L'anxiété climatique, ce nouveau mal qui ronge les jeunes

Jennifer Uchedu, écoféministe nigériane, communicatrice en matière de développement durable et fondatrice de SustyVibes, pose pour un portrait à Ogudu, Lagos, le 31 octobre 2021. Jennifer fera partie d'un panel discutant de la recherche sur l'anxiété climatique et de ce que nous savons du fardeau des troubles mentaux. maladie dans des endroits actuellement touchés par le changement climatique lors de la COP26 à Glasgow. (Photo, AFP)
Jennifer Uchedu, écoféministe nigériane, communicatrice en matière de développement durable et fondatrice de SustyVibes, pose pour un portrait à Ogudu, Lagos, le 31 octobre 2021. Jennifer fera partie d'un panel discutant de la recherche sur l'anxiété climatique et de ce que nous savons du fardeau des troubles mentaux. maladie dans des endroits actuellement touchés par le changement climatique lors de la COP26 à Glasgow. (Photo, AFP)
Sur cette photo prise le 26 octobre 2021, Sohanur Rahman, militant volontaire pour le climat d'une organisation de jeunesse bangladaise de sensibilisation et participant à la prochaine conférence COP27, pose pour une photo dans son bureau de Barisal, au Bangladesh. (Photo, AFP)
Sur cette photo prise le 26 octobre 2021, Sohanur Rahman, militant volontaire pour le climat d'une organisation de jeunesse bangladaise de sensibilisation et participant à la prochaine conférence COP27, pose pour une photo dans son bureau de Barisal, au Bangladesh. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 05 novembre 2021

L'anxiété climatique, ce nouveau mal qui ronge les jeunes

  • Des chercheurs ont mis en garde contre la vulnérabilité particulière des enfants et des jeunes, qui contemplent un avenir marqué par des vagues de chaleur accablantes, des tempêtes dévastatrices et la montée des océans
  • Près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré aux chercheurs que leurs craintes concernant le changement environnemental affectaient leur vie quotidienne

BEYROUTH : Lundi, au premier jour du sommet de la COP26 à Glasgow pour le climat, le secrétaire général de l'ONU a exhorté le monde à agir « pour sauver l’humanité » des catastrophiques impacts du réchauffement. "Il est temps de dire 'Assez'", avait lancé le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres devant environ 120 dirigeants de tous les continents et des milliers de délégués et d'observateurs pour la conférence qui doit durer jusqu’au 12 novembre. "Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone », avait-il ajouté.

En effet, six ans après la COP21, au terme de laquelle avait été signé l'Accord de Paris qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement à +1,5°C à la fin du siècle, les Etats doivent réhausser leurs ambitions car les experts de l’ONU ont mis en garde contre le risque d'atteindre +1,5°C autour de 2030. A ce rythme, les engagements climat des Etats mènent vers un réchauffement catastrophiques de 2,7°C. 

Conséquence? 75% des jeunes de 16 à  25 ans jugent l’avenir "effrayant" et la moitié d’entre eux n’ont tout simplement plus foi en l’humanité. Ces chiffres loin d’être optimistes été rapportés dans une vaste étude menée auprès de 10.000 sondés originaires de dix pays et publiée dans The Lancet Planetary Health. Face à la crise climatique qui s’amplifie, la désillusion est grande chez les adolescents et les jeunes adultes. Elle se symbolise aujourd’hui par le concept d’éco-anxiété, qui parle à de plus en plus de personnes, aussi bien en France qu’ailleurs. 

Comme d'autres formes d'angoisses, ce phénomène peut avoir un impact concret sur le quotidien des personnes qui en sont victimes, et aggraver d'autres troubles de la santé mentale déjà existants.

Des chercheurs ont mis en garde contre la vulnérabilité particulière des enfants et des jeunes, qui contemplent un avenir marqué par des vagues de chaleur accablantes, des tempêtes dévastatrices et la montée des océans. Et ces craintes ne sont pas injustifiées puisqu'il est scientifiquement démontré que le changement climatique est de nature à affecter la santé des êtres humains. 

