«Robot-taxi» unit Al-Habtoor et une entreprise de technologie israélienne

Khalaf Al-Habtoor a signé un accord avec Mobileye, la société israélienne de haute technologie appartenant à Intel, et qui fournira la technologie pour la prochaine génération de véhicules autonomes sans chauffeur aux EAU. (Photo, Arab News)
Khalaf Al-Habtoor a signé un accord avec Mobileye, la société israélienne de haute technologie appartenant à Intel, et qui fournira la technologie pour la prochaine génération de véhicules autonomes sans chauffeur aux EAU. (Photo, Arab News)
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Publié le Jeudi 24 septembre 2020

«Robot-taxi» unit Al-Habtoor et une entreprise de technologie israélienne

  • La technologie Mobileye sera installée dans les voitures du concessionnaire Al-Habtoor, qui détient la franchise de Mitsubishi à Dubai
  • Le fondateur de Mobileye, Amnon Shashua: Dubaï est le territoire parfait pour lancer des technologies dans  les villes intelligentes et le choix élémentaire pour le déploiement de voitures autonomes

DUBAI: Signe d’une coopération commerciale accrue entre les Émirats arabes unis et Israël, Al- Habtoor Group, le conglomérat hôtelier et automobile basé à Dubaï, s'est associé à une société de Jérusalem pour un projet qui vise à faire circuler des « robots-taxis » sur les routes de l'émirat.

Khalaf Al-Habtoor, président et fondateur du groupe, a signé un accord avec Mobileye, la société israélienne de haute technologie appartenant à Intel, et qui fournira la technologie pour la prochaine génération de véhicules autonomes et sans chauffeur aux Émirats arabes unis.

La technologie Mobileye sera intégrée aux voitures du concessionnaire Al-Habtoor qui détient la franchise de Mitsubishi à Dubai, l'une des principales marques de voitures dans la région, ainsi que d’autres marques de luxe.

Amnon Shashua, le milliardaire israélien fondateur de Mobileye qui a vendu la société à Intel pour 15 milliards de dollars en 2017, a déclaré qu'au début de 2023, il y aurait une « flotte de robots-taxis autonomes et sans chauffeur » dans les rues de l’émirat. « Dubaï est l'une des villes les plus modernes du monde. Elle est la ville intelligente par excellence et constitue donc le terreau parfait pour lancer des technologies, et un choix naturel pour déployer des voitures autonomes », a-t-il ajouté.

Mobileye possède une technologie qui permet la lecture de cartes, la navigation, la circulation et les conditions de conduite. Ce kit qui pourrait équiper la flotte d’Al-Habtoor, qui dessert le gouvernement et le secteur des transports publics à Dubaï, comme il pourrait être obtenu par des automobilistes privés en tant qu’accessoire.

Al Habtoor a déclaré: « Cette affaire bénéficiera aux deux pays, les Émirats arabes unis et Israël, ainsi qu'aux pays voisins et à l'Europe. »

Shashua a dit que si Dubaï est un centre de croissance au Moyen-Orient, ce n’est qu’un point de départ pour la société qui souhaite s’élargir vers d'autres émirats et pays de la région.

En réponse à une question sur les projets de Mobileye, notamment si l’Arabie saoudite est dans sa ligne de mire, il a déclaré : « Nous regardons les choses non pas d’un aspect politique, mais bien du point de vue des zones ou territoires où nous pouvons nous développer. La seule raison pour laquelle nous ne pouvions pas nous investir à Dubaï auparavant était l'absence de relation entre Israël et les Émirats arabes unis. »

« Il est vrai que Mobileye appartient à Intel qui est une société américaine, mais il est encore très difficile de commencer à envoyer des ingénieurs israéliens, même sous une identité différente. D'un point de vue logistique, ce n'est pas pratique. Je pense qu'il y a beaucoup d'occasions au Moyen-Orient et, une fois que les relations seront officiellement établies, nous pourrons nous développer encore plus », a-t-il ajouté.

