Des mannequins d’origine arabe rendent hommage au créateur de mode Virgil Abloh

Gigi Hadid fait partie des nombreuses personnes qui ont rendu hommage au défunt créateur sur Instagram. (Photo, Instagram)
Gigi Hadid fait partie des nombreuses personnes qui ont rendu hommage au défunt créateur sur Instagram. (Photo, Instagram)
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Publié le Mercredi 01 décembre 2021

Des mannequins d’origine arabe rendent hommage au créateur de mode Virgil Abloh

Gigi Hadid fait partie des nombreuses personnes qui ont rendu hommage au défunt créateur sur Instagram. (Photo, Instagram)
  • Le fondateur de la marque Off-White et directeur artistique de la collection de vêtements pour hommes de Louis Vuitton est décédé dimanche
  • «Sa bonté et sa générosité ont laissé une impression durable sur chaque vie qu’il a touchée. Il faisait en sorte que tout le monde se sente vu et spécial», a écrit Gigi Hadid sur Instagram

DUBAÏ: Des hommages du monde arabe ont afflué après l’annonce, dimanche, du décès à 41 ans de Virgil Abloh, le fondateur américano-ghanéen de la marque Off-White et directeur artistique de la collection de vêtements pour hommes de Louis Vuitton. 

Il luttait secrètement contre une forme rare et agressive de cancer, l’angiosarcome cardiaque. En dépit de son combat privé contre la maladie, Abloh a poursuivi ses activités créatives. Au début du mois, il a assisté à l’inauguration de son exposition rétrospective Virgil Abloh: Figures of Speech, à Doha. Il devait également présenter sa collection printemps 2022 lors d’un défilé à Miami pour Art Basel. 

Indéniablement l’un des créateurs les plus influents de son époque, le talentueux styliste restera gravé dans les mémoires bien au-delà du monde de la mode, laissant un impact considérable sur les nombreuses personnes qui ont eu l’occasion de travailler avec lui ou de le connaître personnellement. 

À la suite de l’annonce de sa mort, un grand nombre de célébrités, de fans et de spécialistes de la mode lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux. «Je n’ai pas de mots... Il était quelqu’un pour tout le monde. C’était son pouvoir magique. Il faisait en sorte que chaque personne qu’il croisait se sente spéciale de toutes les manières possibles. Même lorsque le monde se sentait triste, il apportait du rire, de la couleur et de la beauté. La façon dont il a eu un impact positif sur tout ce qu'il a touché et a tout fait pour sa culture et pour le monde est la raison pour laquelle il était un ange sur Terre. La plus belle âme de guerrier. Je n’arrive pas à y croire», écrit Bella Hadid sur Instagram. 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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«Tu as brisé les frontières et tu t’es tout approprié. Ton cerveau fonctionnait de manière extraordinaire et tu faisais tout dans la vie pour ta famille, pour tes amis et pour le bien de tous... Tu vas beaucoup nous manquer V. Tu m’as vraiment appréciée et tu m’as soutenue à tous les niveaux, comme tu l’as fait pour beaucoup d’entre nous. Une lumière éthérée. Tu m’as toujours incitée à aller de l’avant, à travailler dur et à être gentille, quoi qu’il arrive. Je pense et j’envoie de l’amour et des prières à sa belle Shannon, à leurs enfants et au reste de la famille Abloh. Je suis dévastée. Tu vas tellement nous manquer et nous te garderons dans nos pensées V. "POUR TOUJOURS"... Vole haut, mon frère Balance. Je sais que tu veilles sur le monde maintenant. Je t’aime pour la vie», ajoute-t-elle. 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Sa sœur aînée Gigi a également rendu hommage au créateur sur le réseau social, écrivant: «J’ai le cœur brisé par la perte de mon cher ami, unique au monde. Sa bonté et sa générosité ont laissé une impression durable sur chaque vie qu’il a touchée. Il faisait en sorte que tout le monde se sente vu et spécial. Il me manquera énormément, et il sera toujours chéri et célébré par moi et par toutes les personnes qui ont eu la chance de travailler avec lui et de connaître la véritable supernova qu’était cet homme.» 

