Normalisation avec Israël: «notre pays n’est pas guetté par une telle envie», affirme le président de la république de Djibouti

Sur le plan national, le chef de l’Etat a décrit « la lutte contre la pauvreté, la création d’emplois et la poursuite des efforts liés à la réalisation du développement durable comme étant toujours les principales priorités de son gouvernement». (Ludovic MARIN/POOL/AFP)
Sur le plan national, le chef de l’Etat a décrit « la lutte contre la pauvreté, la création d’emplois et la poursuite des efforts liés à la réalisation du développement durable comme étant toujours les principales priorités de son gouvernement». (Ludovic MARIN/POOL/AFP)
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Publié le Jeudi 24 septembre 2020

Normalisation avec Israël: «notre pays n’est pas guetté par une telle envie», affirme le président de la république de Djibouti

  • Le chef de l’Etat a décrit « la lutte contre la pauvreté, la création d’emplois et la poursuite des efforts liés à la réalisation du développement durable comme étant toujours les principales priorités de son gouvernement»
  • Concernant les relations de son pays avec l’Erythrée, le président a déploré que « les pourparlers entreprises sous l’égide du Royaume frère saoudien n’aient pas encore débouché sur un règlement définitif du litige »

« Mon avenir politique est loin d’être une priorité pour moi », a affirmé le président de la république de Djibouti Ismail Omar Guelleh, dans une interview accordée mercredi soir.

Le chef de l’Etat a procédé à une mise au point de la situation générale du pays et s’est exprimé sur les principaux sujets d’actualité nationale. En matière de diplomatie internationale, Ismail Omar Guelleh a été interrogé sur la normalisation des relations de quelques pays arabes avec l’Etat d’Israël. « C’est effectivement un phénomène qu’on observe ces derniers temps », a-t-il admis, soulignant que « notre pays n’est pas guetté par une telle envie ». « Nous appartenons à la Ligue arabe et sommes totalement en phase avec les principes de cette Organisation qui assignent la normalisation des relations de ses pays membres avec l’Etat d’Israël à la condition préalable que le conflit de ce dernier avec la Palestine débouche sur la création de deux Etats distincts », a-t-il déclaré.

Sur le plan national, le chef de l’Etat a décrit « la lutte contre la pauvreté, la création d’emplois et la poursuite des efforts liés à la réalisation du développement durable comme étant toujours les principales priorités de son gouvernement». « L’éducation, la santé, la lutte contre la soif et l’ensemble des problématiques qui relèvent du rôle régalien de l’Etat enregistrent continûment des progrès incontestables sous nos cieux », a-t-il déclaré.

« Après l’éducation pour tous, notre pays réalise des avancées notoires dans le domaine de l’éducation de qualité, notamment à travers la mise sur pied de l’Ecole de l’Excellence, a fait observer le président. Il en va de même pour la santé où, après l’accès de soins pour tous, les polycliniques mises en service allient aujourd’hui proximité et traitements spécialisés au profit nos compatriotes. »

 « Ce qu’il faut prendre en compte et bien assimiler c’est le fait que l’ensemble d’initiatives que nous adoptons dans le social et la lutte contre la pauvreté souscrivent toutes à la réalisation d’un patrimoine humain, sain d’esprit et de corps, qui soit à même de relever les défis liés à l’accès de notre société au développement durable », a expliqué M. Guelleh. « L’industrialisation de notre pays appelée essentiellement à prendre forme dans un premier temps avec les projets en cours d’élaboration à Damerjog, requiert effectivement un patrimoine efficient sur tous les plans », a-t-il indiqué.

Sur le plan économique, le président a loué la création du Fonds souverain. « Ce que nous négocions aujourd’hui, ce n’est pas tant d’offrir des conditions d’attractivité aux investisseurs. Ce défi nous l’avons déjà surmonté. Ce que nous négocions aujourd’hui c’est de disposer nous-mêmes des financements nécessaires au lancement des grands projets définis pour notre développement », a-t-il mis en lumière. « Le Fonds souverain créé répond d’ailleurs à ce dernier objectif. Il correspond en une intégration des richesses et épargnes de notre pays qui, par le moyen d’un encadrement rigoureux, servira au financement des projets stratégiques de développement connus pour leurs profils à générer d’importants gains et recettes », a-t-il précisé, se réjouissant, sur un autre plan, du « combat de succès que le pays a su récemment opposer à la pandémie de COVID-19 ».

Concernant les relations de son pays avec l’Erythrée, le président a déploré que « les pourparlers entreprises sous l’égide du Royaume frère saoudien n’aient pas encore débouché sur un règlement définitif du litige ».

S’exprimant au sujet du Yémen,  le président a estimé que «la crise qui y prévaut depuis plusieurs années compromet la stabilité régionale. La militarisation à outrance, notamment en provenance d’Iran, qui caractérise ce pays est préoccupante. Le salut de ce pays est lui aussi lié à la réalisation d’un accord de consensus entre tous les protagonistes politiques de ce pays frère ».


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.