La première phase du partenariat verra 1000 voitures à moteur à essence de la flotte d’Al-Habtoor équipées de la technologie Mobileye, menant à des essais avec un « conducteur de sécurité » au début de 2022, avant qu'une flotte de « voitures intelligentes » ne soit lancée plus tard dans l'année ou au début 2023.

La relation d'affaires entre Al--Habtoor et Mobileye a commencé avant la récente normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Israël. La société basée à Dubaï a été parmi les partisans les plus enthousiastes d'un rapprochement commercial avec Israël, annonçant récemment qu'elle ouvrirait un bureau de représentation dans la capitale israélienne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Agriculture: Le Royaume appelle le secteur privé à combler le déficit d'investissement de 10 milliards de dollars

Conformément à la Vision 2030, le Royaume a pour objectif de développer ses capacités agricoles, d'assurer la sécurité alimentaire et de favoriser la diversification économique dans le cadre de sa stratégie plus large de développement durable. (Shutterstock)
Conformément à la Vision 2030, le Royaume a pour objectif de développer ses capacités agricoles, d'assurer la sécurité alimentaire et de favoriser la diversification économique dans le cadre de sa stratégie plus large de développement durable. (Shutterstock)
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  • Le vice-ministre adjoint pour les Affaires agricoles a souligné la nécessité d'investissements privés dans des domaines clés tels que la production végétale, l'élevage, la pêche et la transformation des produits agricoles
  • Ces efforts sont essentiels pour atteindre les objectifs de la stratégie nationale pour l'agriculture 2034 et faire progresser l'Arabie saoudite vers l'autosuffisance alimentaire et la durabilité

DJEDDAH: L'Arabie saoudite a dévoilé un déficit d'investissement de 37 milliards de riyals saoudiens (10 milliards de dollars; 1 dollar = 0,92 euro) dans son secteur agricole, invitant le secteur privé à saisir cette opportunité pour améliorer la production et l'infrastructure.  

Soulaiman al-Khatib, vice-ministre adjoint pour les Affaires agricoles, a souligné ce déficit lors de la 41e exposition agricole saoudienne à Riyad, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.  

Il a souligné la nécessité d'investissements privés dans des domaines clés tels que la production végétale, l'élevage, la pêche et la transformation des produits agricoles.  

Ces efforts sont essentiels pour atteindre les objectifs de la stratégie nationale pour l'agriculture 2034 et faire progresser l'Arabie saoudite vers l'autosuffisance alimentaire et la durabilité.

Conformément à la Vision 2030, le Royaume a pour objectif de développer ses capacités agricoles, d'assurer la sécurité alimentaire et de favoriser la diversification économique dans le cadre de sa stratégie plus large de développement durable.

Bien qu'environ 90% de son territoire soit désertique, l'Arabie saoudite est le fer de lance d'un boom agricole visant à accroître la production agricole nationale et à réduire la dépendance à l'égard des importations de denrées alimentaires. Le Royaume a déjà atteint l'autosuffisance en ce qui concerne les dattes, les produits laitiers frais et les œufs de table, selon la publication des statistiques agricoles de l'Autorité générale des statistiques.

La stratégie alimentaire de l'Arabie saoudite se concentre sur l'utilisation durable des ressources naturelles, l'innovation, le leadership, la prévention des ravageurs, l'augmentation de la contribution du secteur agricole à l'économie nationale et la création d'une communauté agricole dynamique.

M. Al-Khatib a présenté les principales opportunités d'investissement, telles que les 4,1 milliards de riyals saoudiens dans des installations intégrées pour la production et la transformation de légumes comme les pommes de terre, les tomates, les fraises, les oignons et les légumes verts à feuilles.  

Il a également mentionné des investissements potentiels de 2,1 milliards de riyals saoudiens pour la production d'agrumes et de mangues et de 690 millions de riyals saoudiens pour des installations de production de semences et de plants.

