Les sécheresses à répétition, une menace pour l'agriculture au Maghreb

Le réservoir de Sidi Salem, qui pourvoit en eau près de 3 millions de Tunisiens (sur une population de 12 millions), fait peine à voir: il est tombé à 15 mètres sous le maximum atteint lors des pluies torrentielles meurtrières de l'automne 2018. (Photo/AFP)
Le réservoir de Sidi Salem, qui pourvoit en eau près de 3 millions de Tunisiens (sur une population de 12 millions), fait peine à voir: il est tombé à 15 mètres sous le maximum atteint lors des pluies torrentielles meurtrières de l'automne 2018. (Photo/AFP)
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Publié le Lundi 15 novembre 2021

Les sécheresses à répétition, une menace pour l'agriculture au Maghreb

  • Les récentes pluies ont largement épargné l'ouest de la Tunisie où se trouve ce barrage, tombé ces derniers jours à un plus bas historique de 17% de sa capacité. A l'échelle du pays, les barrages sont à seulement 31% de leur remplissage maximal
  • Les périodes de sécheresse sont de plus en plus longues et intenses, ce qui préoccupe nombre de cultivateurs comme Ali Fileli, 54 ans, qui exploite 22 hectares près de Kairouan, dans le centre semi-aride de la Tunisie

SIDI SALEM: Des barrages presque à sec, des oliviers centenaires décharnés: le dérèglement climatique a pris des proportions dramatiques au Maghreb, au point de menacer la subsistance de millions d'agriculteurs.

Le réservoir de Sidi Salem, qui pourvoit en eau près de 3 millions de Tunisiens (sur une population de 12 millions), fait peine à voir: il est tombé à 15 mètres sous le maximum atteint lors des pluies torrentielles meurtrières de l'automne 2018.

Après une dizaine d'années "de changement climatique terrifiant, on a atteint une situation critique", constate l'ingénieur Cherif Guesmi: "Il n'y a pratiquement pas eu de vraies pluies depuis 2018 et nous utilisons encore cette eau", explique-t-il à l'AFP.

En août, quand la Tunisie étouffait sous une canicule frisant les 48 degrés, le réservoir perdait 200.000 m3 d'eau par jour en évaporation, dit-il.

(Photo, AFP)

Les récentes pluies ont largement épargné l'ouest de la Tunisie où se trouve ce barrage, tombé ces derniers jours à un plus bas historique de 17% de sa capacité. A l'échelle du pays, les barrages sont à seulement 31% de leur remplissage maximal.

(Photo, AFP)

Les quatre pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye) font partie des 30 pays les plus en pénurie d'eau de la planète, selon l'Institut des ressources mondiales (WRI).

(Photo, AFP)

Les périodes de sécheresse sont de plus en plus longues et intenses, ce qui préoccupe nombre de cultivateurs comme Ali Fileli, 54 ans, qui exploite 22 hectares près de Kairouan, dans le centre semi-aride de la Tunisie.

Il ne peut "rien faire" de ses terres "à cause du manque d'eau". "Quand j'ai démarré avec mon père, il y avait toujours de la pluie ou bien on creusait un puits et on trouvait de l'eau", raconte-t-il. Mais depuis 10 ans, "chaque année le niveau de la nappe phréatique baisse de 3-4 mètres".

Asséché un grand fleuve du Maroc n'atteint plus la mer

"C'est la première fois de son histoire que la Moulouya ne se déverse plus dans la mer", s'attriste l'écologiste Mohamed Benata. L'assèchement d'un des plus longs fleuves du Maroc, qui se jetait dans la Méditerranée, menace les terres agricoles et la biodiversité.

"Son débit a faibli à cause de la surexploitation de ses eaux. Le phénomène est dramatique", déclare à l'AFP cet agronome à la retraite, en photographiant l'embouchure du fleuve située à quelques kilomètres de la cité balnéaire de Saïdia (nord-est), près de la frontière algérienne. 

Pire encore, l'eau de mer remonte "sur 15 kilomètres" dans le lit de la Moulouya, qui parcourt plus de 500 km depuis les montagnes du Moyen Atlas, poussant les riverains à abandonner l'exploitation de leurs terres à cause d'un excès de salinité. 

Impact direct du phénomène, accentué par la sécheresse: sur la rive droite, dans la commune rurale de Karbacha, les melons sont jaune pâle et difformes, leurs tiges toutes sèches couvrent plusieurs hectares de la plantation d'Ahmed Hedaoui. "Même les sangliers n'en veulent pas", raille-t-il. 