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Un récent rapport dirigé par des chercheurs de l'université de Bath, au Royaume-Uni, portant sur 10.000 jeunes dans 10 pays, a révélé que 77% d'entre eux considéraient l'avenir comme effrayant en raison du changement climatique. 

Près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré aux chercheurs que leurs craintes concernant le changement environnemental affectaient leur vie quotidienne. 

« Ça me ronge »: témoignages de jeunes angoissés par le climat

 

"La crise climatique est pour moi une source de stress, un traumatisme, un cauchemar": Depuis qu'il a survécu, il y a plus de dix ans, au passage d'un puissant cyclone chez lui au Bangladesh, Sohanur Rahman, 24 ans se dit, comme de nombreux jeunes de sa génération, victime d'une "angoisse climatique".

"Ça me ronge de l'intérieur", confie Sohanur Rahman depuis la ville de Barisal, où il vit, la peur au ventre, frustré par le manque d'action politique.

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Son pays d'Asie du Sud Est est classé septième au rang de ceux les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes, et il craint pour ses parents qui vivent dans le village de Nathullabad qui a été rasé par le cyclone, en 2007.

«Impuissante »

"Je regarde l'avenir, et ce qui nous attend, et je ressens beaucoup de peur et d'angoisse. Et de la colère", confie à l'AFP Dominique Palmer, 22 ans, lors d'une manifestation pour le climat à Londres.

Elle assure se sentir "trahie" face à l'attentisme de dirigeants de la planète.

"Je me sens souvent très impuissante", confie-t-elle. "Jusqu'à ce que je sois de retour avec mes proches et que je recommence à militer."

Une adolescente kényane se bat pour un lac Victoria « limpide »

Sa grand-mère a connu un lac Victoria "limpide", il est aujourd'hui "sombre": cette profonde dégradation a poussé une adolescente kényane à militer pour l'environnement, transformant même en sacs les plantes invasives qui étouffent le coeur bleu de l'Afrique.

Les yeux de Rahmina Paulette, 15 ans à peine, pétillent lorsqu'elle parle de son engagement en faveur de la nature, dans les couloirs de la conférence climat COP26 de Glasgow (Ecosse) où elle est venue parfaire ses techniques de militantisme en multipliant les contacts

Surtout, elle est venue dénoncer les effets dévastateurs de la pollution et du changement climatique sur son pays, le Kenya, et le lac Victoria sur les rives duquel elle a grandi, dans la ville de Kisumu. 

Elle est aux premières loges pour constater comment, à son grand désespoir, ce plus grand lac d'Afrique que se partagent trois pays, souffre du changement climatique, de la pollution, de la surpêche ou encore de la très invasive jacinthe d'eau qui étouffe la vie aquatique. 

Autour d'elle, les gens sont directement affectés, relève-t-elle, évoquant aussi des inondations. 

Francisco Javier Vera, le grand petit militant écologiste 

Du haut de ses 12 ans et de son 1,40 mètre, le petit Colombien Francisco Javier Vera est déjà un grand militant écologiste. 

"Je crois que nous les enfants, contrairement aux gens qui disent que nous sommes l'avenir, incarnons le présent et avons une opinion et une voix comme citoyens", soutient-il dans un entretien à l'AFP, lunettes sur le nez et visage poupin. 

"Mais ils ne nous permettent pas de l'exprimer", ajoute-t-il avec passion, en parlant avec les mains. 

Pour preuve, montre-t-il autour de lui, il n'y a pratiquement pas d'adolescents dans les couloirs de la conférence. 

Francisco Javier Vera a été invité par l'Union européenne en tant qu'"ambassadeur de bonne volonté" du programme Euroclima, qui vise à soutenir des pays d'Amérique latine face au changement climatique. 

Aux dirigeants de la planète, le jeune Colombien demande "qu'ils "tiennent leurs promesses". 

