Une étude saoudienne met en évidence l’incidence du réchauffement climatique sur la santé

Un ouvrier se repose à l’ombre durant la pause-déjeuner, sur un chantier de construction de Dubaï. (AFP)
Un ouvrier se repose à l’ombre durant la pause-déjeuner, sur un chantier de construction de Dubaï. (AFP)
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Publié le Jeudi 11 novembre 2021

Une étude saoudienne met en évidence l’incidence du réchauffement climatique sur la santé

  • L’effet le plus évident du réchauffement climatique pour le Royaume est la croissance du stress thermique, qui peut se révéler mortel
  • Le Royaume exprime sa volonté de lutter contre les problèmes du réchauffement climatique par l’intermédiaire du projet Vision 2030 et d’autres initiatives vertes

DUBAÏ: La région du Golfe fait face à des répercussions climatiques et sanitaires extrêmes en raison du réchauffement climatique. Certaines zones de l’Arabie saoudite sont particulièrement vulnérables aux augmentations de température régionales; c’est ce qu’estime une nouvelle étude, dont la publication coïncide avec la Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques.

Il est possible que les vagues de chaleur mortelles, l’augmentation de la pollution atmosphérique et l’apparition de maladies jusque-là inconnues soient des conséquences désastreuses d’une hausse non contrôlée des températures, selon l’étude. De plus, le pèlerinage annuel du Hajj est particulièrement mis en danger, déclarent à Arab News les auteurs du rapport.

Les princesses Noura Turki al-Saoud et Mashael Saoud al-Shalan, cofondatrices du groupe de réflexion Aeon Collective, en ont présenté les résultats préliminaires lors d’un événement organisé par le Pavillon de l’Arabie saoudite en marge de la conférence de Glasgow.

Al-Shalan affirme que ce rapport, qui devrait être publié dans son intégralité au début de l’année prochaine en collaboration avec l’organisation Community Jameel, examinera les répercussions de la hausse des températures depuis 1979, c’est-à-dire «le stress thermique, les conséquences sur le Hajj, les maladies transmises par vecteur ainsi que les effets qu’entraîne ce type de changement sur l’alimentation, l’eau, l’agriculture et, surtout, sur les groupes vulnérables et les femmes.»

«Nous avons déjà vécu des changements qui se sont manifestés par une augmentation de deux degrés et demi dans la région [par rapport aux niveaux préindustriels]», précise Al-Shalan.

L’accord de Paris, signé en 2016, cherche à maintenir l’augmentation à moins de deux degrés, bien qu’il n’y ait toujours pas de consensus international sur l’objectif final précis en matière de température.

Les évaluations précédentes, notamment récent un rapport publié par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, considéraient la péninsule Arabique comme un «hexagone» sans s’attarder sur les répercussions localisées du changement climatique dans la région.

Aeon a mené des études détaillées sur trois grandes villes d’Arabie saoudite – La Mecque, Riyad et Dammam – qui mettent en lumière une hausse incessante des températures depuis 1979, une diminution constante des jours de pluie ainsi qu’une augmentation du nombre de «jours dangereux» par année, lorsque les températures élevées constituent une menace avérée pour l’homme.

Pour sa part, Al-Saoud considère les initiatives récentes du gouvernement d’Arabie saoudite – l’Initiative verte saoudienne et le fait de vouloir atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060 – comme le reflet de l’inquiétude croissante des décideurs politiques au sujet des implications sanitaires du réchauffement climatique pour le Royaume.

Un Saoudien se couvre le visage à l’aide d’un tapis de prière lors d’une tempête de sable, à Djeddah. (AFP)
Un Saoudien se couvre le visage à l’aide d’un tapis de prière lors d’une tempête de sable, à Djeddah. (AFP)

«Je pense qu’il y a une prise de conscience et un engagement pour améliorer la vie des Saoudiens et de la communauté mondiale», poursuit-elle. «Le Royaume se considère comme un acteur responsable sur la scène mondiale et il travaille de manière pragmatique afin de résoudre ce problème.»

L’effet le plus évident du réchauffement climatique pour le Royaume est la croissance du stress thermique, qui peut se révéler mortel pour les personnes qui sont contraintes de vivre et de travailler à l’extérieur sous des températures extrêmes.

