Le destin des étudiants libanais... entre coupures d’électricité et prix accablants du carburant

La coupure de l’électricité menace chaque jour davantage l’avenir des étudiants au Liban qui poursuivent leurs cours en ligne. Les établissements scolaires et les universités ont en effet opté en 2019 pour l’éducation à distance suite à la propagation de la COVID-19. (Photo/AFP)
La coupure de l’électricité menace chaque jour davantage l’avenir des étudiants au Liban qui poursuivent leurs cours en ligne. Les établissements scolaires et les universités ont en effet opté en 2019 pour l’éducation à distance suite à la propagation de la COVID-19. (Photo/AFP)
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Publié le Vendredi 26 novembre 2021

Le destin des étudiants libanais... entre coupures d’électricité et prix accablants du carburant

  • Les coupures d'électricité quotidiennes et l’internet défaillant pèsent sur les étudiants et les empêchent de poursuivre leur chemin éducatif
  • Les établissements scolaires et les universités ont en effet opté en 2019 pour l’éducation à distance suite à la propagation de la COVID-19

BEYROUTH : La coupure de l’électricité menace chaque jour davantage l’avenir des étudiants au Liban qui poursuivent leurs cours en ligne. Les établissements scolaires et les universités ont en effet opté en 2019 pour l’éducation à distance suite à la propagation de la COVID-19. 

Mais les coupures d'électricité quotidiennes et l’internet défaillant pèsent sur les étudiants et les empêchent de poursuivre leur chemin éducatif.

Dans la capitale, uniquement 54,1 % des ménages sont abonnés à un générateur et ne paient que 3 heures de consommation pendant les coupures, selon le site The Conversation. 

« Avec les coupures et la connexion instable, il devient plus difficile de suivre les cours en ligne. Il m’arrive souvent de devoir me connecter avec les données mobiles, et la connexion n’est pas, non plus, de bonne qualité », explique Nour Ghadban, étudiante à l’Université libanaise.

Le Liban se situe au 195ème rang mondial et au 14ème rang parmi les pays arabes pour la vitesse de connexion, selon des statistiques du site Cable.co.uk.

Autre souci de taille : le prix des carburants 

De plus, l'option éducation présentielle est désormais bien coûteuse... Si les établissements scolaires et les universités décident de reprendre normalement les cours et invitent les étudiants à se présenter en personne aux cours, ils devront aussi prendre en considération qu’un bon nombre d’étudiants ne seront pas en mesure d’assumer les frais exorbitants que représentent désormais les  moyens de transport. Les prix du carburant montent en flèche d’une semaine à une autre, voire d’un jour à l’autre. 

Le bidon de 20 litres a dépassé les 300 000 Livres Libanaises, du jamais vu au Liban, selon la grille officielle des tarifs publiée la semaine dernière, sachant que le salaire minimum au Liban est de 675 000 livres. À ne pas fermer les yeux sur le taux de chômage qui a triplé depuis début 2019, selon les statistiques officielles. 

Un nombre de contaminations effrayant

En dépit de la saison basse sur  le plan touristique, le rapport quotidien de contaminations COVID-19 annonce une nouvelle vague de la pandémie. Le Ministère de la Santé publique a dressé un constat alarmant à cet égard la semaine dernière, invitant les non-vaccinés à saisir l’occasion de se faire vacciner immédiatement. La pandémie, apparue en février 2020 au Liban, a causé jusqu’à présent 662 269 contaminations, ainsi que la mort de 8 676 personnes. 

« Rien ne peut remplacer le contact humain, cependant, avec la crise sanitaire, les frais de transport à prévoir et l’instabilité politique, le retour au campus s’annonce difficile au prochain semestre », regrette Nour Obeid qui, comme de nombreux étudiants, s’effraie des effets des crises au Liban.

Retrouver une vie sociale normale

L’évolution rapide de la crise économique libanaise, ainsi que la pandémie de COVID-19, poussent les étudiants, les parents et les enseignants vers une situation impossible à tolérer et exposent les élèves et les étudiants au risque de perdre leur éducation pour la troisième année consécutive.

