LE CAIRE: Dans le cadre du premier dialogue stratégique entre les États-Unis et l’Égypte, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, ont abordé la crise du grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd), la pénurie d’eau en Égypte et les développements en Lybie et en Syrie.
Les deux ministres se sont également entretenus pour discuter des moyens de renforcer la coopération bilatérale et les relations stratégiques entre les deux pays.
«Nous tenons à notre amitié avec les États-Unis, et le partenariat entre les deux pays est important pour le maintien de la paix et de la stabilité dans la région», a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse conjointe.
M. Choukry a salué le rôle des États-Unis dans le soutien apporté à son pays dans sa lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, soulignant que le Caire a pu reprendre son rôle d’acteur majeur dans la région grâce aux États-Unis.
Lors de la conférence de presse, M. Blinken a affirmé que le Caire joue un rôle clé dans la promotion du processus de paix et de la tenue d’élections en Libye.
M. Blinken a ajouté que les deux pays partagent aussi les mêmes préoccupations concernant les pratiques de l’Iran dans la région et dans le monde. Les États-Unis ont par ailleurs appelé à trouver une solution pacifique à la question du Gerd tout en tenant compte des besoins en eau de l’Égypte.
Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Hafez, a indiqué que M. Choukry avait souligné la nécessité de reprendre le cours des négociations dès que possible, dans le but de parvenir à un accord juridique contraignant sur le remplissage et l’exploitation du barrage, afin de servir les intérêts des trois pays concernés.
M. Blinken a ensuite insisté sur la nécessité de retirer les forces étrangères et les mercenaires de Libye et a salué le rôle du Caire sur cette question. Il a en outre mis l’accent sur l’importance de tenir les élections libyennes à la date prévue, en décembre prochain.
Selon M. Hafez, la réunion portait également sur un certain nombre de questions internationales et régionales d’intérêt commun, notamment l’état d’urgence au Soudan, les derniers développements en Palestine et les efforts continus de l’Égypte pour relancer le processus de paix.
Dans une déclaration précédente, M. Choukry avait mentionné que le dialogue stratégique entre les deux pays porterait sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun les plus importantes, dans le cadre de la poursuite des consultations avec les États-Unis sur ces questions-là.
Le dialogue stratégique entre les États-Unis et l’Égypte a été mis en place en 1998 sous le mandat de l’ex-président américain Bill Clinton. Il a été interrompu entre 2009 et 2015 avec le début du mandat de Barack Obama et celui des soulèvements arabes en 2011.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com