Les opportunités d'investissement s'étendent également à la production d'aliments alternatifs pour animaux, à l'élevage et à la pêche, avec notamment des projets d'élevage intensif d'une valeur d'environ 8,9 milliards de riyals saoudiens. Des investissements supplémentaires de 5,4 milliards de riyals sont disponibles pour l'aviculture et l'utilisation des sous-produits, tandis que les projets d'aquaculture, y compris l'élevage de crevettes et d'algues, représentent des opportunités d'une valeur de 7 milliards de riyals.

M. Al-Khatib a également mis en évidence des investissements potentiels de 8,1 milliards de riyals dans la transformation et la fabrication de produits agricoles pour l'importation de matières premières et la production de café, de cacao et de produits à base de sucre. La production d'huile d'olive offre des opportunités supplémentaires d'une valeur de 400 millions de riyals.

Pour soutenir ces efforts, le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture a mis en place diverses mesures d'incitation et de facilitation pour le secteur agricole, afin d'accroître l'efficacité de la production et d'atteindre l'autosuffisance dans les cultures et les produits clés pour renforcer la sécurité alimentaire dans le Royaume.

Les initiatives clés comprennent la promotion de l'investissement dans l'agriculture, l'adoption de technologies modernes grâce à des prêts du Fonds de développement agricole et l'offre de baux fonciers incitatifs.  

Le ministère rationalise également l'octroi de licences pour les projets et fournit un soutien technique pour améliorer les compétences des agriculteurs et promouvoir les pratiques agricoles modernes. La MEWA encourage les entreprises agricoles à s'inscrire sur les marchés financiers.

M. Al-Khatib a mis en avant plusieurs initiatives stratégiques visant à stimuler la production agricole et à améliorer l'efficacité du secteur, notamment l'arrêt de la culture de fourrages pérennes au profit de cultures saisonnières, le passage à l'élevage intensif et la localisation de la production de semences de cultures stratégiques.

Le ministère fixe également des objectifs de production locale de blé afin de renforcer la sécurité alimentaire, tout en se concentrant sur l'augmentation des exportations de poissons et de légumes provenant de serres modernes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A la Paris Games Week, le succès encore virtuel de la VR

A la Porte de Versailles, rares sont les espaces où cette technologie est présente, alors que plusieurs constructeurs se sont lancés sur ce segment ces dernières années. (AFP)
A la Porte de Versailles, rares sont les espaces où cette technologie est présente, alors que plusieurs constructeurs se sont lancés sur ce segment ces dernières années. (AFP)
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  • A la Porte de Versailles, rares sont les espaces où cette technologie est présente, alors que plusieurs constructeurs se sont lancés sur ce segment ces dernières années
  • En février, l'abandon par le français Ubisoft de tous ses projets en VR avait déjà sonné comme un sérieux avertissement, après les ventes décevantes de la déclinaison de sa série phare "Assassin's Creed"

PARIS: Après les frémissements, le calme plat: la réalité virtuelle (VR) peine à décoller auprès du grand public et le jeu vidéo ne fait pas exception, comme en témoigne sa discrétion cette semaine à la Paris Games Week (PGW), plus grand salon consacré au secteur en France.

A la Porte de Versailles, rares sont les espaces où cette technologie est présente, alors que plusieurs constructeurs se sont lancés sur ce segment ces dernières années.

En février, l'abandon par le français Ubisoft de tous ses projets en VR avait déjà sonné comme un sérieux avertissement, après les ventes décevantes de la déclinaison de sa série phare "Assassin's Creed".

Son PDG, Yves Guillemot, avait alors expliqué que son groupe n'investirait plus dans la réalité virtuelle tant qu'elle ne se serait pas davantage imposée auprès des consommateurs.

Cette décision fait également suite à une baisse de 40% des ventes de casques VR et de lunettes de réalité augmentée aux États-Unis entre 2022 et 2023, selon la société de recherche Circana.

Quelques mois plus tard, le marché fait encore grise mine.

