Les dirigeants libanais satisfaits de l’accord franco-saoudien

Le Premier ministre Najib Mikati arrive au ministère de la Défense le 22 novembre, près de Beyrouth, pour assister au 78ème anniversaire de l’indépendance du Liban (Photo, AFP).
Le Premier ministre Najib Mikati arrive au ministère de la Défense le 22 novembre, près de Beyrouth, pour assister au 78ème anniversaire de l’indépendance du Liban (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 06 décembre 2021

Les dirigeants libanais satisfaits de l’accord franco-saoudien

  • Mikati a appelé tous les partis au Liban à respecter le caractère délicat de la situation afin de ne pas offenser les pays arabes ou nuire aux Libanais
  • Le député Ali Darwish, affilié au bloc parlementaire du Premier ministre Mikati, espère des «changements positifs d’ici quelques jours»

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré que son gouvernement s’engageait à respecter les mesures nécessaires pour aboutir aux réformes prévues.

Il a indiqué que la conversation téléphonique qu’il a eue avec des dirigeants saoudiens et français constituait «une étape importante pour restaurer les relations fraternelles historiques du Liban avec Riyad.»

La déclaration franco-saoudienne – qui a suivi l’appel entre le prince héritier Mohammed ben Salmane, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre libanais Najib Mikati – a lié «les aides économiques octroyées au Liban à la mise en place des reformes requises».

Également mentionné, le fait que le Liban devrait «mettre en œuvre des réformes globales, surveiller les frontières, se conformer à l’accord de Taëf, limiter la possession d’armes aux institutions étatiques légitimes et s’opposer aux actes terroristes qui déstabilisent la région et au trafic de drogue.»

 «Je remercie le président Macron et le prince héritier Mohammed ben Salmane parce qu’ils veillent à préserver les relations amicales avec le Liban», a dit Mikati.

Il a ensuite appelé le président Michel Aoun et le Chef de la Chambre des députés Nabih Berri pour les informer de la conversation téléphonique.

Le bureau de presse de Mikati a précisé que Aoun et Berri avaient «exprimé leur satisfaction et insisté sur leur attachement au maintien des meilleures relations possibles avec l’Arabie saoudite et tous les pays arabes frères, notamment ceux du Conseil de coopération du Golfe.»

Mikati a appelé «tous les partis au Liban à respecter le caractère délicat de la situation et à ne pas agir ni intervenir dans la décision afin de ne pas offenser les pays arabes ou nuire aux Libanais.»

 «Il est temps de renouveler notre engagement à la politique de dissociation et de ne plus nous mêler de ce qui ne nous regarde pas», a-t-il ajouté.

La position saoudienne a soulagé les Libanais. Ils attendent à présent que l’autorité dirigeante respecte ce qui a été convenu à Djeddah entre le président français Emmanuel Macron et le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Bien que Macron ait réussi à trouver une solution à la crise diplomatique et économique entre le Liban et l’Arabie saoudite (et par conséquent le CCG) après la démission du ministre de l’Information Georges Kordahi suite à ses propos concernant le Royaume, on appréhende toujours que le Hezbollah continue à impliquer le pays dans des affaires de politique régionale.

Cependant, le député Ali Darwish, affilié au bloc parlementaire du Premier ministre Mikati, espère des «changements positifs d’ici quelques jours.»

D’après Darwish, désigner une commission parlementaire pour juger la compétence de présidents, ministres et députés (et autoriser, en contrepartie, les réunions du cabinet) «faisait partie des propositions».

Darwish a révélé à Arab News que «l’action franco-saoudienne avait sans aucun doute débloqué l’impasse face à laquelle le Liban et le Golfe s’étaient retrouvés.» 

Interrogé sur l’exécution de la déclaration franco-saoudienne, Darwish a expliqué que «Les réformes sont énoncées dans la déclaration ministérielle du gouvernement de Mikati, elles font partie de ses priorités et il s’efforce de les mettre en place.» 

«À l’heure actuelle, le plus important est de rétablir la connexion qui a été coupée [entre le Liban et les pays du Golfe], d’envoyer les ambassadeurs libanais en Arabie saoudite et dans certains pays du Golfe et de rappeler les ambassadeurs arabes au Liban», a poursuivi Darwish.  

Il a ensuite indiqué que le gouvernement de Mikati «n’interviendrait jamais dans le pouvoir judiciaire» et qu’il existait une véritable «séparation de pouvoirs».

Toutefois, il a souligné que la mise en œuvre du Conseil suprême pour le procès des présidents et des ministres serait possible si le Parlement adoptait les mesures requises.

 «Par contre, la révocation du gouverneur de la Banque du Liban n’est pas à l’ordre du jour», a affirmé Darwish, en ajoutant que le premier souci de Mikati était d’ «assurer aux Libanais des moyens de subsistance, surtout dans le contexte de la sévère crise économique actuelle.»

 «Les efforts sont désormais orientés vers l’amélioration de la situation et le rapprochement des points de vue», a-t-il conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".