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La ville yéménite de Marib ne capitulera pas devant les Houthis, assure Hadi
Une photo prise depuis une position tenue par des combattants fidèles au gouvernement yéménite montre la fumée qui s’élève à Marib. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 01 décembre 2021
Saeed Al-Batati
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La ville yéménite de Marib ne capitulera pas devant les Houthis, assure Hadi
Le président a reproché aux Houthis d’avoir lancé une guerre économique parallèle qui a conduit à la dévaluation rapide du riyal yéménite
Mardi, le riyal yéménite a brisé son record à la baisse, atteignant 1 600 riyals pour un dollar américain
Publié le Mercredi 01 décembre 2021
Saeed Al-Batati
AL-MUKALLA: Marib ne capitulera pas devant la milice houthie soutenue par l’Iran, a assuré le président yéménite lundi.
S’adressant à la nation à la veille du 54e anniversaire de l’indépendance du Yémen, Abed Rabbo Mansour Hadi a rappelé que les Houthis, avec l’aide de Téhéran, mènent des attaques agressives sur la ville de Marib depuis des mois et rejettent toutes les initiatives de paix internationales visant à mettre fin à la guerre au Yémen.
«Le Yémen est confronté à un projet purement iranien ciblant la foi, la religion et la patrie, et visant à attaquer (...) notre nation arabe en utilisant (...) la milice houthie qui a accepté de servir d’outil bon marché pour déchirer le pays», a déclaré M. Hadi, soulignant que les troupes gouvernementales et les tribus locales «enterreraient» les combattants houthis dans les déserts de Marib et ne leur permettraient pas de s’emparer de la ville stratégique.
«Marib, ville qui permet de défendre la péninsule arabique, ne tombera pas. Leur projet s’effondrera devant la solidité de nos héros, et ses déserts enterreront les rêves de leurs maîtres (iraniens)».
Le dirigeant yéménite accuse depuis longtemps le régime iranien de soutenir les Houthis avec des armes et des fonds qui alimentent l’expansion de la milice face aux lourdes attaques des forces gouvernementales et de la coalition arabe.
Le président a reproché aux Houthis d’avoir lancé une guerre économique parallèle qui a conduit à la dévaluation rapide du riyal yéménite et à l’aggravation de la crise économique.
«La milice lance une attaque économique féroce pour influencer la monnaie nationale par toutes les méthodes sales, et a créé une économie parallèle qui se nourrit des moyens de subsistance de la population, aide au pillage, à la contrebande et au commerce sur le marché noir», a-t-il mentionné, faisant référence à l’interdiction par les Houthis d’utiliser les nouveaux billets de banque imprimés par le gouvernement internationalement reconnu à Aden, et à la réticence des rebelles à déposer les recettes publiques dans la banque centrale du pays.
«Nous continuerons à lutter jusqu’à ce que nous restaurions l’État, que nous mettions fin au coup d’État et que cette milice se soumette à la paix et au consensus national.»
Mardi, le riyal yéménite a brisé son record à la baisse, atteignant 1 600 riyals pour un dollar américain. Le riyal s’échangeait à près de 700 contre le dollar en janvier.
Les promesses de M. Hadi de relever les défis politiques, économiques et militaires ont été faites alors que la coalition arabe a annoncé mardi qu’elle lançait une nouvelle vague de frappes aériennes visant des sites militaires à Sanaa et dans d’autres régions contrôlées par les Houthis.
Les avions de guerre de la coalition ont attaqué plusieurs sites militaires à Sanaa, notamment un site occupé par le Corps des gardiens de la révolution islamique, précise la coalition dans un communiqué repris par l’Agence de presse saoudienne (SPA).
Dans un autre communiqué, la coalition a annoncé avoir effectué mardi après-midi une frappe aérienne sur un camp d’entraînement militaire des Houthis dans le district de Mahliyah, au sud de Marib, tuant plus de 60 combattants.
Selon des sites de médias locaux comme Al-Sahil al-Gharbi, un hôpital de la ville de Radaa, contrôlée par les Houthis, dans la province d’Al-Bayda, a reçu les corps de 34 Houthis tués par des frappes aériennes dans le même district, ajoutant que d’autres frappes aériennes ont détruit des renforts militaires qui se dirigeaient vers des champs de bataille au sud de Marib.