Rare manifestation visible à la PGW, le stand Meta Quest met en avant le casque du géant américain de la tech et propose d'essayer un jeu en réalité augmentée sur lequel il faut tirer sur des robots, même si d'autres usages semblent davantage attiser la curiosité des visiteurs.

Fitness chez soi 

"Beaucoup nous parlent de visites de musées ou d'applications éducatives. Le jeu vidéo reste important mais la VR tend à se diversifier vers d'autres usages", explique à l'AFP Lionel Orlando, de Meta.

Il définit son casque comme "une passerelle vers de nouvelles dimensions", où l'utilisateur peut "jouer au piano sur sa table ou combattre des ennemis spatiaux, tout en restant dans son salon", tandis que le fitness fait aussi partie des usages en vogue avec un professeur montrant les mouvements à reproduire chez soi. Le tout en étant noté.

Cet éventail est toutefois loin de séduire tous les joueurs rencontrés au salon.

"Je ne suis pas encore conquis. C'est en bonne évolution mais il n'y a pas encore suffisamment de jeux qui exploitent pleinement la technologie", regrette Benjamin Perrot croisé dans les allées du salon.

Didier Codet, lui aussi visiteur du salon, attend "un jeu qui (l')impressionne autant" que "Resident Evil 7" (2017), qui l'avait emballé et dont l'ambiance effrayante était renforcée par la réalité virtuelle.

Pédagogie 

En attendant, des initiatives plus inattendues émergent à la Paris Games Week comme Recycle VR et Ping VR de la Fédération française de tennis de table (FFTT), témoignant d'une réorientation vers des usages plus pédagogiques et pratiques.

Le premier l'utilise pour sensibiliser au tri des déchets: casque sur la tête, le joueur doit placer un objet en verre ou un reste alimentaire dans la benne prévue à cet effet.

"La VR permet de retenir des gestes à mémoriser et les utilisateurs se souviennent de leurs erreurs, même plusieurs semaines après", fait valoir Kévin Mazard, créateur du projet.

Mais il reste sceptique sur ses chances de succès dans le jeu vidéo car "elle demande une participation physique, alors que la plupart des gens, en rentrant chez eux, veulent plus se +désactiver+ que s'activer".

La FFTT, elle, mise sur Ping VR pour attirer de nouveaux publics vers une discipline en plein essor depuis le parcours olympique des frères Lebrun.

"Cela permet aux utilisateurs de jouer depuis chez eux, de rencontrer d'autres joueurs et de découvrir le tennis de table sans pression", avance Baptistin Reynaud, responsable des nouvelles pratiques à la fédération.

Accessible à tous, y compris aux personnes en situation de handicap, Ping VR permet aussi d'adapter la hauteur de la table pour un confort optimal. "C'est par exemple une opportunité pour les personnes à mobilité réduite de pratiquer le tennis de table", souligne-t-il.

 


Budget: vers un retour de la taxe d'habitation?

Le ministre français du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, s'exprime lors d'une séance de débat sur le projet de loi de finances 2025 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 24 octobre 2024. (AFP)
Le ministre français du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, s'exprime lors d'une séance de débat sur le projet de loi de finances 2025 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 24 octobre 2024. (AFP)
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  • Promesse de campagne d'Emmanuel Macron en 2017, la suppression de la taxe d'habitation, effective depuis 2023, revient dans le débat en pleine disette budgétaire
  • Supprimé progressivement entre 2018 et 2023, cet impôt payé par les locataires et propriétaires a rapporté 23,8 milliards d'euros à l'Etat en 2020

PARIS: Promesse de campagne d'Emmanuel Macron en 2017, la suppression de la taxe d'habitation, effective depuis 2023, revient dans le débat en pleine disette budgétaire. Mais si beaucoup d'élus condamnent sa suppression, rares sont ceux qui soutiennent une résurrection à l'identique.

Alors que le gouvernement s'apprête à mettre à contribution les collectivités locales pour redresser les finances du pays, plusieurs élus ont jeté un pavé dans la mare en appelant au retour de la taxe d'habitation sur les résidences principales (TH).

