Deux églises détruites par l'EI restaurées à Mossoul

Certaines parties du monastère attendent encore d'être restaurées. Ravagé par le groupe jihadiste Etat islamique en 2015, le monastère avait été détruit à 70%, selon le père Samer Yohanna, supérieur de l'ordre des moines antonins chaldéens. (Photo, AFP)
Certaines parties du monastère attendent encore d'être restaurées. Ravagé par le groupe jihadiste Etat islamique en 2015, le monastère avait été détruit à 70%, selon le père Samer Yohanna, supérieur de l'ordre des moines antonins chaldéens. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 20 novembre 2021

Deux églises détruites par l'EI restaurées à Mossoul

  • Le monastère pluri-centenaire de Saint-Georges dans la ville irakienne a célébré l’occasion avec une cérémonie rythmée par la liturgie de rite chaldéen
  • Les deux édifices ont été rénovées grâce au financement du département d'Etat US et avec le soutien de l'ONG chrétienne L'Œuvre d'Orient
ef
Certaines parties du monastère attendent encore d'être restaurées. Ravagé par le groupe jihadiste Etat islamique en 2015, le monastère avait été détruit à 70%, selon le père Samer Yohanna, supérieur de l'ordre des moines antonins chaldéens. (Photo, AFP)

 

MOSSOUL : Le monastère pluri-centenaire de Saint-Georges dans la ville irakienne de Mossoul a célébré vendredi la restauration de ses deux églises avec une cérémonie rythmée par la liturgie de rite chaldéen et des prières, six ans après sa destruction par les jihadistes.

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées dans l'une des deux églises reconstruites en pierre de taille. Certains fidèles avaient fait le déplacement depuis les régions voisines dans le nord de l'Irak, a constaté un correspondant de l'AFP.

Dans son habit de cérémonie blanc et or richement décoré, le clergé de l'Eglise catholique chaldéenne a entamé au son des cymbales des prières en arabe et des chants liturgiques dans la langue de la communauté.

"Nous avons de vieux souvenirs dans ce monastère", s'émeut Maan Bassem Ajjaj, fonctionnaire de 53 ans installé à Erbil, capitale du Kurdistan d'Irak voisin. "Mon fils et ma fille ont été baptisés ici. Chaque vendredi les familles chrétiennes mossouliotes se retrouvaient ici".

"rt
Dans le cimetière attenant, une unique pierre tombale s'élève presque miraculeusement au milieu des décombres et des monticules de pierres. (Photo, AFP)

 

Les deux églises ont été rénovées grâce au financement du département d'Etat américain et avec le soutien de l'ONG chrétienne L'Oeuvre d'Orient, indique à l'AFP le père Samer Yohanna, supérieur de l'ordre des moines antonins chaldéens.

Certaines parties du monastère attendent encore d'être restaurées. Ravagé par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en 2015, le monastère avait été détruit à 70%, selon le père Yohanna.

"On peut voir des murs qui tiennent encore debout, mais ils sont délabrés et doivent être renforcés."

Dans la cour, sur une reproduction murale représentant Saint-Georges terrassant le dragon, les visages ont été démolis par les jihadistes. Dans le cimetière attenant, une unique pierre tombale s'élève presque miraculeusement au milieu des décombres et des monticules de pierres.

Les jihadistes de l'EI avaient fait de Mossoul leur "capitale" en Irak après sa prise en juin 2014. Ils en ont été chassés en 2017 par l'armée irakienne et une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.

L'arrivée des jihadistes avait poussé des dizaines de milliers de chrétiens à fuir Mossoul et la province de Ninive, jadis hauts lieux du christianisme.

Forte de plus de 1,5 million de personnes en 2003 avant l'invasion américaine de l'Irak, la communauté chrétienne du pays s'est réduite comme peau de chagrin à quelque 400000 âmes, beaucoup ayant fui les violences qui ont ensanglanté le pays.

L'EI avait transformé le monastère en tas de "décombres", déplore l'évêque chaldéen Thabet Habib du diocèse d'Al-Qosh.

"Les églises du monastère ont été reconstruites, nous attendons la reconstruction des autres parties du monastère pour qu'il retrouve sa splendeur."


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.