Le nouvel accord du Soudan a sauvé le pays d’une guerre civile, selon l’émissaire de l'ONU

Un manifestant soudanais anti-coup d'État blessé est emporté par des camarades lors d'une manifestation dans la «rue 40» d'Omdurman. (Photo, AFP)
Un manifestant soudanais anti-coup d'État blessé est emporté par des camarades lors d'une manifestation dans la «rue 40» d'Omdurman. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 27 novembre 2021

Le nouvel accord du Soudan a sauvé le pays d’une guerre civile, selon l’émissaire de l'ONU

  • Volker Perthes : «C'est mieux que de ne pas avoir d'accord et de continuer sur une voie où les militaires seront à la fin les seuls dirigeants »
  • L'accord, signé dimanche, était considéré comme la plus grande concession faite par le plus haut chef militaire du pays

LE CAIRE : L'accord conclu au Soudan pour réintégrer le Premier ministre à la suite d'un coup d'État militaire est imparfait, mais a permis au pays de ne pas sombrer dans la guerre civile, a déclaré vendredi l'envoyé de l'ONU au Soudan.

Volker Perthes parlait de l'accord entre les chefs militaires soudanais et le Premier ministre Abdalla Hamdok, qui a été destitué et assigné à résidence à la suite du coup d'État du mois dernier qui a suscité un tollé international.

La prise de contrôle militaire menaçait d’étouffer le processus de transition démocratique dans lequel le pays s'était engagé depuis l'éviction de l'autocrate de longue date Omar Bashir.

L'accord, signé dimanche, était considéré comme la plus grande concession faite par le plus haut chef militaire du pays, le général Abdel Fattah Al-Burhan, depuis le coup d'État.

Cependant, les groupes prodémocratie du pays l'ont rejeté comme illégitime et ont accusé Hamdok de s'être permis de servir de simple couverture pour maintenir le régime militaire.

«L'accord n'est bien sûr pas parfait», a indiqué Perthes.

«Mais c'est mieux que de ne pas avoir d'accord et de continuer sur une voie où les militaires seront à la fin les seuls dirigeants».

Les deux signataires se sont sentis obligés de faire des «concessions difficiles» afin d'épargner au pays le risque de plus de violence, de chaos et d'isolement international, a-t-il ajouté.

«Il n'aurait pas été possible d'exclure un scénario qui aurait amené le Soudan à quelque chose de proche de ce que nous avons vu au Yémen, en Libye ou en Syrie», a jugé Perthes. Il s'est entretenu avec l'AP par vidéoconférence depuis Khartoum.

Le Soudan est aux prises avec sa transition vers un gouvernement démocratique depuis le renversement militaire de Bashir en 2019, à la suite d'un soulèvement de masse contre trois décennies de son régime.

L'accord que Hamdok a signé avec l'armée envisage un Conseil des ministres indépendant composé de technocrates dirigé par le Premier ministre jusqu'à la tenue de nouvelles élections.

Le gouvernement restera toujours sous contrôle militaire, bien que Hamdok affirme qu'il aura le pouvoir de nommer des ministres.

L'accord stipule également que tous les détenus politiques arrêtés à la suite du coup d'État du 25 octobre doivent être libérés. Jusqu'à présent, plusieurs ministres et hommes politiques ont été libérés. Le nombre de personnes encore détenues reste inconnu.

«Nous avons maintenant une situation où nous avons au moins une étape importante vers le rétablissement de l'ordre constitutionnel», a souligné Perthes.

Depuis la prise de contrôle par les militaires, les manifestants sont descendus à plusieurs reprises dans la rue lors de certaines des plus grandes manifestations de ces dernières années.

Les forces de sécurité soudanaises ont réprimé les rassemblements et ont tué plus de 40 manifestants jusqu'à présent, selon des groupes d'activistes.

D'autres mesures doivent être prises de manière à prouver la viabilité de l'accord, a signalé Perthes, notamment la libération de tous les détenus, la cessation de l'usage de la violence contre les manifestants et la pleine liberté de Hamdok de choisir les membres de son cabinet.

Jeudi, des milliers de personnes se sont rassemblées à Khartoum et dans plusieurs provinces soudanaises pour exiger un gouvernement entièrement civil et protester contre l'accord.

Des militants avaient diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos montrant des grenades lacrymogènes tirées sur des manifestants.