Elle a poursuivi son hommage sur Instagram. «Je l’imagine maintenant comme notre Mickey Mouse... pour toujours avec nous, pour toujours adoré, pour toujours magique, et pour toujours en train de nous guider avec son HUMOUR spécial. Je suis sûre que c’est ainsi qu’il voulait qu’on se souvienne de lui, mais malgré tout, ce ne sera jamais pareil sans lui. Tu continueras à m’inspirer chaque jour, V. Je me sens chanceuse et honorée à chaque instant de t’avoir connu. Repose en paix, mon ami. Tu es tellement aimé. Tu étais la différence. Comme nous disions toujours... “On se voit quelque part, bientôt”». 

La créatrice de chaussures roumano-jordanienne Amina Mouaddi, qui était à Doha avec Abloh pour le Fashion Trust Arabia il y a seulement deux semaines, a révélé qu’elle était restée sous le choc pendant des heures après avoir appris la nouvelle. «Je t’aime Virg. Je suis en état de choc depuis des heures parce qu’on a parlé hier. Je ne peux simplement pas utiliser le passé pour te décrire. Les esprits extraordinaires comme le tien bénissent rarement cette Terre. Un homme avec une mission qui a donné de l’espoir, des rêves et des outils pour réussir à toute une nouvelle génération», témoigne-t-elle sur Instagram. 

«J’ai récemment dit à quelqu’un: “Virgil est génial... en tout”, parce que je ne sais pas comment décrire autrement quelqu’un d’aussi talentueux, gentil, travailleur, humble, doux et inspirant que toi. Nous travaillions ensemble sur un projet, nous nous amusions. Personne ne me donnait envie de danser autant que toi. Tu es probablement en train de redessiner les portes du paradis en ce moment même. Je prie pour ta famille. Repose en paix, Roi». 

La mannequin d’origine saoudienne, Shanina Shaik, a également rendu hommage au défunt designer en partageant la nouvelle du décès d’Abloh sur ses stories Instagram: «Mon cœur. Repose en paix Virgil», accompagné d’émojis représentant un cœur brisé et une colombe. «Je suis choquée et j’ai le cœur brisé», confie pour sa part la mannequin et humanitaire libanaise Jessica Kahawaty. «Nous venons de te voir au Qatar. Personne ne sait quels combats les gens mènent derrière des portes fermées. Que ton âme repose en paix.» 

L’influenceuse de mode et entrepreneure libanaise Karen Wazen a également profité de l’occasion pour se souvenir d’Abloh en partageant l’une de ses citations sur ses Instagram stories: «La vie est trop courte pour perdre une journée à adhérer à ce que quelqu’un pense que vous pouvez faire plutôt que de savoir ce que vous pouvez faire.» 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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«Nous sommes dévastés d’annoncer le décès de notre bien-aimé Virgil Abloh, un père, un mari, un fils, un frère et un ami farouchement dévoué», indique un communiqué publié dimanche sur son compte Instagram. «Il laisse derrière lui sa femme aimante Shannon Abloh, ses enfants Lowe et Grey Abloh, sa sœur Edwina Abloh, ses parents Nee et Eunice Abloh, ainsi que de nombreux amis et collègues très chers.» 

«Il a choisi de mener sa lutte en privé depuis son diagnostic en 2019, subissant de nombreux traitements difficiles, tout en dirigeant plusieurs institutions importantes dans les domaines de la mode, de l’art et de la culture», peut-on lire dans le communiqué. «Malgré tout ça, son éthique professionnelle, sa curiosité infinie et son optimisme n’ont jamais faibli. Virgil était animé par son dévouement pour son métier et par sa mission d’ouvrir des portes aux autres et de permettre une plus grande égalité dans l’art et le design. Il disait souvent: “Tout ce que je fais est pour la version de moi-même à 17 ans”, croyant profondément au pouvoir de l’art pour inspirer les générations futures.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


« Une chance inouïe de jouer aux côtés de ces acteurs », selon le lauréat d’un Oscar, Rami Malek

