LONDRES: Le prince Charles, héritier de la couronne britannique, assistera fin novembre à l'intronisation de la première présidente de la Barbade, un moment symbolique pour cette île des Caraïbes qui s'affranchit de sa sujétion à la Couronne britannique.
"Son Altesse Royale le Prince de Galles se rendra à la Barbade pour marquer la transition de la Barbade vers une république au sein du Commonwealth", ont indiqué vendredi ses services dans un communiqué.
La Barbade, micro-Etat des Caraïbes indépendant depuis 1966, a tenu mi-octobre la toute première élection présidentielle de son histoire, 13 mois après avoir annoncé s'affranchir de la sujétion à la Couronne britannique pour devenir une république.
Sandra Mason, 72 ans, y a été élue au suffrage universel indirect et prêtera serment le 30 novembre. Elle était jusque-là Gouverneure-générale de l'île, c'est-à-dire la représentante officielle de la reine d'Angleterre.
Elizabeth II perdra ainsi sa souveraineté sur la Barbade, l'un des 16 derniers royaumes du Commonwealth sur lequel elle continuait à l'exercer après qu'ils aient pris leur indépendance du Royaume-Uni. Le micro-Etat restera cependant membre de cette alliance qui réunit d'anciennes colonies britanniques devenues indépendantes.
"La Première ministre de la Barbade, l'honorable Mia Amor Mottley, a convié le prince (Charles), en tant que futur chef du Commonwealth, à être l'invité d'honneur des manifestations organisées pour célébrer la république", a précisé le communiqué de Clarence House.
La Barbade, perle touristique des petites Antilles située à 300 kilomètres du Venezuela, est particulièrement prisée par la haute société anglo-saxonne. Couvrant seulement 430 km2, elle comptait 287.000 habitants en 2019 selon la Banque mondiale.
En devenant une république, le pays a ainsi choisi de suivre la voie d'autres nations des Caraïbes qui ont déjà renoncé à la reine comme chef d'État pour se tourner vers un représentant local, comme le Guyana (1970), Trinité-et-Tobago (1976) et la Dominique (1978).
Le prince Charles avait déjà représenté sa mère Elizabeth II lors de la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997 et de l'indépendance du Zimbabwe en 1980.