Djibouti: des plates-formes portuaires et logistiques en plein essor

L’histoire du Port de Djibouti est liée avec le développement de la République de Djibouti. (Photo Fournie)
L’histoire du Port de Djibouti est liée avec le développement de la République de Djibouti. (Photo Fournie)
L’histoire du Port de Djibouti est liée avec le développement de la République de Djibouti. (Photo Fournie)
L’histoire du Port de Djibouti est liée avec le développement de la République de Djibouti. (Photo Fournie)
Short Url
Publié le Mercredi 23 septembre 2020

Djibouti: des plates-formes portuaires et logistiques en plein essor

  • Djibouti vise à tirer parti de son emplacement unique parmi les routes commerciales importantes pour devenir une plaque tournante du commerce international
  • Le caractère unique relatif à l’accès unique de Djibouti au commerce maritime a accru l’importance de ses installations portuaires

L’histoire du port de Djibouti est liée avec le développement de la République de Djibouti. En effet, depuis sa création dès 1888, le port de Djibouti a connu de grandes transformations et s’est développé au fil des conjectures nationales, régionale et internationale. Il devient un élément catalyseur pour le développement de notre territoire et une escale privilégiée et le principal débouché pour l’Ethiopie.

Situé sur la corne de l'Afrique à l'entrée de la mer Rouge sur le détroit de Bab el Mandeb et surplombant les routes reliant l'Europe, l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie, Djibouti vise à tirer parti de son emplacement unique parmi les routes commerciales importantes pour devenir une plaque tournante du commerce international. La république de Djibouti s’investit dans des nouvelles infrastructures de transport, développant les ports et aéroports, étendant les réseaux routiers et facilitant le trafic de marchandises avec l'Éthiopie voisine, grâce à une nouvelle connexion ferroviaire inaugurée en janvier 2018. Parallèlement, des installations de plus en plus modernes éliminent les goulots d'étranglement et améliorent la position de Djibouti en tant que passerelle vers d’autres pays sans littoral de la région. Cependant, le maintien de la dynamique et, plus largement, les performances positives de l’économie nécessiteront également la diversification des partenaires économiques.

De ce fait, l’ancien port de Djibouti comprenait déjà un terminal à conteneurs équipé de portiques depuis 1985 et une douzaine de postes à quai pour vrac et conventionnel. Durant les années 2000, il s’est progressivement enrichi avec un nouveau terminal pétrolier à Doraleh (2006)m avec une composante maritime et une composante terrestre, et un nouveau terminal à conteneurs à Doraleh (fin 2008), avec des infrastructures et équipements qui font de lui  le terminal à conteneurs le plus moderne d’Afrique de l’Est et classent Djibouti parmi les premiers pays africain avec l’Egypte, l’Afrique du Sud et le Maroc. Sans oublier un terminal vraquier dans l’ancien port (fin 2006) constitué de 2 silos plats, le 1er d’une capacité de 30 000 tonnes de céréales et le 2ème d’une capacité de 40 000 tonnes d’engrais, la zone franche de Djibouti (DFZ) en 2004 qui a contribué à la création d'un environnement d'affaires accueillant pour l'investissement et le commerce régional à Djibouti. le port sec de Djibouti (DDP) et la zone logistique dite du PK 12.  

Outre la qualité des infrastructures, le port de Djibouti dispose d’une position stratégique avantageuse sur le détroit Bab el Mandeb, porte d’entrée Sud de la mer rouge par où transite une part significative du trafic maritime mondial le long des côtes africaines.

Le second avantage stratégique de Djibouti est d’être la principale voie d’accès maritime de l’Ethiopie et de son marché de 100 millions d’habitants, malgré l’étendue beaucoup plus importante de  son littoral maritime et de ses frontières terrestres avec l’Ethiopie.