 « J'aime voir les choses du début à la fin, dans tous leurs aspects », explique Malek à Arab News. (Arab News)
« J'aime voir les choses du début à la fin, dans tous leurs aspects », explique Malek à Arab News. (Arab News)
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  • Le premier acteur d'origine arabe à avoir remporté un Oscar parle de son dernier film, « The Amateur »
  • Malek incarne Charlie Heller, un brillant mais introverti décrypteur de la CIA dont la vie est bouleversée lorsque sa femme (Rachel Brosnahan) est tuée lors d'un attentat terroriste à Londres

DUBAÏ : Rami Malek, lauréat d’un Oscar, poursuit son exploration derrière la caméra avec « The Amateur », un thriller d'espionnage contemporain actuellement à l'affiche dans les cinémas du Moyen-Orient. Aux côtés du réalisateur britannique James Hawes et d’un casting solide, Malek endosse un double rôle — acteur principal et producteur — pour livrer un récit haletant qui mêle tension classique, résonance actuelle et une approche résolument intelligente du genre.

« J'aime voir les choses du début à la fin, dans tous leurs aspects », explique Malek à Arab News. 

« J'espère que ce n'est pas un aspect perfectionniste, mais je me suis toujours souvenu de moments sur certaines caméras, certains objectifs sur d'autres acteurs dont je parlais aux réalisateurs, ou en post-production et je voulais m'assurer que nous obtenions le meilleur. J'ai entendu parler d'un grand nombre d'acteurs qui entrent dans la salle de montage et je me suis dit : "Comment pourrais-je faire cela sans avoir à le faire d'une manière sournoise ? " », s’est-il interrogé. 

« Et c'est ainsi que j'ai trouvé le moyen de le faire. C'était agréable de voir ce projet se développer, de travailler sur le scénario avec Dan Wilson et, bien sûr, le grand (producteur) Hutch Parker et James Hawes, de s'asseoir jour après jour et d'essayer de rendre ce projet aussi authentique et unique que possible, du début jusqu’à la fin », a-t-il affirmé. 


Malek incarne Charlie Heller, un brillant mais introverti décrypteur de la CIA dont la vie est bouleversée lorsque sa femme (Rachel Brosnahan) est tuée lors d'un attentat terroriste à Londres. Lorsque l'agence refuse d'agir, Heller se lance dans une dangereuse poursuite mondiale des responsables, utilisant ses compétences en matière de renseignement pour déjouer ses ennemis et obtenir justice à sa guise.

Outre Rami Malek et Rachel Brosnahan, « The Amateur » réunit une distribution prestigieuse, incluant Laurence Fishburne, Caitriona Balfe, Jon Bernthal, ainsi que Julianne Nicholson, récompensée par un Emmy Award, parmi d'autres talents remarqués.

« J’ai eu la chance de réunir certains de mes acteurs préférés — des artistes avec lesquels j’ai toujours rêvé de collaborer », a confié Rami Malek. « Je pense que tout le monde s’accorde à dire qu’ils sont au sommet de leur art. Chaque comédien présent dans ce film est quelqu’un avec qui je me considère incroyablement chanceux d’avoir partagé l’écran. Et oui, j’en suis très fier. C’est, à mes yeux, un véritable accomplissement », s’est-il félicité. 

Mme Balfe, actrice et mannequin irlandaise connue pour son rôle de Claire Fraser dans la série historique "Outlander", incarne Inquiline Davies, l'atout de Heller, une pirate informatique avec laquelle il communique par le biais de messages sécurisés en ligne.

"Rami est extraordinaire. Je le connais socialement depuis de nombreuses années, mais j'ai toujours voulu pouvoir travailler avec lui. Lorsque ce projet s'est présenté, j'ai été ravie de saisir cette opportunité", a déclaré Mme Balfe.

« Et il a également été un producteur incroyable. Nous avons eu de longues journées de tournage, et il est présent dans pratiquement toutes les scènes du film. Et pourtant, il rentrait chez lui et regardait les rushes de la veille, et il avait ses notes quand il arrivait le lendemain sur ce qui était bien, ou peut-être sur des choses qui avaient été manquées, ou sur des changements de scénario. C'était beaucoup pour lui, mais il était brillant et très généreux de son temps. Il était aussi très accueillant et gentil avec tout le monde, ce qui est énormément important », a-t-elle ajouté. 