"Cette année, j'ai investi près de 300.000 dirhams (près de 30.000 euros) pour mettre à niveau ces terres. J'ai installé deux moteurs à pompe pour irriguer les melons, mais je me retrouve sans rien", se désole ce cultivateur de 46 ans, casquette vissée sur la tête. 

"Tout est mort à cause de la rareté des pluies et surtout de la salinité du fleuve", constate M. Hedaoui.

L'herbe n'est pas plus verte dans le champ voisin, où son cousin Mustapha a planté des artichauts qui peinent à pousser.

«Coup de grâce»

"Cela fait deux mois que ce champ n'a pas été irrigué faute d'eau douce. On évite l'eau du fleuve car son sel ravage les sols pour des années", confie ce professeur de français reconverti dans l'agriculture, qui n'exploite plus aujourd'hui qu'un tiers de ses 57 hectares.  

Mustapha Hedaoui, tout comme la dizaine de cultivateurs rencontrés sur place, incrimine la "mauvaise gestion" de l'eau et l'excès d'infrastructures dans la région, notamment deux stations de pompage et trois barrages.

Si la dernière station de pompage, mise en service il y a six mois près de la ville voisine de Zaio, permet d'irriguer 30.000 hectares, elle a porté "le coup de grâce aux agriculteurs de la Basse Moulouya", tonne l'agriculteur. 

Plus grave, l'eau douce pompée du fleuve "est répartie de manière inéquitable car ce sont les producteurs d'arbres fruitiers qui en profitent", proteste Abderrahim Zekhnini, 61 ans, qui a renoncé à labourer les 200 hectares de l'exploitation familiale. 

Au ministère de l'Agriculture, on impute l'assèchement du fleuve et sa salinité à la sécheresse. "Certes les stations de pompage ont un impact sur le débit du fleuve mais des études ont été réalisées en amont pour éviter tout déséquilibre", assure à l'AFP le directeur régional du ministère, Mohamed Bousfou. 

"Pour la répartition de l'eau douce, on la distribue en priorité à l'arboriculture plutôt qu'aux cultures maraîchères parce qu'on vit une situation exceptionnelle de sécheresse", assure le fonctionnaire. Un arbre détruit est plus long à remplacer qu'une plantation saisonnière.      

«De mal en pis»

L'aridité est amenée à augmenter progressivement au Maroc jusqu'en 2050 en raison de la baisse attendue de la pluviométrie (-11%) et de l'augmentation de la température (+1,3°C), selon un rapport du ministère de l'Agriculture. Elle entraînera une "diminution de la disponibilité en eau d'irrigation de plus de 25%", prédit-il.

"Ce qui me chagrine le plus, c'est de voir mes enfants obligés de travailler ailleurs, dans d'autres exploitations, alors qu'on a nos propres terres", déplore M. Zekhnini. 

Sur la rive gauche de la Moulouya, ce n'est pas mieux: "Nous cultivons ces terres de père en fils mais la situation se dégrade, ça va de mal en pis", confie, amer, Samir Chodna. 

"Aujourd'hui, tous les jeunes de la région ne pensent qu'à émigrer", assure le jeune homme.

L'embouchure du fleuve, désormais envahie par les détritus, abrite pourtant une des réserves naturelles les plus riches de la région d'Oujda, non loin de l'Algérie.

"Sa faune et sa flore n'en sortiront pas indemnes", alerte le militant écologiste Mohamed Benata.  

«Aucun avenir ici»

En montrant sa plantation d'oliviers, M. Fileli souligne qu'en une dizaine d'années, il a perdu la moitié de son millier d'arbres.  

A l'approche de la récolte, beaucoup d'arbres arborent des fruits ratatinés et la sécheresse a obligé M. Fileli à retarder l'ensemencement du blé d'hiver et de l'orge.

C'est comme une réaction en chaîne: des récoltes réduites sont synonymes de dettes accrues pour les agriculteurs et de moins d'embauches de saisonniers.

En Tunisie, le chômage, monté à 18% après le Covid-19, pousse de nombreux Tunisiens à quitter le pays. Le phénomène affecte cultivateurs et éleveurs de toute la région.

"Les nappes phréatiques d'Afrique du Nord s'assèchent sous l'effet combiné du manque de précipitations et d'un pompage excessif", explique à l'AFP Aaron Wolf, professeur de géographie à l'Université américaine de l'Oregon, en citant l'exemple de la Grande rivière artificielle de Libye, qui puise "l'eau fossile" sous le désert pour l'acheminer jusqu'aux villes côtières.