Le général de division Abdu Abdallah Majili, porte-parole de l’armée yéménite, a indiqué mardi à Arab News que les frappes de missiles et de drones des Houthis sur les régions de Marib ont diminué depuis le début des frappes aériennes intensives de la coalition sur les dépôts de missiles et les ateliers de drones à Sanaa.
«Les frappes réussies ont détruit des magasins et des ateliers de missiles balistiques et de drones, et ont conduit à une réduction des tirs de missiles balistiques sur les zones peuplées», a noté M. Majili.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
Abdallah Al Dardari, chef régional pour les Etats arabes au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), lors d'une interview avec l'AFP à Damas le 19 avril 2025. (AFP)
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AFP
Publié le 24 avril 2025
"Les entités suivantes ont été retirées de la liste et ne sont plus soumises à un gel des avoirs: ministère de l'Intérieur, ministère de la Défense", indique notamment le communiqué du département du Trésor
Des agences de renseignement sont également retirées de la liste. La totalité d'entre elles ont été dissoutes par les nouvelles autorités en janvier
Publié le Jeudi 24 avril 2025
AFP
24 avril 2025
LONDRES: Le Royaume-Uni a annoncé jeudi avoir levé ses sanctions contre les ministères syriens de l'Intérieur et de la Défense ainsi que contre des agences de renseignement, qui avaient été imposées sous le régime de Bachar al-Assad.
"Les entités suivantes ont été retirées de la liste et ne sont plus soumises à un gel des avoirs: ministère de l'Intérieur, ministère de la Défense", indique notamment le communiqué du département du Trésor.
Des agences de renseignement sont également retirées de la liste. La totalité d'entre elles ont été dissoutes par les nouvelles autorités en janvier.
Ces autorités, issues de groupes rebelles islamistes, ont pris le pouvoir le 8 décembre.
Le Royaume-Uni avait début mars déjà levé des sanctions à l'égard de 24 entités syriennes ou liées à la Syrie, dont la Banque centrale.
Plus de trois cents individus restent toutefois soumis à des gels d'avoirs dans ce cadre, ainsi qu'une quarantaine d'entités, selon le communiqué du Trésor.
Les nouvelles autorités syriennes appellent depuis la chute d'Assad en décembre dernier à une levée totale des sanctions pour relancer l'économie et reconstruire le pays, ravagé après 14 années de guerre civile.
Les dégâts sont énormes au quartier général des Marines
Quatre couches de ciment s'étaient effondrées pour former des tas de décombres, des incendies brûlaient et l'on entendait beaucoup de cris au milieu du sang
Publié le Jeudi 24 avril 2025
Najia Houssari
24 avril 2025
BEYROUTH: Le 23 octobre 1983, aux alentours de 6h25, une violente déflagration secoue Beyrouth et sa banlieue, jusque dans les hauteurs montagneuses. Le souffle, sourd et diffus, fait d’abord penser à un tremblement de terre.
Mais sept minutes plus tard, une seconde explosion, bien plus puissante, déchire la ville et ses environs, dissipant toute confusion: Beyrouth venait de vivre l’un des attentats les plus meurtriers de son histoire.
Je travaillais alors pour le journal libanais As-Safir en tant que correspondant de guerre. Beyrouth était assiégée, dans sa banlieue sud, dans les montagnes et dans la région du Kharoub, par des affrontements entre le Parti socialiste progressiste et ses alliés d'une part, et les Forces libanaises d'autre part, dans ce que l'on appelait la «guerre des montagnes».
Le sud du pays a également été le théâtre de la résistance armée des combattants libanais contre l'occupation israélienne. Ces combattants étaient liés à des partis de gauche et, auparavant, à des factions palestiniennes.
Des forces multinationales, notamment américaines, françaises et italiennes, avaient été stationnées à Beyrouth après le retrait des dirigeants et des forces de l'Organisation de libération de la Palestine, à la suite de l'agression israélienne contre le Liban et de l'occupation de Beyrouth en 1982.