Mme Balfe a également révélé que, malgré les contraintes de temps liées au tournage d'un film dans plusieurs pays, "tout le monde s'amusait beaucoup" sur le plateau.

« Même si le tournage était très intense et que les gens étaient soumis à une véritable pression temporelle, il était tellement agréable de travailler avec un groupe de personnes. C'était la meilleure chose à faire », a-t-elle souligné. 

La réalisatrice britannique James Hawes n’est pas novice en matière d’espionnage : elle a notamment travaillé sur la série britannique à succès « Slow Horses », saluée pour son approche nerveuse et nuancée du genre.

« J'ai eu l'occasion de jouer un rôle dans cet univers. C'est le genre de films qui m'attire : moroses, atmosphériques, mais ancrés dans le réalisme », a-t-elle précisé. 

Si « The Amateur » fait un clin d'œil aux thrillers d'espionnage classiques, Hawes a voulu actualiser le genre pour l'adapter au monde d'aujourd'hui. L'un des principaux changements a consisté à déplacer des scènes clés de Prague - "une ville plus connue pour ses vélos à bière que pour ses intrigues liées à la guerre froide" - à Istanbul, qui, selon lui, offrait une énergie urgente et imprévisible.

« Nous voulions que le film soit contemporain, non seulement sur le plan politique, mais aussi sur le plan technique, le rythme et les enjeux. Nous espérons qu'il conserve l'âme de ces histoires plus anciennes, mais d'une manière qui parle à notre époque », a-t-il conclu. 
 


Semaine de l'art à Riyad : Le Centre Al-Mousa réunit des artistes pionniers et émergents

Au cœur de la capitale saoudienne, le centre Al-Mousa s'est transformé en un centre de créativité dynamique, avec plus de 15 galeries présentant un mélange d'expositions individuelles et collectives dans le cadre de la semaine de l'art de Riyad. (AN Photo/Huda Bashatah)
Au cœur de la capitale saoudienne, le centre Al-Mousa s'est transformé en un centre de créativité dynamique, avec plus de 15 galeries présentant un mélange d'expositions individuelles et collectives dans le cadre de la semaine de l'art de Riyad. (AN Photo/Huda Bashatah)
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  • Avec l'ouverture d'un magasin d'encadrement, qui a rapidement prospéré, l'art a commencé à remplacer progressivement les vêtements dans le complexe
  • Si quelques magasins continuent de vendre des costumes et des robes, le centre commercial s'est depuis transformé en un centre culturel animé, abritant aujourd'hui une vingtaine de galeries d'art

RIYAD : Au cœur de la capitale saoudienne, le Centre Al-Mousa s'est transformé en un centre de créativité dynamique, avec plus de 15 galeries présentant un mélange d'expositions individuelles et collectives dans le cadre de la Semaine de l'art de Riyad. Cet événement rassemble des artistes novateurs et des étoiles montantes de la région et d'ailleurs, offrant une plateforme dynamique pour l'expression artistique contemporaine.

Ancien complexe commercial animé dans les années 1980, l'Al-Mousa Center était à l'origine une destination de choix pour les vêtements de mariage - où certains des meilleurs tailleurs de la ville exercent encore leur métier aujourd'hui. Le style architectural désuet du bâtiment confère une ambiance nostalgique à l'espace, évoquant des souvenirs du passé tout en offrant une toile de fond appropriée à l'art contemporain.

Nasser Al-Kharji, qui a fondé Art Connection, l'une des galeries participantes. (AN Photo/Huda Bashatah)
Nasser Al-Kharji, qui a fondé Art Connection, l'une des galeries participantes. (AN Photo/Huda Bashatah)

Avec l'ouverture d'un magasin d'encadrement, qui a rapidement prospéré, l'art a commencé à remplacer progressivement les vêtements dans le complexe. Si quelques magasins continuent de vendre des costumes et des robes, le centre commercial s'est depuis transformé en un centre culturel animé, abritant aujourd'hui une vingtaine de galeries d'art.

