Enquête sur l'assaut du Capitole: l'ex-chef de cabinet de Trump, non-coopératif, risque des poursuites

D'ordinaire très discret, Mark Meadows est sorti de l'ombre la semaine dernière en annonçant la sortie prochaine d'un livre sur les derniers mois du milliardaire républicain à la Maison Blanche. (Photo, AFP)
D'ordinaire très discret, Mark Meadows est sorti de l'ombre la semaine dernière en annonçant la sortie prochaine d'un livre sur les derniers mois du milliardaire républicain à la Maison Blanche. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 décembre 2021

Enquête sur l'assaut du Capitole: l'ex-chef de cabinet de Trump, non-coopératif, risque des poursuites

  • Mark Meadows était censé être le premier des proches de Donald Trump à accepter de témoigner devant cette commission dite du «6 janvier»
  • Considéré comme un témoin clé du rôle de Trump dans cette affaire, il a finalement «informé la commission qu'il ne comptait pas coopérer davantage avec l'enquête»

WASHINGTON : L'ancien chef de cabinet de Donald Trump, Mark Meadows, a déclaré mardi qu'il n'était plus disposé à coopérer avec l'enquête sur l'assaut donné en janvier au Capitole américain, poussant les enquêteurs à le menacer de poursuites pénales.

Mark Meadows était censé être le premier des proches de Donald Trump à accepter de témoigner devant cette commission dite du "6 janvier", date à laquelle des milliers de partisans de l'ancien président ont envahi le siège du Congrès américain pour tenter d'empêcher les élus de certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Après avoir initialement ignoré une assignation à comparaitre devant le comité de la Chambre des représentants, M. Meadows, le plus proche conseiller du président, a ensuite conclu un accord sur le partage d'informations avec les législateurs -- avant de faire à nouveau marche arrière.

Considéré comme un témoin clé du rôle de Trump dans cette affaire, il a finalement "informé la commission qu'il ne comptait pas coopérer davantage avec l'enquête", selon les deux élus à sa tête, le démocrate Bennie Thompson et la républicaine Liz Cheney.

S'il ne se ravise pas d'ici mercredi, la commission n'aura "d'autre choix" que de recommander des poursuites contre Mark Meadows, ont-ils averti dans un communiqué.

Un autre allié de Donald Trump, le sulfureux Steve Bannon, a déjà été inculpé pour ce même motif et encourt une peine de prison. Son procès débutera le 18 juillet.

L'avocat de Mark Meadows a justifié cette volte-face par les craintes que son droit à garder certaines informations secrètes ne soit pas respecté.

Sortie prochaine d'un livre

Dans une interview diffusée mardi en fin de journée sur la chaîne conservatrice Fox, M. Meadows a déclaré qu'"avec un peu de chance, les tribunaux pourront régler la question", ajoutant qu'il avait essayé d'être conciliant quant aux informations non confidentielles "tout en s'assurant que le privilège exécutif soit protégé."

D'ordinaire très discret, Mark Meadows est sorti de l'ombre la semaine dernière en annonçant la sortie prochaine d'un livre sur les derniers mois du milliardaire républicain à la Maison Blanche.

Les responsables de la commission ont d'ailleurs regretté que cet homme de 62 ans refuse de témoigner "malgré le fait qu'il fournit des détails sur l'attaque du 6 janvier, y compris des conversations avec le président Trump dans le livre dont il fait actuellement la promotion".

La commission, qui enquête sur le rôle de l'ancien président et ses conseillers dans cette attaque multiplie les assignations à comparaître dans l'entourage de Donald Trump.

Mais l'ancien locataire de la Maison Blanche, qui qualifie la commission de "hautement partiale", a ordonné à son entourage de serrer les rangs, injonction à laquelle Mark Meadows semble en partie s'être plié.

Les partisans de l'ex-président américain s'évertuent à minimiser ces événements, qualifiant l'enquête parlementaire du 6 janvier de "chasse aux sorcières", une des expressions préférées de Donald Trump.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.