Johnson demande «une impulsion forte» pour un accord à la COP26

Des wagons remplis de charbon devant une centrale électrique à Singleton, en Australie. La ville de Singleton est tristement célèbre pour abriter le plus grand port d'exportation de charbon au monde. L'Australie figure ainsi parmi les pays les plus réticents à abandonner les sources d'énergies fossiles, y compris le charbon qui est de loin le plus grand émetteur de gaz à effet de serre. (Photo, AFP)
Des wagons remplis de charbon devant une centrale électrique à Singleton, en Australie. La ville de Singleton est tristement célèbre pour abriter le plus grand port d'exportation de charbon au monde. L'Australie figure ainsi parmi les pays les plus réticents à abandonner les sources d'énergies fossiles, y compris le charbon qui est de loin le plus grand émetteur de gaz à effet de serre. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 11 novembre 2021

Johnson demande «une impulsion forte» pour un accord à la COP26

  • Le Premier ministre britannique a assuré qu'il n'y aurait «pas d'excuse» pour échouer alors qu'un premier projet de décisions a reçu mercredi un accueil mitigé
  • Il a mis en garde contre la «colère» des populations en cas d'échec, et cité les questions de financements comme écueil principal guettant les négociations
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Des wagons alourdis de charbon cinglent vers la ville de Singleton, en Australie. Singleton est tristement célèbre pour abriter le plus grand port d'exportation de charbon au monde. L'Australie figure ainsi parmi les pays les plus réticents à abandonner les sources d'énergies fossiles, y compris le charbon qui est de loin le plus grand émetteur de gaz à effet de serre. (Photo, AFP)

 

GLASGOW : Le Premier ministre britannique Boris Johnson a demandé mercredi "une impulsion forte" pour un accord à la COP26, assurant qu'il n'y aurait "pas d'excuse" pour échouer alors qu'un premier projet de décisions a reçu mercredi un accueil mitigé.

"Les négociations entrent dans le dur" et il faut "une impulsion forte pour nous faire franchir la ligne" d'arrivée, a lancé M. Johnson, revenu pour quelques heures à Glasgow, où se tient cette conférence climat considérée comme cruciale pour lutter contre un réchauffement qui s'annonce catastrophique.

"Il n'y a pas d'excuses" car "nous savons ce qui doit être fait, il nous faut juste le courage de le faire", a poursuivi le Premier ministre. Et d'interpeller les dirigeants du monde entier: "Allez-vous nous aider à saisir cette opportunité ou allez-vous nous en empêcher?"

Il a mis en garde contre la "colère" des populations en cas d'échec, et cité les questions de financements comme écueil principal guettant les négociations.

Après 10 jours de discussions, la présidence britannique de la COP avait diffusé dans la matinée un premier projet qui a provoqué des réactions mitigées, notamment des pays pauvres, qui insistent pour que les plus riches tiennent leur promesse d'aide.

Le texte, qui sera amendé d'ici la fin de la COP, prévue vendredi mais qui peut être retardée, appelle les pays à "réviser et renforcer" dès 2022 les contributions nationales (NDC) qui fixent leurs engagements à court terme.

L'accord de Paris de 2015 fixe leur révision à tous les cinq ans, mais de nombreux pays demandaient qu'elles le soient plus fréquemment.

Il s'agit, selon le texte, de rendre ces engagements "compatibles avec les objectifs de réchauffement de l'accord de Paris", c'est-à-dire "bien en deçà" de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible +1,5°C.

Londres a depuis le début affiché comme priorité de la COP26 de "maintenir 1,5°C en vie".

Car les dernières estimations de l'ONU sont alarmantes: malgré les nouveaux engagements à échéance 2030 pris par certains Etats, le monde est toujours sur la trajectoire d'un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C d'ici la fin du siècle.

Le projet appelle donc à des "réductions rapides, fortes et soutenues des émissions mondiales" et encourage également les pays à "accélérer la sortie du charbon et des financements des énergies fossiles".

Une telle mention explicite des énergies fossiles, responsables de la plupart des émissions, est inédite, et ne figure notamment pas dans l'accord de Paris. Mais elle promet d'être âprement disputée jusqu'à la conclusion du texte final, notamment par les pays producteurs.

Sur le dossier brûlant du financement, le texte "relève avec regret" l'échec des pays développés à tenir leur promesse de mobiliser à partir de 2020 quelque 100 milliards par an d'aide climatique aux pays pauvres.

Souvent les moins pollueurs, ils sont aussi les plus exposés aux ravages du changement climatique, comme l'a rappelé le ministre des Affaires étrangères de l'archipel des Tuvalu, lançant aux délégués de la COP "nous sommes en train de couler", dans une vidéo filmée debout jusqu'à mi-cuisse dans l'océan.

Le texte n'avance aucune solution concrète sur le financement, mais appelle les donateurs à doubler les fonds accordés aux mesures "d'adaptation" aux effets du changement climatique.

L'adaptation ne représente actuellement qu'un quart environ de cette aide, contre 75% consacrés à la réduction d'émissions. Les pays pauvres revendiquent au minimum la parité entre les deux volets.

Concernant l'autre question très controversée des "pertes et dommages" déjà subis par les pays les plus exposés, le texte "reconnaît" le problème et "réitère l'urgence d'augmenter le soutien et l'action". Mais là encore sans modalités concrètes.

Les pays pauvres ont exprimé leur inquiétude lors d'une première réunion pour recueillir les commentaires des délégations.

 

Les pays du groupe G77+Chine (plus de 100 pays en développement et émergents) se sont dits "extrêmement préoccupés par l'absence de progrès", le groupe Afrique a insisté sur l'augmentation des fonds pour l'adaptation et les Pays les moins développés souligné que "l'ambition sur le seuil de 1,5°C doit être renforcée".

L'Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS) a réclamé des progrès pour "répondre aux besoins des plus vulnérables", alors que le Climate Vulnerable Forum (CVF), qui représente plus d'un milliard de personnes de 54 pays, a regretté un texte qui "ne répond pas aux principales demandes des pays vulnérables".

Côté sciences, Joeri Rogelj, membre du groupe des experts ONU sur le climat a salué des "progrès", mais relevé que les engagements étaient pour l'heure "loin des objectifs de l'accord de Paris".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.