"Lorsque j'ai entendu parler de l'Art Week Riyadh, j'ai été très enthousiaste à l'idée d'y participer. Je suis un artiste saoudien de la troisième génération et j'ai 28 ans d'expérience en tant qu'ingénieur en maintenance aéronautique, pilote et pilote instructeur. Aujourd'hui, je suis artiste. Je suis originaire de Riyad, et c'est l'occasion pour nous de célébrer l'art et de mettre en valeur nos talents locaux", a déclaré Nasser Al-Kharji, qui a fondé Art Connection, l'une des galeries participantes.

Art Connection, l'une des galeries participantes (AN Photo/Huda Bashatah)
Art Connection, l'une des galeries participantes (AN Photo/Huda Bashatah)

Le père de M. Al-Kharji a lancé en 1965 une rubrique de bandes dessinées pionnière dans un journal saoudien local - un héritage que M. Al-Kharji honore en encadrant les colonnes bien en vue dans sa galerie, aux côtés de ses propres œuvres et de celles d'autres artistes de la région.

Perchées à l'étage, des galeries comme Ahlam Gallery se sont installées dans leur espace actuel de 360 mètres carrés en 2022, offrant une plateforme dynamique pour les artistes émergents et établis. Fondée par le Dr. Ahlam Al-Shedoukhy, un médecin à la retraite qui s'est tourné vers l'art comme source de guérison, la galerie est aujourd'hui l'un des plus grands espaces du complexe.

Parmi les autres galeries participantes figurent Abdullah Hammas Studio, Errm Art Gallery, Marsami Gallery et Alestudio, chacune contribuant à la riche diversité de la scène artistique en plein essor de Riyad.

Alors que la plupart des conférences organisées dans le cadre de la Semaine de l'art de Riyad se déroulent au JAX District à Diriyah, une table ronde spéciale intitulée "La valeur du passé est une mesure de l'avenir" s'est tenue au Centre Al-Mousa lundi. La discussion a porté sur la façon dont le patrimoine des arts visuels de l'Arabie saoudite fait non seulement partie de l'histoire de la nation, mais continue également à servir de source d'inspiration, façonnant l'avenir de l'art dans le Royaume.

La première Semaine de l'art de Riyad, organisée par la Commission des arts visuels, se déroulera du 6 au 13 avril, activant les galeries et les espaces créatifs de la ville. Ancré dans le quartier JAX de Diriyah, le programme de la semaine comprend une série d'expositions, de conférences et d'événements organisés qui soulignent la diversité et le dynamisme de la scène des arts visuels du Royaume, en pleine évolution. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


La créativité saoudienne est mise en lumière par l'exposition collective du studio Shashai

Le Salon annuel du Studio Shashai présente une tapisserie de perspectives et d'œuvres d'art. (AN Photo/Huda Bashatah)
Le Salon annuel du Studio Shashai présente une tapisserie de perspectives et d'œuvres d'art. (AN Photo/Huda Bashatah)
L'artiste Mona Bashatah avec ses œuvres au studio Shashai. (AN Photo/Huda Bashatah)
L'artiste Mona Bashatah avec ses œuvres au studio Shashai. (AN Photo/Huda Bashatah)
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  • La Semaine de l'art de Riyad fait de la capitale du Royaume une destination culturelle mondiale.
  • Princesse Al-Johara Saud Al-Saud : Cette œuvre reflète la façon dont les femmes ont nourri les familles et les communautés tout en assumant des rôles sociétaux souvent négligés.

RIYAD : L'exposition collective de la Semaine de l'art de Riyad, dans le district de JAX, rassemble un éventail d'artistes pour célébrer le patrimoine, susciter des conversations et mettre en valeur la richesse de la créativité saoudienne. L'exposition est visible jusqu'au 13 avril.

Le salon annuel du Shashai Studio présente une tapisserie étonnante de perspectives et d'œuvres d'art pour mettre à l'honneur les artistes individuels et la communauté artistique sous un même toit.

Cette explosion visuelle incarne l'esprit d'expérimentation et encourage les conversations autour de l'identité, de la culture et de la manière dont tradition et modernité interagissent.   