Quelques minutes après les explosions, la réalité s’impose avec brutalité: le quartier général des Marines américains, situé sur la route de l’aéroport de Beyrouth, ainsi que la base du contingent français dans le quartier de Jnah, ont été ciblés par deux attaques-suicides coordonnées.
Les assaillants, non identifiés, ont lancé des camions piégés – chargés de plusieurs tonnes d’explosifs – contre les deux sites pourtant fortement sécurisés, provoquant un carnage sans précédent.
Comment nous l'avons écrit
Au lendemain des attentats, Arab News faisait état de 120 morts parmi les Marines et de 20 morts parmi les Français, un chiffre nettement inférieur au décompte final.
L'attaque de la base américaine a tué 241 militaires américains – 220 Marines, 18 marins et trois soldats – et en a blessé des dizaines. Le bombardement du site militaire français a tué 58 parachutistes français et plus de 25 Libanais.
Ces attentats étaient les deuxièmes du genre à Beyrouth; un kamikaze avait pris pour cible l'ambassade des États-Unis à Aïn el-Mreisseh six mois plus tôt, le 18 avril, tuant 63 personnes, dont 17 Américains et 35 Libanais.
Les dégâts sont énormes au quartier général des Marines. Quatre couches de ciment s'étaient effondrées pour former des tas de décombres, des incendies brûlaient et l'on entendait beaucoup de cris au milieu du sang, des morceaux de corps et de la confusion. Voici ce que nous, journalistes, avons pu voir au milieu du chaos qui régnait immédiatement après la catastrophe, et ce qui reste gravé dans ma mémoire plus de 40 ans plus tard.
La nuit précédente, un samedi, les Marines avaient fait la fête, divertis par un groupe de musique qui avait fait le voyage depuis les États-Unis pour se produire devant eux. La plupart dormaient encore lorsque la bombe a explosé.
Aucun groupe n'a revendiqué les attentats ce jour-là, mais quelques jours plus tard, As-Safir a publié une déclaration qu'il avait reçue et dans laquelle le «Mouvement de la révolution islamique» déclare en être responsable.
Environ 48 heures après l’attentat, les autorités américaines pointent du doigt le mouvement Amal, ainsi qu’une faction dissidente dirigée par Hussein al-Moussawi, connue sous le nom d’Amal islamique, comme étant à l’origine de l’attaque.
Selon la presse locale de l’époque, la planification de l’attentat aurait eu lieu à Baalbeck, dans la région de la Békaa, tandis que le camion utilisé aurait été aperçu garé devant l’un des bureaux du mouvement Amal.
Le vice-président américain, George H.W. Bush, s'est rendu au Liban le lendemain de l'attentat et a déclaré: «Nous ne permettrons pas au terrorisme de dicter ou de modifier notre politique étrangère.»
La Syrie, l'Iran et le mouvement Amal ont nié toute implication dans les deux attentats.
En riposte à l’attaque visant leurs soldats, les autorités françaises ont lancé une opération militaire d’envergure: huit avions de chasse ont bombardé la caserne Cheikh Abdallah à Baalbeck, que Paris considérait comme un bastion de présences iraniennes.
À l’époque, les autorités françaises ont affirmé que les frappes avaient fait environ 200 morts.
Un responsable de l'Amal islamique a nié que l'Iran disposait d'un complexe dans la région de Baalbeck. Toutefois, il a reconnu le lien idéologique fort unissant son groupe à Téhéran, déclarant: «L’association de notre mouvement avec la révolution islamique en Iran est celle d’un peuple avec son guide. Et nous nous défendons.»
Le 23 novembre, le cabinet libanais a décidé de rompre les relations avec l'Iran et la Libye. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Elie Salem, a déclaré que la décision «a été prise après que l'Iran et la Libye ont admis qu'ils avaient des forces dans la Békaa».
Un rapport d'As-Safir cite une source diplomatique: «Les relations avec l'Iran se sont détériorées en raison des interventions, pratiques et activités illégales qu'il a menées sur la scène libanaise, malgré de nombreux avertissements.»
Les attentats du 23 octobre étaient jusqu'alors le signe le plus évident de l'évolution de l'équilibre des forces régionales et internationales au Liban et de l'émergence d'un rôle iranien de plus en plus important dans la guerre civile.