Le groupe de discussion souligne que, chaque année, à La Mecque, il y a de plus en plus de jours où la température atteint trente-cinq degrés de «température humide», ce qui peut faire mourir des êtres humains qui s’y exposeraient pendant plus de six heures, même avec des approvisionnements en eau illimités.

Par liaison vidéo, Elfatih Eltahir, professeur à l’Institut de technologie du Massachussetts, explique les répercussions du stress thermique sur le pèlerinage annuel du Hajj, lorsque les touristes religieux du Royaume prient et dorment régulièrement en plein air. «Le problème devient de plus en plus difficile à mesure que la saison du Hajj a lieu pendant les mois d’été», soutient-il.

Selon des études antérieures, il est peu probable que la température humide atteigne trente-cinq degrés avant 2070; cependant, même en dessous de ce niveau, les dangers pour la santé sont considérablement accrus, les nourrissons et les personnes âgées étant les plus vulnérables.

Des pèlerins musulmans se rassemblent sur le mont Arafat, également connu sous le nom de «Jabal al-Rahma» («mont de la miséricorde»), près de La Mecque. (AFP)
Des pèlerins musulmans se rassemblent sur le mont Arafat, également connu sous le nom de «Jabal al-Rahma» («mont de la miséricorde»), près de La Mecque. (AFP)

Les changements de température extrêmes entraînent également un risque plus élevé de maladies vectorielles – comme la dengue et autres maladies transmises par les moustiques –, largement absentes jusque-là dans la région du Golfe.

L’exemple de Singapour a été évoqué. Une augmentation de la chaleur et de l’humidité a entraîné un accroissement de la population d’insectes et, par conséquent, une hausse de l’incidence de la dengue et du paludisme.

Des températures plus élevées, causées par des niveaux accrus de CO2 et de méthane dans l’atmosphère, provoquent en outre une pollution atmosphérique et des maladies associées à une mauvaise qualité de l’air, comme l’asthme et la bronchite, qui constituent déjà des menaces importantes pour la santé, souligne le groupe de discussion.

Les cartes thermiques de la région, élaborées par l’Université des sciences et technologies du roi Abdallah, mettent en évidence une augmentation des températures dans l’ensemble de la péninsule Arabique, avec des îlots de chaleur extrême dans la partie nord du Golfe ainsi que le long de la côte de la mer Rouge.

L’université a mis en place un projet intitulé «Virtual Red Sea» («Mer rouge virtuelle»), qui a pour objectif de simuler des changements dans la dynamique de la mer Rouge, ses incidences sur la météo et sa manière d’interagir avec le climat.

Ces automobilistes, sur l’artère principale de Dubaï, la Sheikh Zayed Road, engloutie par une tempête saisonnière de sable et de poussière, disposent d’une bien faible visibilité. (AFP)
Ces automobilistes, sur l’artère principale de Dubaï, la Sheikh Zayed Road, engloutie par une tempête saisonnière de sable et de poussière, disposent d’une bien faible visibilité. (AFP)

L’augmentation des températures exerce également une pression sur l’approvisionnement en eau dans la région. En effet, une grande partie de l’eau est obtenue au moyen de procédés de dessalement qui posent eux-mêmes des défis de consommation d’énergie et de pollution atmosphérique.

La sécurité alimentaire et les rendements des cultures sont également plus vulnérables lorsque les températures sont plus élevées.

Al-Shalan affirme que le Royaume exprime sa volonté de lutter contre les problèmes du réchauffement climatique par l’intermédiaire du projet Vision 2030. Ce dernier a pour ambition de diversifier l’économie au-delà de la dépendance pétrolière, en complément de l’Initiative verte saoudienne et de l’Initiative pour un Moyen-Orient vert.

«Notre économie et notre situation sont complètement différentes de celles de 2015. L’annonce de la neutralité carbone d’ici à 2060 est extrêmement importante», insiste-t-elle.

L’Arabie saoudite doit mettre en valeur son leadership. Le fait qu’il existe une Initiative pour un Moyen-Orient vert montre que nous devons assumer notre rôle d’acteurs régionaux. En ce qui concerne l’atmosphère, le fait de vouloir être un acteur régional passe aussi par un rôle d’acteur mondial. Il importe peu que les émissions proviennent d’Arabie saoudite ou de Chine; toutes se mélangent dans l'atmosphère», ajoute-t-elle.