Supprimé progressivement entre 2018 et 2023, cet impôt payé par les locataires et propriétaires a rapporté 23,8 milliards d'euros à l'Etat en 2020.

"La grande erreur du quinquennat, ça a été la suppression de la taxe d'habitation (...). Si l'on doit recréer un impôt, c'est celui-là", a estimé le maire LR de Meaux Jean-François Copé sur LCI, tout en jugeant que ce serait "la pire des solutions".

"Il faudrait imaginer une autre forme d'impôt", a-t-il nuancé mardi sur Franceinfo en évoquant "une taxe sur la résidence" qui viendrait "annuler l'existence de la taxe foncière et de l'ancienne taxe d'habitation", et qui "concernerait tout le monde sauf les plus modestes".

A gauche, le député LFI David Guiraud a déposé un amendement dans le cadre de l'examen du budget afin de rétablir la TH sur les résidences principales pour les 20% des ménages les plus riches, mais il s'agit du seul amendement en ce sens au Palais Bourbon.

"On a vendu du rêve aux gens, on leur a dit +vous allez moins payer+, mais en fait, vous payez avec la TVA", a-t-il explicité mardi sur Franceinfo, réfutant l'idée d'un gain de pouvoir d'achat pour les plus modestes, déjà exonérés de taxe d'habitation.

"L'argent de la TVA doit revenir à la consommation populaire et au soutien des Français ou de nos services publics", a-t-il ajouté.

Les députés ont en revanche déposé plusieurs dizaines d'amendements visant la taxe d'habitation sur les résidences secondaires, qui autorisent notamment l'ensemble des communes à la majorer, possibilité aujourd'hui réservée aux seules zones "tendues".

-"Cotisation universelle"-

Côté gouvernement, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a convenu lundi que les collectivités avaient "raison" de questionner la fiscalité.

Mais ça ne doit "pas forcément" passer selon lui par la création d'un nouvel impôt, et "certainement pas par le retour de la taxe d'habitation", qui est "du gain de pouvoir d'achat", a-t-il balayé sur France 2.

Même son de cloche pour la ministre du Partenariat avec les territoires Catherine Vautrin, "ouverte à un débat sur la fiscalité locale" mais qui réfute l'idée d'un retour de la TH.

Interrogés par l'AFP, les élus locaux s'accordent à dire que la suppression de la taxe d'habitation a été une erreur, d'autant que contrairement à son intention initiale, elle a aussi profité aux foyers les plus aisés en vertu du principe de l'égalité fiscale.

"Sa suppression était une mesure démagogique. La démagogie, ça paye électoralement mais ça se paye budgétairement, et l'Etat a compensé la perte de 23 milliards d'euros de ressources fiscales par du déficit", tacle Jean-François Debat, président PS par intérim de Villes de France.

"La suppression de la taxe d'habitation a coupé tout lien fiscal entre nombre d'habitants et leur commune, et a très largement détruit l'autonomie fiscale des communes", abonde Antoine Homé, coprésident de la commission des finances de l'Association des maires de France (AMF), jugeant que les collectivités n'avaient, elles, "rien demandé".

Pour Claire Delpech, enseignante au CNAM, "l'Etat détruit consciencieusement depuis des années le lien entre le développement local et le financement payé par l'impôt local".

Mais de là à ressusciter la TH, peu d'élus sautent le pas.

"Ce serait horrible de recréer la taxe d'habitation. Vis-à-vis des Français, ce serait un déni de parole publique", a estimé mercredi l'ancien ministre du Budget Eric Woerth (Renaissance).

De son côté, l'AMF plaide pour une "cotisation universelle progressive" avec dégrèvement pour les non imposables.

"Il ne s'agit pas de rétablir la taxe d'habitation, mais de réfléchir à une contribution citoyenne au service public", explique Antoine Homé, rappelant qu'"il n'est pas injuste ni scandaleux que tous les citoyens concourent à la préservation des services publics locaux".