteur privé.  

Sans une "transformation profonde" de l'éducation, "il est impossible d'atteindre aucun des objectifs du "Nouveau modèle de développement(NMD)" à l'horizon 2035, avertit l'étude.

Le NMD, une feuille de route, présentée en mai dernier par une commission mandatée par le roi Mohammed VI, a pour objectif de relancer la croissance et réduire les profondes inégalités qui frappent le royaume.  

Plusieurs rapports officiels ont déjà alerté sur la situation de l'éducation et sa corrélation avec la hausse du chômage et l'absence de perspectives pour la jeunesse, la classe d'âge la plus touchée par les disparités sociales.

"Douloureux". C'est ainsi que le ministre de l'Education Chakib Benmoussa a qualifié l'état du système éducatif devant les parlementaires. 

"L'amélioration de la qualité de l'éducation publique est d'abord liée à la qualité de la formation des enseignants", a  plaidé M. Benmoussa, poids lourd du gouvernement. 

Pour ce faire, son ministère a décidé de fixer à 30 ans l'âge maximum d'entrée dans les centres de formation des enseignants, une mesure doublée de l'obtention d'une mention au baccalauréat ou en licence.  

«Pas d'alternatives»

Ces nouvelles conditions visent à "sélectionner les meilleurs candidats désireux d'exercer réellement ce métier, comme c'est le cas pour les écoles de médecine ou d’ingénieurs", précise à l'AFP une responsable du ministère de l'Education.

Les enseignants "sont les acteurs principaux dont dépend la réussite de tout projet de rehaussement du niveau", abonde le Conseil supérieur de l'Education, qui regrette qu'ils choisissent souvent ce métier "en l'absence d'alternatives". 

"Aujourd'hui il est urgent de réformer le système éducatif. Nous avons trop tardé", admet la responsable du ministère sous couvert de l'anonymat.

Mais s'il y a consensus sur le diagnostic, les propositions de réforme font souvent l'objet de désaccords. 

Ainsi les nouvelles conditions d'accès au métier d'enseignant ont provoqué la colère des syndicats et des étudiants qui ont récemment manifesté dans plusieurs grandes villes. 

"Nous avons besoin d'un concours (d'entrée) plus strict et non d'un plafonnement d'âge", estime M. Drissi, le syndicaliste.  

Malgré les protestations, ce concours a attiré cette année plus de 100.000 candidats pour moins de 17.000 postes, selon le ministère de l'Éducation. Il est vrai que l'enseignement est souvent vu comme un moyen d'échapper au chômage. 


Sisi rencontre Burhan au Caire pour discuter du rétablissement de la stabilité au Soudan

 La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
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  • Les 2 dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux
  • La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays

DUBAI : Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le président du Conseil souverain transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah Al-Burhan, se sont rencontrés lundi au Caire pour discuter des moyens de rétablir la stabilité et de promouvoir le développement au Soudan.

Les deux dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux et d'aborder diverses questions régionales, a rapporté Ahram Online.

La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays.

M. Al-Burhan a déclaré Khartoum "libérée" du contrôle des forces de soutien rapide en mars, après une importante poussée militaire.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023 en raison de différends concernant l'intégration des forces de soutien rapide dans l'armée, a fait des dizaines de milliers de morts, les deux parties étant accusées d'avoir commis des atrocités.

Le Soudan reste profondément divisé, l'armée contrôlant le nord et l'est du pays, tandis que les forces de sécurité soudanaises détiennent la majeure partie du Darfour et certaines parties du sud.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.