Algérie-UE: Padica, le programme d’appui à l'industrie et au climat des affaires relancé

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Publié le Jeudi 18 novembre 2021

Algérie-UE: Padica, le programme d’appui à l'industrie et au climat des affaires relancé

  • Placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie, le Padica est doté d’un budget de financement de plus de 18,7 millions d’euros
  • «Ce projet est initié dans une situation où la politique économique et industrielle de notre pays connaît des changements importants»

PARIS : Après un arrêt de près d’un an pour cause de pandémie de Covid-19, le Programme d’appui à la diversification industrielle et à l’amélioration du climat des affaires (Padica), signé en 2016, entre l’Union européenne (UE) et l’Algérie, a été relancé le 25 octobre dernier.

Interrogée par Arab News en français sur les objectifs de ce programme, la délégation de l’UE en Algérie nous fait savoir que le Padica s’inscrit dans les priorités du partenariat Algérie-UE définies conjointement pour la période 2016-2021 dont les objectifs sont d’assurer le développement socio-économique inclusif, des échanges commerciaux, l’accès au marché européen et le développement durable. «Ce programme vise à améliorer l’environnement global de l’entreprise, de créer les conditions d’un accroissement du secteur industriel hors hydrocarbures dans l’économie», nous précise la délégation de l’UE en Algérie.

(Photo fournie)

Placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie, le Padica est doté d’un budget de financement de plus de 18,7 millions d’euros dont 2 millions sont dédiés à la mise en œuvre du programme consacré à l’amélioration du climat des affaires en Algérie. Ce programme consiste dans le déploiement par l’UE d’une assistance technique pour l’amélioration du climat des affaires, sous l’égide du Centre national économique et social ainsi que pour la diversification industrielle.

(Photo, fournie)

«Le programme Padica permettra de renforcer les capacités des structures du ministère de l’Industrie et des institutions engagées dans l’infrastructure qualité comme l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac), l’Institut algérien de normalisation (Ianor) ou encore les comités techniques de normalisation. Padica permet aussi l’appui aux filières industrielles telles que les comités des filières statistiques, foncier industriel, ou encore dans la restructuration et l’intégration des filières prioritaires: zones franches, pôles industriels et clusters», expliquent les responsables du projet au sein de la délégation de l’UE en Algérie. Ils ajoutent que cette assistance technique est complétée par la fourniture d’équipements informatiques pour la modernisation du système d’information du ministère de l’Industrie et de matériel de laboratoire pour le Centre technique des industries mécaniques (CTIME).

Padica, un appui complémentaire aux programmes régionaux de l’UE

Le programme Padica a aussi pour objectif de répondre aux attentes des opérateurs économiques, en améliorant le climat des affaires et en stimulant la création de nouvelles entreprises. «Padica apporte un appui complémentaire aux programmes régionaux de l’UE visant le développement du secteur privé et la coopération dans la région sud de la Méditerranée, en particulier dans les pays bénéficiaires et signataires de la Charte EuroMed dont fait partie l’Algérie, de même pour EuroMed Invest ou encore New Society», indique la délégation.

(Photo, fournie)

Pour les opérateurs économiques, la stimulation des investissements, la dynamisation de l’entrepreneuriat et la diversification des activités économiques nécessitent un climat des affaires plus favorable. Selon eux, ces démarches sont indispensables et elles conditionnent la transformation de l’économie algérienne de la dépendance des hydrocarbures vers un processus de diversification.

Une assistance technique aux filières industrielles prioritaires

Ce programme a pour mission d’apporter une assistance technique aux neuf filières industrielles prioritaires identifiées: agroalimentaire, mécanique et automobile, mines, phosphate et sidérurgie, électronique et électroménager, chimie et dérivés, pétrochimie et plasturgie, pharmacie, textile et liège. Des missions qui seront assurées par le consortium GFA, dont le chef de file est l’Allemagne, avec les services internationaux GIZ (Allemagne) et DMI (France) au titre de la diversification industrielle.

«Padica a pour objectif prioritaire l’amélioration de la compétitivité des entreprises dans ces filières prioritaires et leur intégration dans les chaînes de valeur, notamment des marchés extérieurs», précise à Arab News en français la délégation.

(Photo, fournie)

Ahmed Zeghdar, ministre algérien de l'Industrie, a mentionné, quant à lui, lors de son intervention, l'importance de ce programme, particulièrement dans le cadre de la vision du gouvernement qui consiste à transformer le secteur industriel, notamment vers l’amélioration de la compétitivité et la diversification. «Ce projet est initié dans une situation où la politique économique et industrielle de notre pays connaît des changements importants dans le cadre de la série de réformes envisagées», a-t-il indiqué. Il a ajouté que l’Algérie doit tirer profit des expériences réussies pour renforcer les fondements de son industrie et relever le défi de la diversification économique.

(Photo, fournie)

De son côté, Nabila Sahnoune, directrice nationale du programme Padica, a souligné que le programme vise à atteindre un accroissement de la part du secteur industriel dans l’économie nationale tout en appuyant l’environnement global de l’entreprise afin de stimuler la création de nouvelles entreprises et de répondre aux attentes des opérateurs économiques.

Ce programme, qui s’achèvera en 2025, a permis l’acquisition, entre autres, d’un data center, d’un laboratoire d’essais mécaniques et d’un laboratoire de métrologie dimensionnelle.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.