Au Soudan, Burhan aurait licencié des hauts gradés du renseignement

Le chef du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, reçoit l'envoyée de l'Union européenne pour la Corne de l'Afrique, Annette Weber. (Suna)
Le chef du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, reçoit l'envoyée de l'Union européenne pour la Corne de l'Afrique, Annette Weber. (Suna)
Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan lors d'une conférence de presse. (Archive/Reuters)
Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan lors d'une conférence de presse. (Archive/Reuters)
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Publié le Lundi 29 novembre 2021

Au Soudan, Burhan aurait licencié des hauts gradés du renseignement

  • La décision d’Al-Burhan intervient une semaine après que ce dernier a signé un accord qui autorise le rétablissement du Premier ministre, Abdallah Hamdok
  • M. Al-Burhan s'est entretenu avec l'envoyée de l'Union européenne pour la Corne de l'Afrique, Annette Weber

KHARTOUM: Le chef de l'armée soudanaise a restructuré les postes de haut niveau au sein des services de renseignement: au moins huit officiers des services de renseignement ont été licenciés et le chef des renseignements de l'armée a été remplacé. C’est ce qu’ont rapporté dimanche dernier deux sources officielles à Reuters.

La décision du président du Conseil souverain, Abdel Fattah al-Burhan, intervient une semaine après que ce dernier a signé un accord qui autorise le rétablissement du Premier ministre, Abdallah Hamdok, assigné à résidence depuis le putsch du 25 octobre.

Les sources précisent que cinq des officiers licenciés occupaient des postes de haut rang et qu’ils étaient au pouvoir bien avant le coup d'État de 2019 qui a renversé l'autocrate Omar al-Bachir, président du Soudan depuis 1989. Samedi dernier, des sources officielles ont affirmé qu'Al-Burhan avait désigné un nouveau chef des services de renseignement.

Il reste à déterminer l'impact que ces décisions pourraient avoir sur l'équilibre des pouvoirs après le retour de M. Hamdok. Ce dernier remplacera dès samedi deux importants responsables de la police soudanaise après les violences meurtrières qui ont été commises ces dernières semaines à l'encontre de manifestants opposés au pouvoir militaire.

Dans le même temps, M. Al-Burhan s'est entretenu avec l'envoyée de l'Union européenne pour la Corne de l'Afrique, Annette Weber; les deux responsables se sont demandé s’il était nécessaire de mettre en place les structures de l'autorité de transition et de créer le conseil législatif de transition, notamment dans le but de traiter des questions liées au processus électoral.

Au cours de la réunion, le général Al-Burhan «s'est engagé à assurer un climat de stabilité au cours de la période de transition jusqu'à la tenue d'élections libres et équitables». Par ailleurs, il a réaffirmé son soutien au gouvernement que formera M. Hamdok afin de lui permettre de mener à bien ses missions nationales, rapporte l'agence de presse Suna.

Mme Weber a réitéré le soutien continu de l'Union européenne à la transition politique du Soudan en vue d’organiser les élections, en particulier sur le plan logistique et technique. Elle estime en effet que «le Soudan revêt une grande importance pour la sécurité de la région et celle de la mer Rouge».

Avant le putsch, le pouvoir était partagé entre l'armée et les groupes civils qui ont contribué à un soulèvement contre Al-Bachir. De nombreux membres de ces groupes s'opposent aujourd'hui à l'accord conclu entre le général Al-Burhan et le Premier ministre Hamdok qui appelle l'armée à se retirer de la vie politique.

Cet accord prévoit notamment la libération des prisonniers politiques arrêtés après le coup d'État. Si certains détenus ont été libérés, d'autres demeurent en détention.

Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Norvège, qui pilotent la politique étrangère de l'Occident à l'égard du Soudan, ont appelé à la libération de tous les Soudanais emprisonnés pour leurs convictions politiques. «Leur libération est indispensable afin de restaurer la confiance et de ramener le Soudan sur la voie de la liberté et de la démocratie», ont déclaré ces pays dans un communiqué.

(avec Reuters)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com. 

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.