En Algérie, de fortes pluies ont récemment fait remonter le taux de remplissage des réservoirs à 32,6% mais il reste très faible dans le centre (9%) et dans l'ouest (18%). 

Les incendies en août ont aussi illustré le stress hydrique subi par un pays contraint d'utiliser l'eau potable pour l'irrigation et l'industrie, faute de retraitement suffisant des eaux usées.

Au Maroc, Mohammed Sadiki, ministre du secteur phare de l'Agriculture, a récemment déploré une chute de 84% des précipitations depuis le début de l'année, comparé à 2020. Fin octobre, le taux de remplissage des barrages plafonnait à 36%.

Pour M. Wolf, les conséquences des sécheresses vont au-delà de l'agriculture, elles sont un "moteur d'instabilité politique: les ruraux migrent vers les villes où il n'y a pas d'aide, exacerbant les tensions".

En 2050, conséquence de pluies moins abondantes et de la croissance démographique, il y aura "beaucoup moins" d'eau que maintenant en Tunisie, explique Hamadi Habaieb, responsable de la planification de l'eau au ministère tunisien de l'Environnement.

Il se dit convaincu toutefois que le pays réussira à s'adapter en choisissant de nouveaux types de semences et cultures. 

A Kairouan, M. Fileli craint que ces solutions n'arrivent trop tard. Il songe à tout quitter et migrer "vers la capitale ou ailleurs". "S'il n'y a pas d'eau, pas de pluie, pourquoi rester ici ?".


Liban: le Hezbollah annonce de nouvelles attaques contre le nord Israël

Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir lancé des roquettes et missiles sur deux localités du nord d'Israël, en réponse, selon lui, à des frappes qui ont tué deux civils dans le sud du Liban. (AFP).
Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir lancé des roquettes et missiles sur deux localités du nord d'Israël, en réponse, selon lui, à des frappes qui ont tué deux civils dans le sud du Liban. (AFP).
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  • Dans deux communiqués distincts, le mouvement islamiste a indiqué que ses combattants avaient lancé des "dizaines de roquettes Katyoucha" sur la localité frontalière de Kyriat Shmona et visé la localité de Metula "avec des missiles"
  • Le parti a précisé que ces attaques interviennent "en riposte aux agressions de l'ennemi israélien contre les villages du sud...", notamment à Houla, où "deux civils sans défense sont morts en martyrs"

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir lancé des roquettes et missiles sur deux localités du nord d'Israël, en réponse, selon lui, à des frappes qui ont tué deux civils dans le sud du Liban.

Dans deux communiqués distincts, le mouvement islamiste a indiqué que ses combattants avaient lancé des "dizaines de roquettes Katyoucha" sur la localité frontalière de Kyriat Shmona et visé la localité de Metula "avec des missiles".

Le parti a précisé que ces attaques interviennent "en riposte aux agressions de l'ennemi israélien contre les villages du sud...", notamment à Houla, où "deux civils sans défense sont morts en martyrs".

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, le Hezbollah échange régulièrement des tirs avec l'armée israélienne, en soutien à son allié palestinien.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle) a fait état dimanche de "deux civils tués dans une frappe israélienne qui a visé leur maison dans le village de Houla", proche de la frontière.

Un responsable local interrogé par l'AFP a précisé que les deux tués étaient "deux frères, des bergers dont la maison a été détruite".

Dans un communiqué, l'armée israélienne a indiqué que "des avions de l'armée ont frappé une structure militaire du Hezbollah dans la région de Houla", d'où des projectiles ont été tirés sur un village dans le nord d'Israël.

Frappes sur l'est du Liban 

Le Hezbollah a également annoncé avoir bombardé le Golan occupé par Israël à deux reprises dimanche, après des frappes israéliennes dans l'est du Liban, loin de la frontière, qui avaient blessé deux combattants, selon une source proche du mouvement chiite.

"Une quinzaine de projectiles ont été tirés depuis le Liban vers la région de Katzrin, sur le plateau du Golan. Les projectiles sont tombés dans des zones dégagées et aucun blessé n'a été signalé", a déclaré l'armée israélienne, faisant état d'incendies déclenchés par les tirs.

Depuis deux jours, Israël pilonne des villages du sud du Liban, où deux civils et deux combattants ont été tués vendredi.

