Accrochages dans une ville arabe d'Israël après une attaque à la voiture bélier

La police israélienne inspecte une voiture à Umm el-Fahm en Israël, vendredi 3 décembre 2021, après avoir tué un homme impliqué dans une attaque à la voiture bélier, au terme d'une nuit de violence intense dans cette ville israélienne à forte population arabe. (AP)
La police israélienne inspecte une voiture à Umm el-Fahm en Israël, vendredi 3 décembre 2021, après avoir tué un homme impliqué dans une attaque à la voiture bélier, au terme d'une nuit de violence intense dans cette ville israélienne à forte population arabe. (AP)
Short Url
Publié le Samedi 04 décembre 2021

Accrochages dans une ville arabe d'Israël après une attaque à la voiture bélier

  • Cette situation chaotique s'inscrit dans le cadre d'une recrudescence persistante des crimes violents au sein de la communauté arabe d'Israël
  • Cet incident vient couronner une série d’actes de violences survenus à Umm Al-Fahm, notamment des affrontements armés entre les habitants

UMM AL-FAHM : Dans une ville arabe du nord d'Israël, la police a ouvert le feu et tué un homme soupçonné de commettre un attentat à la voiture bélier qui a blessé deux officiers ce vendredi, selon les autorités israéliennes.

Cet incident vient couronner une série d’actes de violences survenus à Umm Al-Fahm, notamment des affrontements armés entre les habitants.  Dans ce contexte, un homme a été tué par balle jeudi dans la ville. La police et les pompiers israéliens se sont précipités sur les lieux au moment où des fusillades éclataient et des bâtiments étaient incendiés.

Cette situation chaotique s'inscrit dans le cadre d'une recrudescence des crimes violents au sein de la communauté arabe d'Israël. Cette violence perdure en dépit des mesures radicales adoptées par les autorités israéliennes au cours des derniers mois.

L'incident survenu vendredi a été declenché lorsque la police des frontières, une unité paramilitaire, a ouvert le feu sur un véhicule qui se dirigeait à toute vitesse vers elle. Elle a tué un homme et blessé un autre dans la voiture. Ce dernier a été arrêté après avoir reçu des soins médicaux, selon la police des frontières. L'un des agents a été légèrement blessé, alors que les blessures de l'autre ont été qualifiées de modérées. 

La Police des frontières dit avoir trouvé une arme à feu et des munitions dans la voiture. Les deux hommes sont soupçonnés d'être impliqués dans les violents conflits familiaux qui ont secoué Umm Al-Fahm ces derniers mois. L'attaque à la voiture bélier n'est pas motivée par des raisons politiques, précisent les autorités.

Les villes arabes d'Israël connaissent depuis quelques années une forte recrudescence de la violence due au crime organisé et aux querelles familiales. Selon l'organisation Abraham Initiatives, qui prône la coexistence entre Juifs et Arabes, au moins 117 Arabes ont été tués en 2021, un chiffre record. Le taux de criminalité dépasse de loin 20% de la population arabe.

Les citoyens arabes d'Israël ont le droit de vote et la plupart parlent couramment l'hébreu. Ils sont présents en grand nombre dans les universités et occupent des postes médicaux. Ils font cependant l'objet d'une discrimination généralisée, notamment en matière de logement.

Les Arabes d'Israël entretiennent des liens familiaux étroits avec les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza occupés et défendent ouvertement leur cause, si bien que de nombreux Israéliens juifs les regardent avec méfiance. La violence entre juifs et arabes a déferlé sur Israël pendant la guerre de Gaza en mai.

Les activistes arabes accusent depuis longtemps la police israélienne de fermer les yeux sur les crimes qui frappent leurs communautés. Les dernières années, les autorités israéliennes ont annoncé un certain nombre d'initiatives, notamment une augmentation des budgets alloués aux forces de l'ordre dans les communautés arabes. De son côté, la police appelle les dirigeants locaux à redoubler d'efforts pour l’aider.

Au mois d’août, le gouvernement israélien actuel s'est engagé à prendre des mesures importantes contre la criminalité dans les communautés arabes au moment où il a annoncé une série d'arrestations. Ces mesures étaient au cœur des revendications du premier parti arabe à rejoindre la coalition gouvernante.

Ce vendredi, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a réitéré son appui à la police et a appelé à renforcer la sécurité et à poursuivre le dialogue avec les dirigeants arabes.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Short Url
  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.


Le ministre saoudien de l’Environnement et de l’Eau dirige la délégation du Royaume au Forum mondial de l’eau

Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
Short Url
  • Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020
  • Il a mis en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités

RIYAD: Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau à Bali et assistera à la session de haut niveau, au nom du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le forum, inauguré par le président indonésien Joko Widodo, a débuté samedi et se poursuivra jusqu’au 25 mai, en présence de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et de responsables de 180 pays et de 250 organisations internationales.

Une délégation de haut niveau représente le secteur de l’eau au sein du Royaume. Elle participera à une exposition qui met en valeur ses efforts dans le développement de l’industrie de l’eau à travers ses contributions régionales et internationales.

Un dialogue sera également organisé en marge du forum en préparation de l’accueil par le Royaume de la 11e session du Forum mondial de l’eau en 2027 à Riyad, sous le slogan «Action pour un avenir meilleur».

L’organisation de l’événement par le Royaume constitue également «une confirmation du rôle de l’Arabie saoudite dans le règlement des problèmes d’eau dans le monde et de son engagement en faveur des questions de durabilité environnementale, sur la base des services qu’elle a offert, au cours de décennies d’expérience mondiale pionnière, en matière de production, de transport, de distribution d’eau et de solutions techniques innovantes à ses défis», rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020 – et à mettre en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités à tous les niveaux, ajoute la SPA.

Le forum de cette année se déroule sous le slogan « L’eau pour une prospérité partagée» et abordera plusieurs sous-thèmes, notamment la sécurité et la prospérité de l’eau, la réduction et la gestion des risques de catastrophe et l’hydrodiplomatie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Irak: le Parlement échoue à élire son président

Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Short Url
  • Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents
  • De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux

BAGDAD: Les députés irakiens n'ont pas réussi à élire un président du Parlement samedi, aucun des deux principaux candidats n'ayant obtenu la majorité lors d'une séance tendue.

A la mi-novembre, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Irak, avait mis fin au mandat du précédent titulaire, l'influent politicien sunnite Mohamed al-Halboussi, après la plainte d'un député pour "falsification" de document.

Depuis, les parlementaires ont échoué à plusieurs reprises à élire un nouveau président en raison de querelles politiques et surtout de divisions entre les principaux partis sunnites.

Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents.

Le bureau parlementaire des médias a annoncé que 137 avaient choisi Mahmoud al-Mashhadani, le plus ancien membre du Parlement, et 158 avaient voté pour Salem al-Issawi, soit moins pour chacun des deux candidats que les 165 voix requises.

De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux et faisant état d'au moins un blessé.
 

Processus ardu 

La séance a ensuite été ajournée.

Dans ce pays majoritairement chiite, le Parlement est dominé par une coalition de partis chiites pro-iraniens.

La vie politique en Irak, pays multiethnique et multiconfessionnel, est régie par un partage du pouvoir entre les différentes communautés: le poste largement honorifique de président revient traditionnellement aux Kurdes, celui de Premier ministre aux chiites, tandis que la communauté sunnite est représentée par le président du Parlement.

Les élections et nominations de responsables aux plus hauts postes sont bien souvent des processus ardus qui peuvent durer plusieurs mois, compliqués par des tractations interminables et des accords âprement négociés.