PARIS: Le président Emmanuel Macron a évoqué mardi "la situation régionale au Moyen-Orient, en particulier sur les aspects sécuritaires" avec le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid, qu'il a reçu à Paris, a rapporté l'Elysée.
De même source, la "question de l'approfondissement des relations bilatérales entre la France et Israël" a également été abordée, ainsi que l'action de la France "en faveur de la stabilisation de la région" et "l'évolution de la situation au Proche-Orient"
Le chef de la diplomatie israélienne s'est rendu successivement à Londres puis à Paris dans l'espoir d'y infléchir les positions du Royaume-Uni et de la France à l'heure de la reprise des négociations sur le nucléaire iranien.
L'Etat hébreu ne fait pas partie des pays conviés aux pourparlers qui doivent reprendre lundi à Vienne, et "Israël est très préoccupé par la volonté de lever des sanctions et de permettre l'entrée de milliards de dollars en Iran en échange de restrictions insuffisantes sur le programme nucléaire", a déclaré dimanche le Premier ministre israélien Naftali Bennett.
Il faut plus de sanctions contre l'Iran, martèle le chef de la diplomatie israélienne à Paris
Le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid a insisté mardi auprès du président français Emmanuel Macron sur la nécessité de "renforcer" les sanctions contre l'Iran et d'exercer une "menace militaire crédible" afin de l'empêcher d'acquérir l'arme nucléaire.
"Les sanctions contre l'Iran ne doivent pas être levées. Elles doivent être renforcées. Il faut exercer une menace militaire crédible sur l'Iran", a-t-il déclaré dans un communiqué à l'issue de la rencontre, au moment où les négociations sur le nucléaire iranien viennent de reprendre à Vienne.
"C'est le seul moyen de stopper sa course vers l'arme nucléaire. Cette course continue, elle ne s'est pas arrêtée avec les discussions de Vienne", a ajouté le chef de la diplomatie israélienne, qui avait déjà plaidé pour plus de fermeté occidentale face à Téhéran la veille à Londres.
Ennemi numéro un de l'Iran, Israël s'était félicité du retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 (JCPOA) par l'administration de Donald Trump. Le successeur de M. Trump à la Maison Blanche, Joe Biden, a plutôt affiché sa volonté de retourner à l'accord.
Outre le dossier iranien, Yaïr Lapid devait discuter avec Emmanuel Macron du logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO, ont indiqué des sources diplomatiques à l'AFP.
Selon les informations d'un consortium de média, un numéro de portable d'Emmanuel Macron avait été infiltré par ce logiciel controversé, ce qui a "secoué" la relation entre la France et Israël ces derniers mois, a souligné l'une de ces sources.