Le Hezbollah a de son côté revendiqué samedi une série d'attaques contre des positions militaires israéliennes et avait annoncé avoir "abattu un drone israélien".

L'armée israélienne a confirmé qu'un "missile sol-air" avait abattu un de ses drones "opérant dans l'espace aérien libanais".

Elle a annoncé avoir mené en représailles, dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes contre "un complexe militaire" du Hezbollah près de Baalbeck, un bastion de la formation islamiste proche de la frontière syrienne, dans l'est du pays.

Près de huit mois de violences frontalières ont fait au moins 451 morts au Liban, en majorité des combattants et plus de 80 civils, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, au moins 14 soldats et 11 civils ont été tués dans ces affrontements, selon les autorités.


Gaza: le ministre israélien de la Défense dit «  préparer » une alternative au Hamas

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué dimanche, qu'Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de "préparer une alternative de gouvernement" au Hamas après la guerre. (AFP).
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué dimanche, qu'Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de "préparer une alternative de gouvernement" au Hamas après la guerre. (AFP).
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  • Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué dimanche, qu'Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de "préparer une alternative de gouvernement" au Hamas
  • M. Gallant avait déjà fait part mi-mai de son opposition à un contrôle militaire et politique par Israël de la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué dimanche, qu'Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de "préparer une alternative de gouvernement" au Hamas après la guerre.

M. Gallant avait déjà fait part mi-mai de son opposition à un contrôle militaire et politique par Israël de la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.

"Alors que nous menons nos importantes actions militaires, le ministère de la Défense prépare simultanément une alternative de gouvernement au Hamas", a déclaré dimanche Yoav Gallant, selon un communiqué diffusé par son ministère.

Lors d'une rencontre avec des troupes près de la frontière avec Gaza, le ministre a décrit un "cadre" comprenant "d'isoler des zones" de Gaza de la présence de combattants du Hamas et "d'introduire d'autres forces qui permettront d'établir la formation d'une alternative de pouvoir" au Hamas.

Le 15 mai, M. Gallant s'était opposé frontalement au Premier ministre Benjamin Netanyahu qui estimait vaine toute discussion sur l'avenir de ce territoire palestinien avant que le Hamas ne soit anéanti.

"J'appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à (...) déclarer qu'Israël ne mettra pas en place un contrôle civil sur la bande de Gaza (...) pas en place une direction militaire dans la bande de Gaza et qu'une alternative de pouvoir au Hamas va être préparée immédiatement", avait-il ajouté.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque du Hamas en Israël, qui a entraîné la mort de 1.189 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Ce jour-là, 252 personnes avaient également été enlevées et emmenées à Gaza par le mouvement islamiste palestinien, 121 y sont toujours détenus dont 37 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, les bombardements et l'opération terrestre lancés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza pour anéantir le Hamas ont tué 36.439 personnes, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.

Dimanche, Yoav Gallant a assuré que "l'opération militaire d'un côté et la création des dispositions pour une alternative gouvernementale de l'autre nous permettront de parvenir aux deux objectifs de cette guerre: l'élimination du Hamas comme autorité gouvernementale et militaire à Gaza et le retour des otages".

"Nous n'accepterons le règne du Hamas à Gaza à aucune étape du processus pour parvenir à la fin de la guerre", a-t-il poursuivi.

Dans le même temps, Yoav Gallant a assuré que l'opération militaire lancée début mai sur Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gaza, progressait "au-dessus et en dessous du sol", c'est-à-dire en surface et dans les tunnels ou infrastructures souterraines du Hamas. "Nos troupes sont déterminées", a-t-il ajouté.


Le Hezbollah lance une série d'attaques après les frappes israéliennes dans le sud du Liban

Le système antimissile israélien Iron Dome intercepte une roquette lancée vers Israël depuis le Liban près de la frontière israélo-libanaise, alors que les hostilités transfrontalières se poursuivent. (Fichier/Reuters)
Le système antimissile israélien Iron Dome intercepte une roquette lancée vers Israël depuis le Liban près de la frontière israélo-libanaise, alors que les hostilités transfrontalières se poursuivent. (Fichier/Reuters)
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  • Le Hezbollah abat un drone Hermes 900
  • Des attaques israéliennes tuent un membre du Hezbollah

BEYROUTH : Le Hezbollah a lancé une série d'attaques contre des positions militaires israéliennes samedi, suite à ce que les médias locaux ont décrit comme une escalade des frappes israéliennes dans la nuit de vendredi à samedi.

