Yemen: L'unique ligne de vie entre les principales villes du pays ne cesse de se dégrader

Camions sur l’unique route qui relie les villes yéménites de Taëz et Aden, périlleuse et fortement endommagée. (Ahmad Al-Basha/AFP)
Camions sur l’unique route qui relie les villes yéménites de Taëz et Aden, périlleuse et fortement endommagée. (Ahmad Al-Basha/AFP)
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Publié le Vendredi 25 septembre 2020

Yemen: L'unique ligne de vie entre les principales villes du pays ne cesse de se dégrader

  • Emprunter la route de Hayjat al-Abd, qui serpente au sud-ouest de Taëz, est une aventure périlleuse mais nécessaire pour maintenir la troisième ville du Yémen en vie
  • La route, non contrôlée par les Houthis, est l'unique ligne de vie reliant Taëz, dans le sud-ouest du Yémen, aux régions du pays échappant à leur menace

TAËZ : Des camions lourdement chargés font l'ascension difficile d'une montagne rocailleuse. Emprunter la route de Hayjat al-Abd, qui serpente au sud-ouest de Taëz, est une aventure périlleuse mais nécessaire pour maintenir la troisième ville du Yémen en vie.

La route, non contrôlée par les Houthis, est l'unique ligne de vie reliant Taëz, dans le sud-ouest du Yémen, aux régions du pays échappant aux Houthis qui encerclent depuis 2015 la ville du nord, de l'est et de l'ouest.

Excepté Hayjat al-Abd, toutes les voies reliant Taëz, avec ses 500.000 habitants, au reste du pays sont aux mains des Houthis: celle du nord en direction de Sanaa, de l'ouest donnant sur Hodeida, ville portuaire de la mer Rouge, et celle de l'est menant à Moukalla.

Les convois de camions avancent au pas dans des tempêtes de poussière sur cette portion difficile de 7 kilomètres. Ils s'arrêtent pour laisser passer les véhicules venant en sens inverse.

"Comme vous pouvez le constater, la route est pleine de trous et on affronte des pentes dangereuses. Parfois les camions ne peuvent pas avancer et on risque de tomber dans le ravin", se lamente Marwan al-Makhtary, un jeune routier.

Selon lui, l'état de la route, utilisée pour le transport des différents produits dont ont besoin les habitants de la ville perchée à 1.400 m d'altitude, ne cesse de se dégrader et rien n'est fait pour y remédier.

La question préoccupe les habitants de la ville au point de susciter une mobilisation de représentants de la société civile, favorable au gouvernement, qui ont organisé une chaîne humaine mardi pour demander de réparer la route.

"Nous demandons au gouvernement légitime et à l'administration locale d'accélérer le processus d'entretien et de réhabilitation de la route", déclare Abdel Jabbar Noumane, l'un des militants de la société.

"L'importance de cette route est qu'elle relie Taëz au monde extérieur et sa fermeture menacerait la ville", tient-il à rappeler.

Un gouvernement absent

Des dizaines d'habitants, dont des écolières vêtues de noir et portant des casques blancs, ont formé cette semaine une chaîne humaine sur une portion de la route, endommagée par de fortes pluies, pour demander qu'elle soit entretenue.

La route de "Hayjat al-Abd est notre seule ligne de vie", pouvait-on lire sur l'une des banderoles brandies par les manifestants.

Si la route est fermée, "il y aura une catastrophe humanitaire" à Taëz, et dans l'ensemble de la province qui compte quelque 5 millions d'habitants, avertit Sultan al-Dahbaly, responsable de l'entretien de cette voie au sein de l'administration locale.

Taëz est le reflet du conflit armé au Yémen qui oppose depuis plus de cinq ans les milices Houthis soutenues par l'Iran aux forces loyales au gouvernement reconnu par la communauté internationale et appuyées par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite.

Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, d'après diverses ONG et environ 24 millions de Yéménites, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'aide humanitaire, selon l'ONU.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.