Alors que nombreux analystes sont critiques quant à la possibilité que cette énième conférence sur le climat ait un impact concret, les jeunes, aux premières lignes, sont parmi les plus inquiets. En effet, face à la multiplication des crises climatiques de grande ampleur, des chercheurs ont mis un nom sur cette anxiété croissante liée au climat, en parlant d'éco-anxiété. L'"angoisse climatique" que de nombreux jeunes ressentent est définie par l'association des psychologues américains comme une peur "chronique d'une catastrophe environnementale".

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Une détresse qu'analyse Garret Barnwell, psychologue à Johannesburg, en Afrique du Sud: "Les enfants sont confrontés à ce monde en mutation. Ils éprouvent de la peur, de la colère, du désespoir, de l'impuissance".

La violence du changement climatique accentue également des injustices sociales préexistantes, explique-t-il.

Et quand les jeunes font part de leurs craintes à leurs aînés, ils se sentent souvent incompris, constate le psychologue.

Pour soigner ces maux, le psychologue recommande de la thérapie, mais estime que la meilleure des cures sera une action politique délibérée, qui apaisera les angoisses des plus jeunes. Car c'est justement cette action politique concrète qui manque, aux yeux de nombreux militants.


Grèce: des habitants et touristes évacués en Crète en raison d'un violent incendie

Des pompiers grecs luttent contre un feu de forêt, près de Thymari, au sud-est d'Athènes, le 26 juin 2025. Un feu de forêt s'est déclaré le 26 juin 2025 près des villes balnéaires de Palaia Fokaia et Thymari, à 50 km au sud-est d'Athènes, entraînant des évacuations et endommageant des maisons, selon les pompiers grecs et la chaîne de télévision publique Ert. (AFP)
Des pompiers grecs luttent contre un feu de forêt, près de Thymari, au sud-est d'Athènes, le 26 juin 2025. Un feu de forêt s'est déclaré le 26 juin 2025 près des villes balnéaires de Palaia Fokaia et Thymari, à 50 km au sud-est d'Athènes, entraînant des évacuations et endommageant des maisons, selon les pompiers grecs et la chaîne de télévision publique Ert. (AFP)
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  • Ces évacuations ont été ordonnées par précaution en raison de l'absence de moyens aériens pendant la nuit de mercredi à  jeudi pour lutter contre l'incendie qui s'est déclenché mercredi en fin de journée
  • Des renforts d'Athènes ont été envoyés sur place pour aider les pompiers locaux dont la tâche est rendue difficile par l'intensité des vents qui soufflent sur la région

ATHENES: Un incendie, déclenché dans des broussailles et attisé par des vents violents, a entraîné des évacuations d'habitants et de touristes dans le sud-est de l'île grecque de Crète, ont annoncé jeudi les autorités locales.

"Des évacuations ont eu lieu dans de nombreux hôtels et les touristes ont été transférés en toute sécurité dans un gymnase fermé de la municipalité de Iérapetra" sur la côte sud-est de la Crète, a souligné le vice-préfet de Lasithi Yannis Androulakis, sur la chaîne de télévision Mega.

Quelque 1.500 personnes ont dû être évacuées, selon les médias locaux, tandis que la chaîne de télévision publique ERT évoque "plus d'un millier" d'évacuations.

Ces évacuations ont été ordonnées par précaution en raison de l'absence de moyens aériens pendant la nuit de mercredi à  jeudi pour lutter contre l'incendie qui s'est déclenché mercredi en fin de journée, a précisé M. Androulakis.

"En ce moment, il y a trois fronts actifs. En raison des vents forts, le feu a progressé assez rapidement à plusieurs endroits", a-t-il aussi expliqué.

Des renforts d'Athènes ont été envoyés sur place pour aider les pompiers locaux dont la tâche est rendue difficile par l'intensité des vents qui soufflent sur la région.

Quelque 270 pompiers, 10 hélicoptères et des drones luttent contre les flammes près de la ville de Iérapetra, a précisé Vassilios Vathrakoyannis, porte-parole des pompiers lors d'un point de presse.

