Le retour des réfugiés syriens au cœur des discussions de Cavusoglu au Liban

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu (à gauche), et son homologue libanais, Abdallah Bou Habib, tiennent une conférence de presse conjointe à Beyrouth, la capitale du Liban, le 16 novembre 2021. (Photo, AFP)
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu (à gauche), et son homologue libanais, Abdallah Bou Habib, tiennent une conférence de presse conjointe à Beyrouth, la capitale du Liban, le 16 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 17 novembre 2021

Le retour des réfugiés syriens au cœur des discussions de Cavusoglu au Liban

  • Le président Aoun demande à augmenter la quantité de produits libanais exportés vers la Turquie
  • Bou Habib a noté que «le Liban et la Turquie souffrent du poids de la question des réfugiés syriens»

BEYROUTH: Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a appelé au soutien du gouvernement libanais afin de surmonter les crises du pays et organiser des élections législatives, lors d'une conférence de presse à Beyrouth mardi.

Cavusoglu a souligné que «le peuple libanais ne devrait pas avoir à payer le prix des crises régionales», se référant à la question des réfugiés syriens au Liban. «Le Liban attend des solutions urgentes à ses problèmes.»

Cavusoglu s'exprimait aux côtés de son homologue libanais, Abdallah Bou Habib, après s'être entretenu avec le président, Michel Aoun, le président du Parlement, Nabih Berri, et le Premier ministre, Najib Mikati.

Il a également consacré une partie de sa visite à souligner la présence de la Turquie au Liban à travers plusieurs projets de développement financés par Ankara.

Cavusoglu effectuait sa quatrième visite au Liban depuis 2016.

Il a déclaré qu'il était à Beyrouth pour «mettre l’accent sur le soutien de la Turquie au Liban, ainsi que pour inviter (le Premier ministre) Mikati à se rendre en Turquie et à prendre les dispositions préliminaires pour cette visite».

«Nous avons discuté de la manière de développer les domaines du tourisme et de l’énergie, d'autant plus que la première destination du peuple libanais est la Turquie et que le peuple turc est connu pour l’amour qu’il porte au Liban.»

Le ministre turc a ajouté: «Nous avons discuté des questions régionales, puisque nos pays sont les plus touchés par la crise syrienne; le peuple libanais frère ne devrait pas avoir à payer le prix des crises régionales.»

Le bureau de presse de la présidence libanaise a noté qu'Aoun a déclaré au responsable turc qu'il se félicitait de «toute assistance que la Turquie peut fournir pour faciliter le retour des réfugiés syriens dans leurs maisons, dont la plupart sont devenus sûrs, en termes de pression sur la communauté internationale pour qu'elle fournisse de l'aide aux réfugiés à l'intérieur de la Syrie, de manière à encourager leur retour».

Aoun a affirmé qu'il soutenait «la coordination des efforts régionaux à cette fin avec la Turquie, la Jordanie et l'Irak» et a appelé à «augmenter la part des importations turques de produits libanais, d'autant plus que la balance commerciale penche actuellement en faveur de la Turquie».

Le président Aoun a également adressé «une demande à Ankara d’aider au retour des Chypriotes maronites dans leurs villages du nord de Chypre, après le retard survenu pour des raisons liées à la logistique et à la pandémie de la Covid-19».

Concernant les élections législatives prévues en mars prochain, Cavusoglu a souligné la nécessité de les organiser dans les délais.

«Nous avons toujours accordé de l'importance à la souveraineté, à l'indépendance et à la sécurité du Liban et avons fourni le soutien nécessaire après les explosions à Beyrouth et au Akkar», a assuré Cavusoglu. «Nous soutenons aussi l'armée et les forces de sécurité qui luttent pour la stabilité et la sécurité du Liban.»

«Nous avons renouvelé notre soutien en prolongeant d’un an l'engagement envers la Force intérimaire des Nations unies au Liban, et nous avons une unité turque qui travaille à cet égard», a-t-il ajouté.

Bou Habib a déclaré qu'il souhaitait que la Turquie «ouvre ses marchés à l'exportation des produits libanais».

Le ministre libanais a ajouté que le Liban «tient à entretenir de bonnes relations avec tous les pays et apprécie hautement le soutien et l'aide de la Turquie, ainsi que sa participation en tant que pays au sein de la Finul».

Il a soutenu: «Nous avons, avec le ministre turc des Affaires étrangères, signé un accord de coopération pour renforcer le rapprochement entre les deux ministères et nous travaillons sur un protocole d'accord dans d'autres domaines.»

Bou Habib a noté que «le Liban et la Turquie souffrent du poids de la question des réfugiés syriens».

Il a appelé à «la nécessité d'unifier les efforts dans le but de s'attaquer au problème des réfugiés et de demander à la communauté internationale de partager équitablement le fardeau entre eux ou de travailler à leur retour dans leur pays.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.