Accroissement des opérations portuaires

Le caractère unique relatif à l’accès unique de Djibouti au commerce maritime a accru l’importance de ses installations portuaires, ce qui en fait une priorité d’investissement. Avec l'aide de financements concessionnels étrangers, les autorités djiboutiennes ont encouragé l'expansion des ports existants et la création de nouvelles plates-formes qui répondent à différents produits et types de marchandises, tout en développant le personnel pour les gérer. Compte tenu de l’expérience de Djibouti dans les activités maritimes, les ports investissent dans les ressources humaines pour professionnaliser et normaliser les compétences au sein du secteur.

Cependant, cinq ports et terminaux différents ont été en cours de développement ces dernières années. En 2017, trois de ces installations ont été achevées et ont commencé leurs opérations, notamment le port d'exportation de minéraux de 160 millions de dollars à Tadjourah, l'installation de 64 millions de dollars à Goubet, qui facilitera les exportations de sel du pays, et le port polyvalent de Doraleh récemment modernisé afin d’augmenter le commerce de façon exponentielle.

Affirmant sa position de plaque tournante régionale et internationale de la république de Djibouti, le président de la République de Djibouti Ismaël Omar Guelleh a récemment lancé des travaux de construction d'un port pétrolier ultramoderne de Damerjog, capable d'accueillir des navires de dernière génération. La structure consiste en une jetée en mer reliée aux installations de stockage à terre. Cela servira plusieurs utilisateurs finaux, leur permettant de charger et de décharger une grande variété de produits vers et depuis les installations de stockage intérieures.  Confiée à une entreprise marocaine, SOMAGEC est spécialisée dans la construction d'infrastructures portuaires. Ce nouveau port pétrolier de Damerjog est l'une des phases du méga projet «Damerjog Djibouti Industrial Zone», programme destiné à assurer le développement industriel de Djibouti.

Bien qu'il existe des domaines à améliorer, une croissance solide des volumes d'échanges a continué d'être enregistrée. Entre 2012 et 2016, le fret total, y compris les marchandises et les hydrocarbures entrant dans les ports de Djibouti, est passé de 13 millions de tonnes à 15,3 millions de tonnes, selon le DISED. Sur les chiffres de 2016, 12 millions de tonnes étaient destinées à l'Éthiopie, tandis que 1,1 million de tonnes étaient destinées au transbordement et 2,2 millions de tonnes restaient dans le pays. En comparaison, les marchandises sortant des ports du pays sont passées de 1,8 million de tonnes à 2,2 millions de tonnes entre 2012 et 2016. Sur les 2,2 millions de tonnes d’exportations, 629 000 tonnes provenaient d’Éthiopie, tandis que 47 100 tonnes étaient d'origine nationalee et 1,6 million de tonnes de marchandises transbordées.

Le trafic total de conteneurs à Djibouti a également augmenté, le nombre d'unités équivalentes vingt pieds passant de 356000 en 2008 à 928000 en 2017, selon l'Autorité des ports et zones franches de Djibouti (DPFZA).

En ce qui concerne les zones de libre-échanges son réseau croissant de ports, les opérations logistiques à Djibouti seront également soutenues par une zone de libre-échange de 4 800 ha. Le projet de 3,5 milliards de dollars est développé par le DPFZA et des partenaires chinois, avec le plus grand opérateur portuaire du pays asiatique, Dalian Port Corporation, gérant la construction. En juillet 2018, la première phase de 240 ha a été lancée, qui devrait mobiliser jusqu'à 7 milliards de dollars d'échanges au cours de ses deux premières années d'exploitation dans le cadre d'un plan décennal.

Ce cadre logistique et portuaire moderne aura pour perspective le renforcement des liens maritimes entre les ports de Djibouti et les ports du Royaume d’Arabie saoudite, en particulier dans la région de Jizan et son port.

Dya-Eddine Said Bamakhrama est ambassadeur de Djibouti et doyen du corps diplomatique en Arabie saoudite.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.