Première foire d'art contemporain à Rome, temple de l'art classique

"Ascesa", oeuvre de l'artiste italien Dario Agrimi. (Photos, AFP)
"Ascesa", oeuvre de l'artiste italien Dario Agrimi. (Photos, AFP)
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Publié le Samedi 20 novembre 2021

Première foire d'art contemporain à Rome, temple de l'art classique

  • Plus de 150 galeries exposent depuis vendredi et jusqu’à dimanche un demi-millier d'artistes, créateurs confirmés ou jeunes talents
  • Un événement inédit qui se tient au «Nuage» ou «Nuvola» en italien, un bâtiment ultra-moderne signé de l'architecte Massimiliano Fuksas
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Baptisée ""Roma Arte in Nuvola"" ("Art dans le Nuage"), la foire se tient au "Nuage" ou "Nuvola" en italien, un bâtiment ultra-moderne signé de l'architecte Massimiliano Fuksas dans un quartier monumental des années 1930 de la capitale, l'EUR, à une dizaine de kilomètres du centre historique. (Photo, AFP)

ROME : Plus de 150 galeries exposent depuis vendredi un demi-millier d'artistes, créateurs confirmés ou jeunes talents, pour la première foire d'art contemporain organisée à Rome, temple de l'art classique.

"Nous voulons combler un vide qu'il y avait à Rome", explique à l'AFP Alessandro Nicosia, concepteur et directeur de cet événement, reconnaissant ainsi indirectement l'absence depuis des années d'un mouvement artistique et culturel avant-gardiste dans la capitale italienne.

Cet événement inédit, ouvert au public jusqu'à dimanche, se tient au "Nuage" ou "Nuvola" en italien, un bâtiment ultra-moderne signé de l'architecte Massimiliano Fuksas dans un quartier monumental des années 1930 de la capitale, l'EUR, à une dizaine de kilomètres du centre historique, loin des églises et vestiges romains qui ont les faveurs d'une grande part du public.

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Un tableau de l'artiste italien Mario Schifano intitulé "futuristi". (Photo, AFP)

 

C'est dans ce cube aux lignes futuristes, tout de verre et d'acier, symbole d'une modernité contrastant avec les clichés sur une Italie endormie sur son patrimoine, que s'est d'ailleurs tenu le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20 fin octobre.

"Je pense que pour une personne qui a grandi à Rome, il est plus difficile d'abandonner les références classiques, de s'exprimer de manière contemporaine", observe à l'AFP Cyril de Commarque, un artiste français qui vit désormais à Rome après des années passées à Berlin et Paris.

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"Hommes nuages", sculptures de l'Italien Donato Piccolo.

 

Le design et l'art moderne, très prisés à Milan, ont plus de mal à se faire une place dans les belles demeures romaines, plus friandes de l'ancien, que ce soit pour l'ameublement ou les oeuvres d'art.

Dans le "Nuage", peintures, sculptures, installations et vidéos se succèdent sur 7000 m2 où l'on peut admirer les hommes sans tête de Donato Piccolo, la peinture numérique de David Maria Coltro avec ses paysages en constante évolution, ou encore la vidéo intrigante de la jeune Pamela Diamante.

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"Roma Arte in Nuvola" permet de faire une sorte d'état des lieux de la vitalité de l'art contemporain en Italie après la pandémie. (Photo, AFP)

 

La fragilité inquiétante de la nature et des espèces inspire de nombreux artistes, qui créent des vidéos et des sculptures sonores comme "Marta et l'éléphant" de Stefano Bombardieri, dont les éléphants et les hippopotames suspendus sont une métaphore de la condition humaine.

L'art ne manque pas non plus de dénoncer le drame écologique à travers la mappemonde de l'artiste russe Iakovos Volkov, réalisée avec des matériaux trouvés dans les décharges et les rues: des montagnes de vêtements, des bombes d'aérosol vides et des peluches.

Baptisée "Art dans le Nuage", la foire permet de faire une sorte d'état des lieux de la vitalité de l'art contemporain en Italie après la pandémie.

Elle a aussi pour ambition de devenir un point de référence pour les galeristes, collectionneurs et directeurs de musées.

Particulièrement impressionnant, un énorme cube de fer noir recouvert de morceaux de charbon, conçu dans les années 70 par le Grec Jannis Kounellis, décédé en 2017 mais qui a vécu à Rome. Ce grand maître du mouvement Arte Povera rappelle ainsi aux visiteurs que l'art va au-delà du commerce et qu'il peut naître de matériaux considérés comme pauvres: charbon, terre ou déchets.

Kounellis apprécierait certainement l'installation de Cyril de Commarque, "The Goddess of All Things" ("La déesse de toutes les choses"), fabriquée à partir de matériaux recyclés et sculptée en partie par un robot, avec un énorme œuf ouvert d'où émerge une femme enceinte, sorte allégorie moderne de la naissance.

Ouverte sur l'étranger, la foire a choisi d'inviter Israël, qui a sélectionné un groupe de 17 artistes abordant à leur manière les multiples facettes de l'Etat hébreu, qui accueille des origines, des cultures et des ethnies différentes: du Druze Fatma Shanan à l'Éthiopien Michal Mamit Worke en passant Chana Goldberg, issu de la communauté juive orthodoxe.

Rome, la ville éternelle, avait attendu 2010 pour avoir un musée des arts du XXIe siècle, le MAXXI, inauguré triomphalement avant de connaître des difficultés de financement.


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com