Les visiteurs peuvent découvrir les récits cachés derrière chaque œuvre d'art.   

Parmi les œuvres les plus remarquables, celle de la princesse Al-Johara Saud Al-Saud, intitulée « La lune », symbolise la force et la présence durables des femmes à travers l'histoire.

« Cette œuvre illustre le rôle des femmes dans la nutrition et l'entretien des familles et des communautés, tout en soulignant les responsabilités sociales souvent négligées », a-t-elle déclaré au journal Arab News.

Utilisant la laine de mouton naturelle comme support, l'œuvre met en lumière les compétences ancestrales des femmes en matière de tissage et de construction de maisons.

« Les femmes ont toujours été l'épine dorsale de notre société, soutenant les familles, les cultures et les traditions », a expliqué la princesse Al-Johara. Cet hommage aux femmes nous rappelle que leur rôle est multiple : de gardiennes à créatrices, leur contribution est inestimable.

Mona Bashatah, dont les œuvres explorent l'artisanat ancien de la péninsule arabique, a parlé de son récent projet représentant un pêcheur, un personnage symbolisant les traditions de la vie côtière profondément enracinées.

« Mon art s'inspire de la riche histoire de notre région et se concentre sur les récits qui doivent être partagés avec les nouvelles générations », a-t-elle expliqué. Ses œuvres ne se contentent pas d'être impressionnantes sur le plan visuel, elles servent aussi de support à la narration, reliant le passé au présent.

« J'ai choisi de m'inspirer du papier d'écorce de mûrier d'Asie de l'Est, créant ainsi un lien entre les routes commerciales historiques qui ont lié nos ancêtres à des terres lointaines et étendues », a-t-elle ajouté.

Ses esquisses entremêlent des thèmes liés à la pollution de l'environnement et à l'identité culturelle. Les illustrations racontent l'histoire de bergers et de marins qui ont joué un rôle vital dans les échanges entre l'Orient et l'Occident.

Elles représentent des souvenirs que les générations modernes peuvent oublier, faisant de son travail une célébration du patrimoine et un appel à la prise de conscience.   

L'artiste a également incorporé des textes du poète Khalil Gibran, fusionnant ainsi la littérature et l'art pour renforcer l'impact émotionnel de ses œuvres. « Mon intention est d'évoquer un sentiment d'appartenance et de fierté à l'égard de notre histoire », a déclaré Mme Bashatah.

Rashed Al-Shashai, fondateur et conservateur du studio, a évoqué la signification de l'exposition et l'importance de présenter des artistes émergents et établis au sein de la communauté artistique saoudienne, lors d'un entretien avec Arab News.

« Nous avons cultivé un environnement de dialogue culturel et artistique au Shashai Studio. Cette exposition présente différents artistes, chacun avec ses propres techniques et récits », a-t-il déclaré.

« Cette exposition marque l'aboutissement d'une année d'expérimentation et de collaboration.

Les visiteurs ont pu découvrir des œuvres d'artistes de renom tels que le calligraphe arabe Mazin Andijani et l'artiste contemporaine innovante Fatima Al-Attas.

La première édition de l'Art Week Riyadh célèbre la scène artistique dynamique de l'Arabie saoudite et rassemble les principales galeries locales et internationales, ainsi que les institutions culturelles et les entités artistiques, autour du thème général « At The Edge » (À la limite).

Cet événement d'une semaine favorise l'échange, le dialogue et la collaboration, et invite les amateurs d'art à explorer les thèmes des seuils, de la liminalité et des transitions dans l'art et la culture.

Le programme comprend des expositions dans des galeries, des expositions rares de collections privées, ainsi que des conférences, des ateliers et des spectacles.   

Organisée par la Commission des arts visuels du ministère de la Culture, la Semaine de l'art de Riyad est une plateforme non commerciale conçue pour nourrir, célébrer et positionner Riyad en tant que destination culturelle mondiale.

S'inspirant du passé et du présent comme points de départ, elle réimagine un écosystème artistique mondial interconnecté qui contribue à l'économie créative du Royaume tout en inspirant la préservation de la collection d'art et du mécénat.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com