"Il y a encore de nombreux fronts disparates, le feu brûle des broussailles et des cultures, le vent est très fort jusqu'à 9 Beaufort",  selon ce porte-parole.

 


Les célébrations de la Journée de l'Afrique à Riyad mettent l'accent sur l'unité et la croissance partagée

Le vice-ministre des Affaires étrangères Waleed Al-Khuraiji (au centre) avec le doyen du corps diplomatique et ambassadeur de Djibouti Dya-Eddine Said Bamakhrama et le doyen du groupe des ambassadeurs africains Iya Tidjani. (AN photo/Basheer Saleh)
Le vice-ministre des Affaires étrangères Waleed Al-Khuraiji (au centre) avec le doyen du corps diplomatique et ambassadeur de Djibouti Dya-Eddine Said Bamakhrama et le doyen du groupe des ambassadeurs africains Iya Tidjani. (AN photo/Basheer Saleh)
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  • Waleed Elkhereiji, a réaffirmé l'engagement de l'Arabie saoudite à renforcer la coopération et le partenariat avec les pays africains, à promouvoir le commerce et l'intégration et à améliorer la consultation et la coordination sur les questions communes.
  • Le ministre saoudien présente un plan d'investissement de 25 milliards de dollars et une présence diplomatique accrue sur le continent.

RIYAD : Le vice-ministre des affaires étrangères, Waleed Elkhereiji, a réaffirmé l'engagement de l'Arabie saoudite à renforcer la coopération et le partenariat avec les pays africains, à promouvoir le commerce et l'intégration et à améliorer la consultation et la coordination sur les questions communes.

S'exprimant lors de la cérémonie de la Journée de l'Afrique au palais culturel du quartier diplomatique de Riyad, le ministre a décrit l'Afrique comme un continent riche en opportunités, doté de ressources naturelles, d'une population jeune et d'un potentiel renouvelable.

Il a déclaré que les pays africains étaient importants pour la politique étrangère de l'Arabie saoudite : "L'Afrique accueille le plus grand nombre de missions diplomatiques et consulaires saoudiennes, et le Royaume a l'intention de porter le nombre de ses ambassades en Afrique à plus de 40 dans les années à venir.

Artistes se produisant lors de la Journée de l'Afrique 2025, placée sous le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)
Artistes se produisant lors de la Journée de l'Afrique 2025, placée sous le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)

M. Elkhereiji a ajouté que le Royaume avait fourni plus de 45 milliards de dollars pour soutenir le développement et les projets humanitaires dans 54 pays africains, l'agence d'aide saoudienne KSrelief ayant fourni à elle seule plus de 450 millions de dollars d'aide dans 46 nations africaines.

M. Elkhereiji a ajouté que l'objectif du Royaume était d'investir 25 milliards de dollars en Afrique, d'assurer 10 milliards de dollars d'exportations et d'offrir 5 milliards de dollars de financement du développement au continent d'ici 2030.

L'événement intitulé "Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations" a rassemblé plus de 400 invités, dont des responsables saoudiens, des diplomates, des hommes d'affaires et des membres de la société.

Le doyen du corps diplomatique et ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite, Dya-Eddine Said Bamakhrama, a souligné l'importance symbolique et politique de cette journée, la qualifiant de rappel à la poursuite d'une Afrique fondée sur la dignité, l'équité et la justice. 

Invités à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)
Invités à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)

"C'est une journée de commémoration, d'unité et de responsabilité collective. Nous honorons nos ancêtres, reconnaissons la vision de nos dirigeants et réaffirmons notre engagement en faveur d'un avenir africain fondé sur la dignité, l'équité et la justice", a-t-il déclaré.

Il a souligné la nécessité pour les États africains de faire entendre leur voix dans les forums internationaux, de renforcer la coopération panafricaine et de promouvoir la jeunesse, les savoirs autochtones et les identités culturelles.

M. Bamakhrama a ajouté : "Sur la voie du développement, l'Afrique ne marche pas seule et compte sur la solidarité de ses partenaires, en particulier l'Arabie saoudite. Nous saluons les résolutions adoptées par le sommet Arabie saoudite-Afrique qui s'est tenu à Riyad en 2023 et qui a marqué une étape importante dans le renforcement du partenariat stratégique. 

Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)
Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)

"La Vision 2030 de l'Arabie saoudite offre de nouvelles possibilités de jeter des ponts durables entre nos peuples. Ensemble, nous pouvons transformer cette coopération en une alliance durable."

Le chef du corps diplomatique africain et ambassadeur du Cameroun en Arabie saoudite, Iya Tidjani, a rendu hommage à la vision des pères fondateurs du panafricanisme, qui considéraient l'unité africaine comme essentielle au développement du continent et à son rayonnement dans le monde.

"Il y a 62 ans, alors que l'Afrique portait encore les stigmates de l'esclavage, de la colonisation, de l'apartheid et de la discrimination, les chefs d'État africains ont jeté les bases de la charte de l'Organisation de l'unité africaine, marquant ainsi un tournant dans la quête de l'indépendance. Leurs successeurs, soutenus par l'Union africaine, restent engagés", a-t-il déclaré. 

Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)
Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)

"La Journée de l'Afrique, anciennement Journée de la liberté africaine et plus tard Journée de la libération africaine, trouve son origine dans la résistance collective du peuple africain. La commémoration de 2025, placée sous le thème de la justice pour les Africains, perpétue cet héritage".

Il a exhorté les jeunes générations à s'inspirer de cet héritage et à œuvrer à la réalisation des objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, à savoir une croissance économique inclusive et durable sur l'ensemble du continent.

En marge de la réception, la diversité culturelle de l'Afrique a été mise en valeur par une exposition d'artisanat représentant différents pays.

À travers cette célébration, le corps diplomatique africain a voulu transmettre à la communauté internationale sa solidarité, son unité et sa détermination, tout en appelant au dialogue, à la reconnaissance historique et à l'action concrète en faveur de la justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 

 

 


Le Dalaï Lama confirme qu'il aura un successeur, la Chine veut approuver son nom

Né le 6 juillet 1935, Tenzin Gyatso pour l'état civil est devenu dès l'âge de 2 ans le quatorzième chef spirituel et politique des Tibétains, dûment identifié par la tradition bouddhiste comme la réincarnation de son prédécesseur.  Il a fui "sa" capitale Lhassa et la répression chinoise en 1959 et passe depuis l'essentiel de son temps dans un monastère de McLeod Ganj, dans les contreforts de l'Himalaya indien. (AFP)
Né le 6 juillet 1935, Tenzin Gyatso pour l'état civil est devenu dès l'âge de 2 ans le quatorzième chef spirituel et politique des Tibétains, dûment identifié par la tradition bouddhiste comme la réincarnation de son prédécesseur. Il a fui "sa" capitale Lhassa et la répression chinoise en 1959 et passe depuis l'essentiel de son temps dans un monastère de McLeod Ganj, dans les contreforts de l'Himalaya indien. (AFP)
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  • Lauréat en 1989 du prix Nobel de la paix, il incarne depuis dans le monde entier le combat pour la liberté du territoire himalayen
  • La question de sa succession fait l'objet d'un bras de fer entre le Dalaï Lama et Pékin, qui entend bien lui nommer un successeur à sa main

MC LEOD GANJ: Le Dalaï Lama a confirmé mercredi qu'un successeur serait désigné à sa mort pour perpétuer sa fonction de chef spirituel de la communauté tibétaine, s'attirant la riposte immédiate de la Chine qui exige d'approuver son nom.

"J'affirme que l'institution du Dalaï Lama sera perpétuée", a-t-il indiqué dans un message très attendu lu lors d'une réunion religieuse à McLeod Ganj, dans le nord de l'Inde, où il vit en exil.

Sans surprise, la Chine, dont les troupes ont envahi le Tibet en 1950 et en ont fait une province chinoise, a aussitôt réagi.

