Climat: Olaf Scholz souligne la responsabilité particulière de l'Allemagne

Olaf Scholz s'adressait à Berlin, lors d'un congrès extraordinaire, aux délégués de son parti SPD convoqués pour approuver le contrat de coalition conclu avec les verts et les libéraux (FDP) pour succéder au gouvernement d'Angela Merkel. (Photo, AFP)
Olaf Scholz s'adressait à Berlin, lors d'un congrès extraordinaire, aux délégués de son parti SPD convoqués pour approuver le contrat de coalition conclu avec les verts et les libéraux (FDP) pour succéder au gouvernement d'Angela Merkel. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 04 décembre 2021

Climat: Olaf Scholz souligne la responsabilité particulière de l'Allemagne

Olaf Scholz s'adressait à Berlin, lors d'un congrès extraordinaire, aux délégués de son parti SPD convoqués pour approuver le contrat de coalition conclu avec les verts et les libéraux (FDP) pour succéder au gouvernement d'Angela Merkel. (Photo, AFP)
  • «Nous, en Allemagne, avons une grande responsabilité pour que cela réussisse», a souligné, en évoquant la lutte contre le changement climatique
  • Le nouveau gouvernement doit entrer en fonction mercredi, dans la foulée de l'élection d'Olaf Scholz au poste de chancelier par les députés du Bundestag

BERLIN: L'Allemagne a un devoir d'exemplarité dans la lutte contre le changement climatique et se doit, en tant que grand pays industriel, de « montrer la voie », a estimé samedi le futur chancelier Olaf Scholz.  

« Nous, en Allemagne, avons une grande responsabilité pour que cela réussisse », a souligné, en évoquant la lutte contre le changement climatique, le responsable social-démocrate qui prendra la semaine prochaine les commandes du pays.  

M. Scholz s'adressait à Berlin, lors d'un congrès extraordinaire, aux délégués de son parti SPD convoqués pour approuver le contrat de coalition conclu avec les verts et les libéraux (FDP) pour succéder au gouvernement d'Angela Merkel.  

Comme attendu, les quelque 600 délégués ont plébiscité l'accord, à 98,8%, avec 7 voix contre et trois abstentions.  

Si l'Allemagne, quatrième puissance économique mondiale, n'accélère pas sa transition énergétique, « si nous ne faisons pas cela, personne ne développera les technologies et personne ne montrera aux autres comment faire », a-t-il expliqué.  

« Nous le faisons pour nous mais nous le faisons en même temps pour tous les autres, parce que nous sommes ceux qui montrent la voie (...), en tant que l'un des pays industriels les plus prospères du monde, avec les technologies les plus modernes et les meilleurs scientifiques », a ajouté M. Scholz.  

L'accord de coalition entre les trois partis fait la part belle à la lutte contre le changement climatique et prévoit notamment de viser une sortie accélérée du charbon dès 2030 ainsi que d'atteindre 80% d'électricité provenant des énergies renouvelables à cet horizon.  

Le co-dirigeant du parti des Verts Robert Habeck va être chargé d'un grand ministère du Climat et de l'Economie dans le nouvel exécutif, et aura la fonction de vice-chancelier.  

Le nouveau gouvernement doit entrer en fonction mercredi, dans la foulée de l'élection d'Olaf Scholz au poste de chancelier par les députés du Bundestag.  

Avant cela, les Verts et le FDP doivent eux aussi faire ratifier l'accord par leurs membres. Les libéraux se réunissent dimanche en congrès; le processus de ratification court jusqu'à lundi chez les écologistes.  

Les sociaux-démocrates doivent faire connaître lundi le nom de leurs ministres tandis que leurs alliés ont déjà fait connaître leurs choix. Le nom du ministre de la Santé, en première ligne dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, est particulièrement attendu.  

Samedi, des défenseurs de l'environnement ont manifesté devant le siège du SPD où se tenait le congrès, partiellement en ligne, estimant que le programme de la future coalition ne faisait pas de propositions suffisantes en matière de transports et de réduction du trafic aérien.  

Les organisations environnementales ont critiqué à plusieurs reprises le fait que le contenu de l'accord ne suffirait pas à mettre l'Allemagne sur la voie des 1,5°C inscrits dans l'accord de Paris sur la protection du climat. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.