Le chercheur Walid Noueihed m'a expliqué qu'avant 1982, Beyrouth avait accueilli toutes les formes d'opposition, y compris l'élite éduquée, appelée «opposition de velours», et l'opposition armée, dont les membres étaient formés dans des camps ou des centres d'entraînement palestiniens dans la vallée de la Békaa et au Liban-Sud.
Vue aérienne de l'ambassade américaine à Beyrouth après l'explosion qui a fait 63 morts, dont 46 Libanais et 17 Américains. (AFP)
Il a indiqué que l'opposition iranienne au chah était présente parmi ces groupes et a décrit Beyrouth comme une oasis pour les mouvements d'opposition jusqu'en 1982. Toutefois, cette dynamique a changé lorsqu'Israël a envahi le Liban et assiégé Beyrouth, ce qui a entraîné le départ de l'OLP en vertu d'un accord international qui exigeait en échange qu'Israël s'abstienne de pénétrer dans Beyrouth.
Si les factions palestiniennes ont quitté le Liban, ce n'est pas le cas des combattants libanais associés à l'OLP, pour la plupart des chiites qui constituaient la base des partis de gauche libanais.
Les attaques contre les bases militaires américaines et françaises ont entraîné le retrait des forces internationales du Liban, explique M. Noueihed, laissant une fois de plus Beyrouth sans protection. Les opérations de résistance se sont multipliées, influencées par des idéologies distinctes de celles de la gauche traditionnelle, des groupes comme l'Amal islamique affichant ouvertement des slogans prônant la confrontation avec Israël.
En 1985, le Hezbollah est officiellement créé en tant qu'«organisation djihadiste menant une révolution pour une république islamique». Il s'est attiré le soutien des partis de gauche libanais et palestiniens, en particulier après l'effondrement de l'Union soviétique.
Selon M. Noueihed, l'émergence du Hezbollah a coïncidé avec le déclin des symboles existants de la résistance nationale, ce qui semble indiquer une intention d'exclure toutes les autres forces du pays du mouvement de résistance, laissant le Hezbollah comme parti dominant.
L'influence iranienne au Liban est devenue évidente lors des violents affrontements entre le Hezbollah et Amal, qui ont fait des dizaines de victimes et se sont terminés par la consolidation du contrôle du Hezbollah au milieu de la présence des forces militaires syriennes.
Beyrouth se vide peu à peu de son élite intellectuelle, a souligné M. Noueihed. Des centaines d’écrivains, d’intellectuels, de chercheurs et de professionnels des médias ont fui vers l’Europe, redoutant pour leur sécurité, laissant derrière eux une ville désertée par ceux qui faisaient autrefois vibrer sa vie culturelle et académique.
Najia Houssari est rédactrice pour Arab News, basée à Beyrouth. Elle était correspondante de guerre pour le journal libanais As-Safir au moment du bombardement de la caserne des Marines américains.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
Le ministre irakien des affaires étrangères, Fuad Hussein. (File/AFP)
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Arab News
Publié le 24 avril 2025
La visite s'inscrit dans le cadre de l'engagement diplomatique continu entre les deux pays dans un contexte d'évolution de la dynamique régionale
"Nous discuterons des moyens de renforcer la sécurité commune et la coopération dans divers domaines", a déclaré le ministre des affaires étrangères.
Publié le Jeudi 24 avril 2025
Arab News
24 avril 2025
DUBAI : Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fuad Hussein, s'est envolé jeudi pour les Etats-Unis afin de participer à une série de réunions bilatérales visant à renforcer les liens entre Bagdad et Washington.
Dans une déclaration partagée sur la plateforme X et rapportée par l'Agence de presse irakienne, M. Hussein a déclaré que la visite se concentrera sur le renforcement des relations irako-américaines et la coordination des efforts sur les questions régionales et internationales clés.
"Nous discuterons des moyens de renforcer la sécurité commune et la coopération dans divers domaines", a déclaré le ministre des affaires étrangères.
Cette visite s'inscrit dans le cadre d'un engagement diplomatique continu entre les deux pays, dans un contexte d'évolution de la dynamique régionale.