"La réincarnation de grandes figures bouddhistes comme le Dalaï Lama et le Panchen Lama doit être désignée par tirage au sort (...) et ensuite approuvée par le gouvernement central", a rappelé Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Né le 6 juillet 1935, Tenzin Gyatso pour l'état civil est devenu dès l'âge de 2 ans le quatorzième chef spirituel et politique des Tibétains, dûment identifié par la tradition bouddhiste comme la réincarnation de son prédécesseur.

Il a fui "sa" capitale Lhassa et la répression chinoise en 1959 et passe depuis l'essentiel de son temps dans un monastère de McLeod Ganj, dans les contreforts de l'Himalaya indien.

Lauréat en 1989 du prix Nobel de la paix, il incarne depuis dans le monde entier le combat pour la liberté du territoire himalayen.

La question de sa succession fait l'objet d'un bras de fer entre le Dalaï Lama et Pékin, qui entend bien lui nommer un successeur à sa main.

"Selon la tradition" 

"La responsabilité (de la nomination d'un successeur, ndlr) reposera exclusivement sur les membres du Ganden Phodrang Trust, le bureau de Sa Sainteté le Dalaï Lama", a rappelé mercredi le message du dirigeant tibétain.

"Ils conduiront les procédures de recherche et de reconnaissance (du successeur) en accord avec la tradition passée", a-t-il insisté", "personne d'autre n'a l'autorité requise pour se mêler de cette question".

L'actuel Dalaï Lama, considéré comme un dangereux séparatiste par Pékin, a déjà écarté à plusieurs reprises l'idée que le 15e Dalaï Lama puisse être nommé par les Chinois.

Il sera forcément "né dans le monde libre", a-t-il promis publiquement .

"Rien n'a changé en ce qui concerne l'implication de la Chine, le sujet n'a pas été évoqué en détail", a précisé devant la presse, après la diffusion du message, un représentant du bureau du Dalaï Lama, Samdhong Rinpoche.

En 1995, la Chine avait enlevé et placé en détention un enfant de 6 ans que le Dalaï Lama venait de désigner comme Panchen Lama, l'autre figure religieuse tibétaine de premier plan.

Et elle avait dans la foulée nommé à ce titre le candidat de son choix, aussitôt rejeté par les Tibétains comme le "faux Panchen".

Le défi lancé à la Chine par le Dalaï Lama a réjoui mercredi la communauté tibétaine.

"Nous nous opposons résolument à toute interférence ou tentative de la Chine d'installer un Dalaï Lama fantoche", a souligné auprès de l'AFP un Tibétain en exil, Jigme Taydeh.

"Combat" 

"Cette décision donne à la communauté internationale l'occasion historique (...) d'envoyer un message fort à Pékin et à tous les régimes autoritaires", a renchéri une partisane de l'autonomie du Tibet, Chemi Lhamo, 30 ans.

"Je n'ai aucun doute sur le fait que notre combat pour la vérité et la justice finira par l'emporter", a ajouté cette femme, exilée aux Etats-Unis.

Même si ces dernières années, le Dalaï Lama a suggéré l'idée qu'il pourrait être le dernier, une majorité de Tibétains était favorable à la poursuite du "cycle de la réincarnation".

Dans son message, il a fait état mercredi des nombreuses sollicitations de sa communauté en faveur de la prolongation de sa charge.

"J'ai reçu en particulier, par divers moyens, de nombreux messages de Tibétains du Tibet répétant ce même appel", a-t-il indiqué.

An nom de son bureau, Samdhong Rinpoche, a précisé qu'aucune autre instruction n'avait pour l'heure été donnée sur la procédure de nomination.

"Elles ne sont pas nécessaires à cette heure", a indiqué M. Rinpoche lors d'une conférence de presse, "Sa Sainteté le Dalaï Lama est actuellement en pleine forme".

En 2011, le Dalaï Lama avait renoncé au pouvoir politique de sa charge, confiée à un Premier ministre, élu par la diaspora, et à un gouvernement en exil.

Les festivités organisées pour son 90e anniversaire se poursuivent jusqu'à la fin de la semaine.