Les avions de guerre et les drones israéliens ont lancé une série de raids sur des villages et des villes du Sud-Liban, auxquels le Hezbollah a répondu en tirant des dizaines de roquettes.

Un bâtiment situé à Adloun, dans le district de Sidon, a été détruit lors d'un raid, tuant une femme nommée Amal Abboud et blessant quatre autres personnes. À Ain Qana, une autre attaque a entraîné la mort d'Ahmed Taboush, membre du Hezbollah.

Quelques heures plus tard, le Hezbollah a déclaré avoir abattu un drone israélien au-dessus du Sud-Liban.

Israël a confirmé qu'un drone militaire avait été touché par un missile sol-air et qu'il s'était écrasé dans un village du sud du Liban.

C'est la quatrième fois que le Hezbollah abat un drone israélien dans le sud du Liban, mais l'armée de l'air israélienne a déclaré qu'elle poursuivrait ses opérations dans l'espace aérien libanais malgré les pertes subies.

Les affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne semblent s'être déplacés du sol vers le ciel. Les habitants des zones frontalières ont déclaré avoir vécu vendredi « l'une des nuits d'attaques les plus féroces depuis le début des affrontements le 8 octobre de l'année dernière », Israël ayant mené des frappes aériennes sur de nombreux villes et villages.

L'escalade a coïncidé avec un discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans lequel il a déclaré que le Sud-Liban était « un front puissant qui fait pression sur les Israéliens, comme l'ont confirmé ses responsables ».

Les médias israéliens ont déclaré que le Premier ministre Benjamin Netanyahou avait donné des instructions aux forces israéliennes pour qu'elles augmentent le niveau des frappes au Liban.

Le Hezbollah a confirmé dans un communiqué samedi qu'il avait abattu un drone israélien.

« Après avoir surveillé et suivi de près les drones israéliens qui commettent des assassinats et attaquent des maisons sécurisées, nous avons pris pour cible un drone Hermes 900 avec des armes appropriées au-dessus du territoire libanais et nous l'avons abattu », a déclaré le Hezbollah. Le drone serait tombé dans la région de Deir Kifa.

Les drones israéliens ont continué à cibler des véhicules autour de la zone frontalière. Un drone a bombardé une voiture dans la ville de Markaba, et un autre a visé une moto dans la ville de Majdal Selem, dans le district de Marjayoun.

Les drones israéliens ont continué à cibler des véhicules autour de la zone frontalière.

Les services d'urgence libanais ont transporté deux blessés depuis le site de la frappe.

Un drone a visé les alentours de la mosquée de la ville de Barin dans le secteur ouest, tandis qu'un autre a tiré trois missiles sur une voiture dans la ville de Harouf, faisant des victimes.

Le Hezbollah a déclaré qu'il avait lancé une frappe de missile réussie sur le site militaire israélien d'Al-Baghdadi.

En outre, le Hezbollah a précisé avoir mené « une attaque aérienne à l'aide de drones d'assaut sur la position récemment établie du groupe blindé au nord de la caserne de Yiftah, visant les emplacements des officiers et des soldats de l'ennemi, ce qui a provoqué des victimes confirmées parmi eux ».

Des sirènes ont retenti dans les régions de Yiftah et Hermon en Haute Galilée, et la chaîne israélienne Channel 12 a déclaré qu’« une roquette avait atterri à proximité de la zone en Haute Galilée, mais aucune victime n’a été signalée ».

L'armée israélienne a confirmé qu’« un incendie majeur s'était déclaré à l'intérieur du quartier général de la 769e brigade orientale (Camp Jibur) dans la colonie frontalière de Kiryat Shmona après la chute d'un missile lourd tiré par le Hezbollah depuis le Liban ».

Le Hezbollah a confirmé qu'il avait pris pour cible « le quartier général de la 769e brigade dans la caserne de Kiryat Shmona avec des missiles lourds Burkan ».

Les missiles ont frappé directement le quartier général, provoquant un incendie et quelques dégâts, a indiqué le Hezbollah. La municipalité de Kiryat Shmona a reconnu que les bombardements du Hezbollah sur la colonie « avaient causé de graves dommages aux infrastructures, aux biens et aux véhicules ».

La municipalité a appelé les habitants de Kiryat Shmona à rester à proximité des zones protégées.

La radio de l'armée israélienne a rapporté que « deux bâtiments, dont un militaire, avaient été touchés par des tirs de missiles du Liban sur Kiryat Shmona ».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com