Toutefois, la police soudanaise a affirmé que des manifestants avaient lancé des cocktails Molotov et des pierres sur deux postes de police de la capitale Khartoum et de sa ville jumelle d'Omdurman, blessant plus de 30 policiers. Dans un communiqué publié jeudi soir, les autorités ont déclaré avoir arrêté 15 personnes.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu dit que le Hamas a rendu à Israël le corps d'une femme de Gaza à la place de Shiri Bibas

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme. (AFP)
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  • Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée
  • Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi que le Hamas avait remis la veille le corps d'une "femme de Gaza" à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas, en violation de l'accord de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

"Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil", a dit M. Netanyahu dans un communiqué.

"Nous agirons avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -- les vivants et les morts -- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort pour cette violation cruelle et perverse de l'accord", a déclaré M. Netanyahu dans une déclaration vidéo, en fustigeant le mouvement islamiste palestinien.

Le Hamas a restitué vendredi les dépouilles de quatre otages, après avoir indiqué qu'il s'agissait des corps de Shiri Bibas et de ses deux garçonnets âgés de quatre ans et neuf mois au moment de leur enlèvement, ainsi que celui d'une personne âgée.

Si l'identité des fils Bibas et de l'otage âgé de 83 ans au moment de son enlèvement a été confirmée par les analyses de l'institut médico-légal de Tel-Aviv, le quatrième corps n'était pas celui de Shiri Bibas, selon des responsables israéliens, citant les conclusions de l'institut médico-légal.

Un porte-parole de l'armée a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que les médecins légistes avaient conclu que le corps présenté par le Hamas comme celui de Shiri Bibas n'était pas celui de la jeune femme.

M. Netanyahu a déclaré vendredi matin que le corps "d'une femme de Gaza" avait été placé dans un cercueil à la place de celui de Shiri Bibas.

"La cruauté des monstres du Hamas est sans limites. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Shiri, et leurs deux petits enfants. Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ils ont placé le corps d'une femme de Gaza dans le cercueil."

La famille Bibas a été enlevée lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les images, filmées et diffusées par les commandos du Hamas lors de l'enlèvement de Shiri Bibas, 34 ans, et de ses fils Ariel alors âgé de quatre ans et Kfir de huit mois et demi, devant leur maison à la lisière de la bande de Gaza, ont fait le tour du monde.

Ils sont devenus le visage des otages, le symbole de l'effroi qui a saisi Israël le 7-Octobre.

Yarden Bibas, le père d'Ariel et Kfir, et l'époux de Shiri, a été libéré le 1er février lors d'un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza.

 


Le ministre saoudien des AE rencontre ses homologues en marge de la réunion du G20 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Johannesburg, jeudi. (SPA)
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  • Le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy
  • Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a rencontré séparément ses homologues du Royaume-Uni, de la Chine, de l'Australie et de la France à Johannesburg jeudi.

En marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui se tient pour la première fois en Afrique, le prince Faisal a discuté des développements régionaux et internationaux avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.

Avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le prince Faisal a discuté de l'intensification de la coordination sur les questions d'intérêt commun.

Le Prince Faisal et son homologue australienne Penny Wong ont passé en revue les moyens de renforcer et de développer les liens communs.

Le Prince Faisal a également discuté avec le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, des développements régionaux et des efforts déployés pour parvenir à la stabilité et à la paix dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier d'Arabie saoudite invite les dirigeants du CCG, de la Jordanie et de l'Égypte à une réunion informelle

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman. (SPA)
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  • Cette rencontre informelle fait suite à des réunions similaires qui se tiennent périodiquement depuis de nombreuses années entre les dirigeants des pays du CCG, de la Jordanie et de l'Égypte
  • "L'action arabe commune et toute décision pertinente seront inscrites à l'ordre du jour du prochain sommet arabe extraordinaire, qui se tiendra en Égypte le 4 mars"

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a invité les dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, de la Jordanie et de l'Égypte à une réunion vendredi à Riyad, a indiqué jeudi une source officielle.

Cette rencontre informelle fait suite à des réunions similaires qui se tiennent périodiquement depuis de nombreuses années entre les dirigeants des pays du CCG, de la Jordanie et de l'Égypte, renforçant ainsi la coopération et la coordination.

"L'action arabe commune et toute décision pertinente seront inscrites à l'ordre du jour du prochain sommet arabe extraordinaire, qui se tiendra en Égypte le 4 mars", a ajouté la source.