D’autres facteurs aggravent les solutions d’apprentissage en ligne comme celui de ne pas disposer ou même pouvoir assumer le prix d’un ordinateur ou d’une tablette à usage personnel et d’un espace de travail calme. Dans cette perspective, les étudiants interrogés sont unanimes, et préfèrent ne plus devoir alterner entre éducation à distance et en présentiel. Lama Najib espère pouvoir prochainement limiter la distance entre elle et ses interlocuteurs : « Je me sens isolée et n’arrive pas à m’exprimer comme je le souhaite derrière mon écran alors que j’ai besoin d’interagir avec les enseignants et les autres étudiants », note-t-elle.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.


Les Émirats arabes unis inaugurent leur premier avion de combat Rafale de fabrication française à Paris

Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
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  • L'accord entre la France et les Émirats arabes unis représente un accord de défense clé entre les deux alliés
  • Les Émirats arabes unis souhaitent renforcer leurs capacités de défense en modernisant leur flotte aérienne

LONDRES : Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré son premier avion de combat Rafale de fabrication française, marquant ainsi un renforcement significatif des capacités des forces armées émiraties.

Le ministère a déclaré jeudi que cette initiative s'inscrivait dans le cadre d'un accord signé avec l'entreprise aérospatiale française Dassault Aviation, soulignant ainsi le solide partenariat stratégique entre Paris et Abou Dhabi.

Le Rafale, de fabrication française, est considéré comme l'un des avions de combat multirôles les plus avancés au monde.

Les Émirats arabes unis entendent renforcer leurs capacités de défense en modernisant la flotte de l'armée de l'air grâce à l'acquisition d'avions de combat Rafale, afin de relever les défis régionaux et mondiaux en matière de sécurité, a rapporté l'agence de presse Emirates News Agency.

La cérémonie de lancement a eu lieu à Paris en présence de Mohamed bin Mubarak Fadhel Al-Mazrouei, ministre d'État des Émirats arabes unis chargé des affaires de défense, et de Sébastien Lecornu, ministre français de la défense.

M. Al-Mazrouei a déclaré que la "stratégie des Émirats arabes unis est axée sur l'acquisition des armes et des systèmes les plus avancés, qui s'adaptent à la nature évolutive de la guerre moderne et aux progrès technologiques, améliorant ainsi l'efficacité de combat globale de notre système de défense national".

L'accord avec Rafale comprendra un programme de formation pour qualifier les pilotes et les techniciens émiratis, garantissant ainsi le niveau de préparation du personnel national, a ajouté WAM.

Le général de brigade Mohamed Salem Ali Al-Hameli, de l'armée de l'air et de la défense aérienne des Émirats arabes unis, a déclaré que l'avion Rafale était doté de technologies avancées pour la reconnaissance et les attaques précises sur des cibles terrestres et maritimes, ce qui en fait un ajout précieux à l'armée de l'air des Émirats arabes unis.

L'accord de 16,6 milliards d'euros (17,3 milliards de dollars) entre les Émirats arabes unis et Dassault Aviation est un accord de défense clé dans les relations franco-émiraties, qui prévoit la production de 80 avions de combat avancés dotés de technologies de pointe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Algérie : Une experte de l'ONU «profondément déçue» du traitement des défenseurs des droits

 La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
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  • Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques"
  • L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie"

GENEVE: La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati.

Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues, telles que 'porter atteinte à la sécurité nationale'".

L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie".

Elle a mis en exergue le cas de Merzoug Touati "l’un des cas les plus alarmants que j’ai récemment examinés", a souligné Lawlor, qui s'est rendue en Algérie fin 2023.

Selon l'experte, M. Touati a été détenu à trois reprises depuis 2024.

"Lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours. Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération", écrit Mme Lawlor.

Elle juge "tout aussi préoccupante" l’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 Toufik Belala, Soufiane Ouali et Omar Boussag ainsi que Yuba Manguellet.

Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des Familles de Disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées.

Selon l'experte, les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, "auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions".

"Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme", a déclaré la Rapporteure spéciale.

"Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit dans des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respecter", insiste t-elle.