BRUXELLES: L'Union européenne va tenter d'actualiser le certificat Covid-19 pour préserver la mobilité des citoyens, mise à mal par les restrictions imposées dans plusieurs pays à cause d'une flambée des contaminations avant les fêtes de fin d'année.
La Commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides travaille à une "mise à jour" des recommandations et doit présenter ses propositions dans les prochains jours.
"La proposition qui sera adoptée cette semaine insistera sur le rôle important du certificat numérique Covid de l'UE que les voyageurs portent aujourd'hui sur eux", a-t-elle précisé lundi soir.
Il faut "préserver cet instrument pour la mobilité", ont insisté mardi plusieurs ministres européens à leur arrivée à Bruxelles pour un premier échange sur le certificat et la coordination des mesures face à la nouvelle vague de contaminations, lors d'une réunion.
L'injection d'une troisième dose est défendue par plusieurs Etats membres. "Elle renforce l'effet du vaccin", a insisté le ministre allemand des Affaires européennes Michael Roth.
"Les citoyens nous demandent une approche commune", a souligné le chef de la diplomatie du Luxembourg Jean Asselborn. Il a souhaité un accord sur une échéance commune pour la période de validité des vaccinations et le délai pour la troisième dose. "Ce ne doit pas être différent au Luxembourg, en Grèce, en Allemagne et en France", a-t-il plaidé.
Le sujet sera l'un des thèmes du sommet européen des 16 et 17 décembre.
Le développement de la pandémie est "dramatique", a déploré le ministre allemand. Il paralyse les activités politiques et économiques. Ses homologues français et belge ont ainsi été contraints de se placer en quarantaine lundi soir après avoir participé à une réunion à Bruxelles avec le Premier ministre français Jean Castex, testé positif quelques heures plus tard.
Les Européens doivent coordonner leur action, mais aussi poursuivre les campagnes de vaccination. "Un tiers des Européens ne sont pas encore complètement vaccinés, cela fait beaucoup de monde et permet au virus de se propager", a souligné lundi la Commission européenne.
"Des différences très importantes sont en outre constatées au sein de l'UE, avec des taux de vaccination inférieurs à 30% dans certains Etats membres", a regretté la porte-parole de l'exécutif européen.
La France et la Grèce plaident pour une 3e injection obligatoire six mois après la deuxième, pour les plus de 65 ans pour la première pour conserver leur certificat, et pour les plus de 60 ans pour la seconde.
"L'efficacité des vaccins se réduit au bout d'un certain temps", a reconnu la Commission.
Mais les nouvelles restrictions et l'obligation d'être vacciné pour avoir une vie sociale suscitent des manifestations de colère. Des violences ont été déplorées aux Pays-Bas, en France, et en Belgique le week-end dernier.