Des ventilateurs soufflent de l’air mélangé à de la vapeur d’eau pour rafraîchir les pèlerins musulmans de Mina. (AFP)
Des ventilateurs soufflent de l’air mélangé à de la vapeur d’eau pour rafraîchir les pèlerins musulmans de Mina. (AFP)

De son côté, Al-Saoud estime qu’il est possible d’atteindre la neutralité carbone «bien avant» 2060.

Selon elle, le principe de l’économie à faible émission de carbone pour lutter contre le réchauffement climatique change la donne pour le Royaume.

«Il s’agit d’une approche globale susceptible de relever nos défis économiques et climatiques en même temps», fait-elle savoir.

«Nous ne pensons pas seulement à 2030 ou à 2060, mais aussi à 2100 et même au-delà de cette année, puisque l’avenir de notre nation est en jeu», conclut-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.


Les Émirats arabes unis inaugurent leur premier avion de combat Rafale de fabrication française à Paris

Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
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  • L'accord entre la France et les Émirats arabes unis représente un accord de défense clé entre les deux alliés
  • Les Émirats arabes unis souhaitent renforcer leurs capacités de défense en modernisant leur flotte aérienne

LONDRES : Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré son premier avion de combat Rafale de fabrication française, marquant ainsi un renforcement significatif des capacités des forces armées émiraties.

Le ministère a déclaré jeudi que cette initiative s'inscrivait dans le cadre d'un accord signé avec l'entreprise aérospatiale française Dassault Aviation, soulignant ainsi le solide partenariat stratégique entre Paris et Abou Dhabi.

Le Rafale, de fabrication française, est considéré comme l'un des avions de combat multirôles les plus avancés au monde.

Les Émirats arabes unis entendent renforcer leurs capacités de défense en modernisant la flotte de l'armée de l'air grâce à l'acquisition d'avions de combat Rafale, afin de relever les défis régionaux et mondiaux en matière de sécurité, a rapporté l'agence de presse Emirates News Agency.

La cérémonie de lancement a eu lieu à Paris en présence de Mohamed bin Mubarak Fadhel Al-Mazrouei, ministre d'État des Émirats arabes unis chargé des affaires de défense, et de Sébastien Lecornu, ministre français de la défense.

M. Al-Mazrouei a déclaré que la "stratégie des Émirats arabes unis est axée sur l'acquisition des armes et des systèmes les plus avancés, qui s'adaptent à la nature évolutive de la guerre moderne et aux progrès technologiques, améliorant ainsi l'efficacité de combat globale de notre système de défense national".

L'accord avec Rafale comprendra un programme de formation pour qualifier les pilotes et les techniciens émiratis, garantissant ainsi le niveau de préparation du personnel national, a ajouté WAM.

Le général de brigade Mohamed Salem Ali Al-Hameli, de l'armée de l'air et de la défense aérienne des Émirats arabes unis, a déclaré que l'avion Rafale était doté de technologies avancées pour la reconnaissance et les attaques précises sur des cibles terrestres et maritimes, ce qui en fait un ajout précieux à l'armée de l'air des Émirats arabes unis.

L'accord de 16,6 milliards d'euros (17,3 milliards de dollars) entre les Émirats arabes unis et Dassault Aviation est un accord de défense clé dans les relations franco-émiraties, qui prévoit la production de 80 avions de combat avancés dotés de technologies de pointe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Algérie : Une experte de l'ONU «profondément déçue» du traitement des défenseurs des droits

 La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
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  • Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques"
  • L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie"

GENEVE: La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati.

Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues, telles que 'porter atteinte à la sécurité nationale'".

L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie".

Elle a mis en exergue le cas de Merzoug Touati "l’un des cas les plus alarmants que j’ai récemment examinés", a souligné Lawlor, qui s'est rendue en Algérie fin 2023.

Selon l'experte, M. Touati a été détenu à trois reprises depuis 2024.

"Lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours. Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération", écrit Mme Lawlor.

Elle juge "tout aussi préoccupante" l’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 Toufik Belala, Soufiane Ouali et Omar Boussag ainsi que Yuba Manguellet.

Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des Familles de Disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées.

Selon l'experte, les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, "auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions".

"Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme", a déclaré la Rapporteure spéciale.

"Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit dans des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respecter", insiste t-elle.